réalité augmentée paraît cependant hybrider ces modèles en jouant sur ces deux types de médiation : la médiation documentaire par l’adjonction de données contextuelles4, et la médiation par manipulation et par appropriation en promettant en quelque sorte de créer son propre parcours et son propre musée5. Cette forme d’installation s’inscrit dans un changement déjà ancien du paradigme muséologique où le musée expose une interprétation, un point de vue scientifique. La réalité augmentée tente en effet de plonger l’usager au cœur même de ce savoir, de lui faire expérimenter ces connaissances patrimoniales mises en scène. Le musée positionne ainsi le visiteur dans une démarche libre, active et d’auto-apprenant… À l’image en fin de compte des pratiques observées par Sophie Deshaye avec les audioguides de musées qui offrent tout à la fois une liberté de parcours et une autonomie du visiteur tout en lui proposant d’apprendre à voir6