Le déploiement stratégique de l’e-santé devrait s’attacher à répondre aux besoins médicaux,sociaux et économiques les plus importants, en tenant compte de la réalité : les parcours de soins des patients, au quotidien, associent les professionnels d’exercice libéral et les professions de santé dans les établissements, comme dans le secteur médicosocial. Il ne doit pas exister de rupture dans la transmission des informations pertinentes et nécessaires à la continuité des prises en charge.
Il n’y aura pas de développement médicoéconomique vertueux si les TIC sont utilisées « en silo ». Les TIC en santé ne doivent pas édifier un « mur informatique » entre les secteurs hospitalier et libéral. La prise en charge de patients, à domicile ou en établissements, impose de dépasser des modèles archaïques,tout en garantissant la protection des informations à caractère secret.
Le financement de l’e-santé, y compris dans son volet de développement industriel de l’informatique et des dispositifs médicaux,doit être performant, et sa pérennité doit être assurée.
La pratique de la médecine avec l’usage des TIC engage la responsabilité de tous les acteurs : les pouvoirs publics dans l’organisation territoriale des soins, les établissements de santé publics et privés, les professionnels de santé libéraux, les fournisseurs d’accès, les tiers technologiques, l’UNCAM et les assureurs en santé…