"A l'occasion de la Semaine sainte, Jean-Paul Jaeger, évêque du diocèse d'Arras a répondu à nos questions sur ce temps fort pour les catholiques, mais qui s'inscrit dans un contexte bien particulier. Le prélat invite plus largement à la réflexion. " [RDP du 14 avril 2020]
"En cette période de confinement, il n'est pas possible de rencontrer un prêtre pour se confesser.
Monseigneur Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras, invite ainsi tous les fidèles à célébrer le sacrement du pardon d'une autre manière.
Voici son message"
95278888En cette période de confinement, il n'est pas possible de rencontrer un prêtre pour se confesser.
Monseigneur Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras, invite ainsi tous les fidèles à célébrer le sacrement du pardon d'une autre manière.
Voici son message
Mon temps est proche », « le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet. » Jésus sait que l'heure est venue de faire l'offrande de sa vie, de s'en remettre totalement à son Père. Il ne doute pas que ce Père l'arrachera au pouvoir de la mort et fera triompher la vie. Ce8e cerAtude ne délivre pas de l'angoisse que Dieu fait homme peut éprouver comme tout membre de la famille humaine à l'approche de la mort.
NOUS vivons un moment par2culièrement intense et solennel. Il résume, comme ne le fait aucun autre passage de l'Évangile, la personne de Jésus et sa mission. Le Christ sait qu'il va passer de ce monde à son Père. Ce Père a tout remis entre ses mains. Jésus est sor2 de Dieu et s'en va vers Dieu. Il a aimé les siens qui étaient dans le monde, il va les aimer jusqu'au bout.
Mon temps est proche », « le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet. » Jésus sait que l'heure est venue de faire l'offrande de sa vie, de s'en remettre totalement à son Père. Il ne doute pas que ce Père l'arrachera au pouvoir de la mort et fera triompher la vie. Ce8e cerAtude ne délivre pas de l'angoisse que Dieu fait homme peut éprouver comme tout membre de la famille humaine à l'approche de la mort.
OUS vivons un moment par2culièrement intense et solennel. Il résume, comme ne le fait aucun autre passage de l'Évangile, la personne de Jésus et sa mission. Le Christ sait qu'il va passer de ce monde à son Père. Ce Père a tout remis entre ses mains. Jésus est sor2 de Dieu et s'en va vers Dieu. Il a aimé les siens qui étaient dans le monde, il va les aimer jusqu'au bout.
À vue humaine, le silence du samedi saint est pesant, angoissant même. Mais Dieu est à l'œuvre. En allant éveiller Adam et Ève, c'est toute l'humanité qu'il appelle à la vie. Quand viendra le moment de ressusciter son Fils bien-aimé, toute la famille humaine, descendance d'Adam va, en lui, surgir du tombeau. Sur notre calendrier le samedi saint apparaît comme un jour pour rien. Il est, en fait celui du grand remue-ménage dont Dieu a le secret, celui qui prépare l'éclosion de la vie. De tout confinement peut émerger l'espérance
En ce Vendredi Saint 2020, plus consciemment que d'habitude, nous sommes associés à la passion et à la mort de Jésus. Tant de morts, tant de cœurs meurtris et blessés, tant de frères et sœurs oubliés, rejetés, isolés ont parcouru ou parcourent avec Jésus le chemin du calvaire. Le Fils de Dieu connaît leur souffrance et la porte avec eux. Sur ces hommes, sur ces femmes se répand le souffle d'amour du Fils qui remet sa vie entre les mains de son Père. Le tombeau se referme dans les larmes. Viendra l'heure où il sera vide !
Regardons bien. Le Christ ressuscité se reconnaît dans les mulKples signes de générosité, de dévouement, de sacrifice qui sont aujourd'hui donnés par tant de professionnels ou de bénévoles qui, dans l'épreuve, luXent pour que la vie triomphe de la mort. Ils nous disent à leur façon qu'avec le Christ nous sommes déjà ressuscités et que nous vivrons éternellement.
Regardons bien. Le Christ ressuscité se reconnaît dans les mulKples signes de générosité, de dévouement, de sacrifice qui sont aujourd'hui donnés par tant de professionnels ou de bénévoles qui, dans l'épreuve, luXent pour que la vie triomphe de la mort. Ils nous disent à leur façon qu'avec le Christ nous sommes déjà ressuscités et que nous vivrons éternellement.
L'Évangile selon saint Matthieu qui relate l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem parle à deux reprises de la foule. Elle étend des manteaux sur le chemin. Elle crie. Étrange lecture en ce dimanche des Rameaux 2020. Nous sommes seuls ou en famille dans la maison ou l'appartement. Le cortège s'étendra sur quelques mètres dans le salon, la salle-à-manger, la chambre, le bureau. Nous sommes la foule. Dans le silence de nos cœurs nous crierons. Mais pourquoi, pour qui ? Nous nous interrogeons sur la personnalité de celui qui nous rassemble, même si nous sommes seuls : « Qui est cet homme ? »
QUEL gâchis ! Quelle folie : verser une substantielle quantité d'un parfum de grande qualité sur des pieds. Judas a immédiatement le bon réflexe. Son indignation n'est probablement pas totalement désintéressée, mais elle est marquée au coin du bon sens. L'argent gaspillé dans ce coup de folie aurait pu avoir un usage plus judicieux.
Jésus prend le dernier repas avec ses disciples. Sa mort est proche. Dehors c'est la nuit. Ce9e remarque nous renvoie à la nuit qui s'abat soudain sur les par=cipants à ce repas. L'évangéliste note que Jésus est bouleversé dans son esprit. Plus loin, il constate que Satan entre en la personne de Judas. Enfin, le Seigneur luimême recadre l'impétuosité de Pierre : « Le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois. »
L'Évangile selon saint Matthieu qui relate l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem parle à deux reprises de la foule. Elle étend des manteaux sur le chemin. Elle crie. Étrange lecture en ce dimanche des Rameaux 2020. Nous sommes seuls ou en famille dans la maison ou l'appartement. Le cortège s'étendra sur quelques mètres dans le salon, la salle-à-manger, la chambre, le bureau. Nous sommes la foule. Dans le silence de nos cœurs nous crierons. Mais pourquoi, pour qui ? Nous nous interrogeons sur la personnalité de celui qui nous rassemble, même si nous sommes seuls : « Qui est cet homme ? »
QUEL gâchis ! Quelle folie : verser une substantielle quantité d'un parfum de grande qualité sur des pieds. Judas a immédiatement le bon réflexe. Son indignation n'est probablement pas totalement désintéressée, mais elle est marquée au coin du bon sens. L'argent gaspillé dans ce coup de folie aurait pu avoir un usage plus judicieux.