Le partage de signets ouvre
également la porte à une caractérisation spécifique des ressources :
l’indexation sociale. L’organisation de l’information s’effectue via des mots clés libres issus du
langage naturel : « folksonomies » de « tags », jugées
plus faciles à utiliser par les usagers que les langages documentaires
normalisés et fermés. L’internaute
organise ainsi lui-même sa bibliothèque en fonction de son mode de pensée et de
ses besoins. Jason Abbitt, de l’université de Miami, a dans cette
perspective mené en 2009 une étude portant sur 61 étudiants d’un niveau
équivalent à la première année d’IUFM, afin d’évaluer l’impact de l’activité de
partage de signets sur les connaissances et compétences acquises en cours.
Pendant dix semaines, les étudiants ont dû sauvegarder des ressources Web en
lien avec les objectifs du cours, les indexer et évaluer les liens postés par
d’autres étudiants. Un groupe contrôle a réalisé une activité similaire, sans
utiliser le partage de signets. Les résultats montrent que le partage et
l’indexation de signets a eu un impact positif sur la capacité des usagers à se
rappeler des informations contenues dans les pages sauvegardées et sur la
capacité à les relier avec des connaissances en cours d’acquisition ou déjà
stabilisées