Jean-Pierre Lablanchy, "Les 7 péchés mortels de la science : numéro 1, les biais, conséquence du "publie autant d'articles que possible avec des résultats positifs et nouveaux". Chronimed, 16 juin 2017
Publish and don't be damned
Some science journals that claim to peer review papers do not do so
One estimate puts the number of papers in questionable journals at 400,000
Plusieurs affaires de fraude scientifique ont récemment défrayé la chronique, nourrissant auprès du public une certaine suspicion envers la science et les scientifiques. Mais, dans nos institutions, en parle-t-on ? Force est de constater que la communauté scientifique française s'est peu mobilisée sur ce sujet, prétextant que les affaires de fraude restent exceptionnelles et que la science est auto-correctrice.
"Comment nous avons enquêté sur une affaire d'intégrité scientifique - Le Monde, Hervé Morin (Responsable du supplément Science&Médecine), 5 juin 2108"
Donnons un exemple. La revue Advances in mathematics est une revue qui existe depuis 1961. Elle bénéficie d’une bonne réputation. Elle ne doit pas être confondue avec la revue Advances in pure mathematics qui a toutes les apparences d’une escroquerie.
Cette dernière revue en open access s’est d’ailleurs fait piéger en 2012, en acceptant un article factice qui avait été engendré par un programme [3]. L’article n’avait aucun sens, mais les éditeurs de la revue ne s’en étaient apparemment même pas aperçus
le problème n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser, pour au moins deux raisons :
certains scientifiques se sont fait piéger, et des articles sérieux se retrouvent donc publiés par ces journaux bidon
l’intérêt de certains chercheurs, en particulier dans les pays où les institutions scientifiques fonctionnent mal, est parfois de payer pour voir rapidement leur articles publiés, ce qui leur permet de présenter des dossiers conséquents leur donnant accès à des postes ou des promotions qu’ils n’auraient pas sans ces publications.