Enfin, après deux années d’exubérance de la droite conservatrice, dans la vague de Tea Party, c’est la gauche
progressiste US qui exulte. Elle est du côté de la révolte, du soulèvement contre un pouvoir jugé oppressif et arbitraire. Tea
Party, lui, se trouve exposé dans son côté le plus ambigu, – lequel n’a jamais été dissimulé à nos yeux, tant ce mouvement est
insaisissable dans son identification, – notamment par le biais indirect des liens entre le gouverneur Walker, qui se réclame de l’esprit de
Tea Party, et les frères milliardaires Koch qui le subventionnent, – tout comme ils subventionnent Tea Party d’ailleurs, au nom de leur hostilité à tout ce qui est
service public (et de tout ce qui est, ajouteront les critiques, faveur et puissance pour le corporate power). (Au reste, ces liens
ne sont pas plus incestueux et révélateurs que ceux de l’administration Obama et des démocrates avec Wall Street, ce qui n’enlève
rien au mouvement de Madison, soutenu par les démocrates et Obama.)