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peir ric

Adolescents, se raconter sur Internet - francetv éducation - 0 views

  • Le secret est propre à la culture française et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles on considère le blog comme un espace intime surexposé.
  • exister dans le regard de l’autre
  • comme un désir d’exister autrement et d’exister aussi, avec la confirmation des autres, à travers les commentaires et les clics, que cette zone obscure, c’est bien moi.
  • ...8 more annotations...
  • comment faire pour se dégager, non pas d’un surmoi rassurant, mais d’un idéal du moi profondément tyrannisant et très sadisant.
  • On a le blog rassurant que l’on donnera à ses parents
  • dans un autre (dont l’adolescent ne donnera pas forcément l’adresse à ses amis), l’adolescent exprimera son mal-être
  • dans un autre encore, il se dévoilera en tant qu’être en devenir
  • Nous nous trouvons ainsi conviés à une sorte de de bal masqué de mots et d’images
  • C’est important car la mise à distance est en train d’être bouleversée.
  • ne mise à distance qui se fait avec des images : penser en images équivaudrait à aimer, à se venger et à détester en images.
  • s’il y a un travail de limites à poser et de réflexion à mener, en dehors de la question des lois, c’est avant tout sur celle de la modération qu’il faut s’engager.
Alain Marois

Identité numérique : ce miroir déformant - Blog du modérateur - 1 views

  • Toutes ces interactions et échanges virtuels ont rapidement mis en exergue la possibilité de se forger une image sur la toile. Si je participe activement à la production de contenus pertinents et à l'animation de sites en lien avec mes compétences, pourquoi n'utiliserais-je mon vrai nom ? Le personal branding est né.
  • L'accès à un média de masse pour consommer de l'information a rapidement donné la possibilité de se forger une identité numérique. Et même si beaucoup de résistants ou de "dépassés" ne cherchent pas à disposer d'une identité sur le web, on se rend compte que le web vous a déjà rentré dans son catalogue. Et oui, la technologie est un train qui ne vous attend pas et qui vous rattrape bien souvent malgré vous.
  • C'est face à ce constat qu'est apparue la notion d'e-réputation. Véritable buzzword de l'année 2010, ce terme est le témoin d'une démocratisation des outils pouvant nous permettre de gérer notre vie virtuelle. Par e-réputation, on entend l'image que les autres ont de nous sur le web. Il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas de notre image numérique (celle que l'on souhaite se donner), mais bien de notre réputation numérique (ce que les moteurs de recherche et nos contacts pensent de nous).
  • ...7 more annotations...
  • Il ne s'agit donc plus simplement de chercher à se valoriser socialement sur le net, mais également de gérer sa propre image.
  • Que l'on soit une marque, un particulier, un personne célèbre ou inconnue, on observe que la toile s'est enracinée dans notre quotidien. Cette cohabitation exige que l'on contrôle notre identité numérique pour nous faciliter le travail. Il ne s'agit donc plus réellement d'un besoin, mais plutôt d'un devoir.
  • Le voilà donc ce fameux revers de la médaille. Croire que nous devons gérer qu'une seule identité est une utopie. Nos différentes identités réelles nous rattrapent sur le virtuel. Seule solution, trouver un compromis. Soit en segmentant son réseau en fonction des outils, soit en triant des contacts pour faire des listes et ainsi contrôler sa communication.
  • La nouvelle orientation de Facebook semble atteindre le paroxysme d'une volonté d'exhibitionnisme. Facebook Timeline nous permet dorénavant d'avoir accès à ce que nos contacts écoutent, lisent, regardent, à l'ensemble de leur statuts depuis leur inscription sur la plateforme, etc. Bref, notre réseau s'est transformé en un Big Brother de masse, une caméra de surveillance sur notre vie 24/24, 7j/7. Gérer son identité sur Facebook est presque devenu un emploi à mi-temps,
  • Désormais, on pense plus aux répercussions de nos interventions qu'au plaisir que l'on a à les partager. On nous observe, on nous écoute, on nous lit, et cela nous force à être vigilant sur notre identité numérique
  • Malgré tout, un palier psychologique a été franchi, qui fait que la technologie nous est purement et simplement nécessaire. Cette dépendance nous amène à un choix cornélien (ou pas) : Choisir de profiter des bienfaits du net tout en " pervertissant " une partie de son image pour disposer d'une identité numérique homogène, ou préférer s'interdire ces outils pour respecter notre identité originelle mais se priver des modes de communication d'aujourd'hui ?
  • C'est en cela qu'Internet peut être considéré comme un investissement. Rien n'est vraiment gratuit.
peir ric

Le blog du Modérateur - - 1 views

  • À l’adolescence, le besoin de se socialiser est à son apogée.
  • Famille, amis, collègues, nous adaptons nos comportements à nos interlocuteurs pour nous présenter sous notre meilleur jour.
  • En effet, dans la réalité, notre entourage sait dissocier le vrai du faux car il nous connaît et nous côtoie au quotidien.
  • ...13 more annotations...
  • Mais notre réseau digital est principalement constitué de connaissances ou de contacts professionnels purement virtuels. Ces derniers ne peuvent donc pas vérifier toutes nos allégations sur notre personne. Nous avons donc carte blanche pour laisser libre cours à nos « arrangements ».
  • Désormais, on pense plus aux répercussions de nos interventions qu’au plaisir que l’on a à les partager.
  • Doit-on centraliser toutes nos productions autour de notre réseaux réel et virtuel, ou doit-on scinder nos interventions pour ne pas salir nos costumes identitaires ?
  • une impasse inévitable. Comment dissocier notre communication pour nos contacts ?
  • Par e-réputation, on entend l’image que les autres ont de nous sur le web. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de notre image numérique (celle que l’on souhaite se donner), mais bien de notre réputation numérique (ce que les moteurs de recherche et nos contacts pensent de nous).
  • À l’aube de la structuration de l’égo et de l’estime de soi, l’image numérique des adolescents est donc un enjeu crucial dans la construction de leur personnalité.
  • l’illusion d’être plus libre car elle a su briser les frontières physiques.
  • pas plutôt restreints dans nos choix et nos actes face à cette culture de l’image ?
  • la technologie nous est purement et simplement nécessaire. Cette dépendance nous amène à un choix cornélien
  • Choisir de profiter des bienfaits du net tout en  » pervertissant  » une partie de son image pour disposer d’une identité numérique homogène, ou préférer s’interdire ces outils pour respecter notre identité originelle mais se priver des modes de communication d’aujourd’hui ?
  • plus jeunes ont toujours connu Internet
  • notre comportement est déjà le fruit de nos interactions sociales. C’est bien le cas, mais seulement en partie selon moi. Car le web a cette particularité d’impacter directement et visiblement nos choix puisque que ce sont nos prises de paroles et nos productions qui sont les témoins de cette influence.
  • cette image idéalisée présente sur la toile est souvent bien éloignée de la réalité.
Julien PIERRE

Vidéosurveillance : Nice, record de France ! - Le Petit Niçois - L'autre info... - 0 views

  • Et la vie privée dans ce dispositif ? Elle sera préservée, les images des caméras devenant floues dès qu’elles zooment sur une façade. Nice, désormais, s’impose comme la première ville de France en matière de sécurité avec 1 caméra pour 600 habitants, là où il y a 1 caméra pour 2 000 habitants à Paris… « afin de protéger les victimes », la priorité absolue selon Christian Estrosi
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    "Et la vie privée dans ce dispositif ? Elle sera préservée, les images des caméras devenant floues dès qu'elles zooment sur une façade. Nice, désormais, s'impose comme la première ville de France en matière de sécurité avec 1 caméra pour 600 habitants, là où il y a 1 caméra pour 2 000 habitants à Paris… « afin de protéger les victimes », la priorité absolue selon Christian Estrosi"
peir ric

L'identité dans le cyberespace, par Yann Leroux - Blog du modérateur : consei... - 0 views

  • Serge Tisseron a mis la construction de l'identité au regard du développement des dispositifs d'image : le miroir de bronze, puis le miroir argentique et enfin les images de la photographie et du cinéma ont conduit Ego à prendre de moins en moins appui sur l'autre dans la construction de certains aspects de l'image de soi
  • L'identité est au carrefour de trois éléments : le corps, le groupe et Ego
  • Le groupe est un des hauts fourneaux de l'identité. La famille, comme groupe primaire, participe bien évidement à la construction de l'identité, mais également tous les groupes auxquels Ego va appartenir : classes, clubs, groupes de travail...
  • ...24 more annotations...
  • Finalement, on peut définir l'identité par les flux de discours conscients et inconscients tenus sur et par une personne. C'est une définition qui est suffisamment large pour prendre en compte l'identité dans ce qu'elle a de complexe et surtout qui permet d'avancer dans la compréhension de la façon dont fonctionne l'identité en ligne.
  • Enfin, Ego est lui-même le lieu ou se fonde son identité. Dans la façon dont se raconte ce qui est vécu, l'identité se construit. Elle se construit également dans ce qui se tait : réserves conscientes, secrets maintenus ou dont Ego est l'objet, refoulements, cryptes inconscientes.
  • L'identité s'enracine dans le corps : le sexe, la taille, la corpulence, la carnation de la peau, la pilosité sont des éléments qui ont donné bon nombre de noms de famille.
  • Nous n'avons pas besoin de nous y présenter en un tout puisque sur Internet nos différents investissements peuvent être dissociés.
  • A chaque espace social son rôle, et à chaque rôle son espace social, telle semble être la promesse de l'Internet.
  • 1. Le niveau de dissociation et d'intégration
  • 2. La valence positive et négative.
  • 3. Le niveau de fantasme et de réalité
  • car Ego est toujours réel et ce jusque dans les identités qu'il se rêve.
  • Ce que l'on appelle identité réelle est une convention : c'est l'identité par laquelle on se fait reconnaître par l'Etat : âge, sexe, lieu d'habitation, profession.
  • 4. Le niveau de contrôle conscient.
  • 5. Le média choisi.
  • Dans le cyberespace, les canaux de communication sont des moyens d'expression pour Ego. Certains préfèrent les longs échanges des forums tandis que d'autres sont attirés par le côté électrique des messageries instantanées et des bavardoirs. Les premiers donnent le temps de la réflexion, tandis que les autres sont plus orientés vers la spontanéité et l'immédiateté. Pour Suler, ces dispositifs attireront Ego en fonction de leur style cognitif.
  • Lisa Nakamura parle même de "tourisme identitaire"
  • L'adresse IP est la moins personnelle et la plus sociale des adresses. Elle rattache l'individu à une machine
  • cette adresse donne aux jeux de cache-cache que l'on peut trouver sur l'Internet leur valeur exacte : il s'agit de positions imaginaires par lesquels se disent le rapport à la loi, à la culpabilité ou à sa propre origine.
  • L'adresse email
  • Elle s'articule de part et d'autre du signe arobase "@".
  • Le nom - ou le pseudo
  • La signature
  • a signature est le lieu de la permanence. Elle dit en effet, quelque soit le contexte, quelque soit l'humeur ou la tonalité du message que l'on vient d'écrire, que le fond des choses reste toujours identique à lui-même.
  • L'avatar signale le sujet pour les autres depuis que le Web s'est doté de dispositifs sociaux comme les forums. Il s'agit d'une image, choisie par l'utilisateur qui le représente.
  • A l'exception de l'adresse I.P. qui est donnée par un tiers, tous les autres marqueurs d'identité sont des échos de la vie imaginaire et inconsciente de l'utilisateur. Les marqueurs d'identité disent vers qui vont les idéalisations ; ils peuvent commémorer des événements heureux ou malheureux, et cette commémoration peut être privée, familiale, ou publique.
Julien PIERRE

[Vivagora] Vers une vidéosurveillance à la française - 0 views

  • « Le résultat est un fiasco total. Elles ont proliféré dans les espaces publics londoniens sans qu’aucune réflexion n’ait été menée sur la façon dont les images pourraient être utilisées par la police et la justice ». Des études montrent que la vidéosurveillance n’entraîne pas une baisse notable de la délinquance. De plus, elle ne contribue pas significativement à améliorer la résolution des crimes.
  • 71 % des personnes interrogées sont favorables à la présence de caméras dans les lieux publics.
  • 80 % des sondés considèrent « important le contrôle de ces dispositifs par un organisme indépendant pour garantir le respect du droit à la vie privée »
  • ...4 more annotations...
  • a nécessité de former, professionnaliser et responsabiliser les opérateurs. Ils envisagent donc de mettre en place une habilitation spécifique pour visionner ces images et recommandent que la vidéosurveillance sur la voie publique ne puisse être déléguée à des prestataires privés, afin d’éviter la consultation des images par des personnes non autorisées.
  • vivre sous l’œil de caméras de surveillance est-il un choix de société véritablement souhaité et souhaitable ?
  • ubstituer au mot inquisiteur de « vidéosurveillance », celui beaucoup plus rassurant de « vidéo protection »
  • d’un Big Brother inquiétant à une Big Mamma rationnelle et protectrice
Florence Jacolin

L'image de soi sur les réseaux - 3 views

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    Typologie des images de soi en ligne des adolescents.
peir ric

4 approches pour définir et analyser l'e-réputation d'une organisation - Cadd... - 2 views

  • Ils viennent donner du sens aux documents en eux-mêmes, sont des indicateurs de l’opinion exprimée, permettent de redéfinir le contexte ou le sens donné à une opinion…
  • Lorsqu’une image (par exemple) est remise dans un contexte différent que celui d’origine (comme d’un blog à un autre), lorsque certains ajouts y sont faits (cf. mème et lolcats), l’interprétation possible de cette image devient différente.
  • l’analyse de l’identité numérique des internautes s’inscrit dans ce cadre documentaire.
  • ...9 more annotations...
  • La mémorisation : mais qu’est-ce que telle ou telle plate-forme conserve, comment, pourquoi ?...
  • La visibilité. Celle des contenus, des sources, des documents, voire des internautes.
  • un passage de l’influence à l’autorité réputationnelle, une nouvelle manière de hiérarchiser les informations sur le web qui est alors nécessaire d’appréhender pour mieux analyser son e-réputation…
  • Le traitement automatisé, qui englobe les questionnements précédents. Approche dans lequel est inclue celle des traces, autrement dit de ce que les systèmes conservent et de la manière dont ils les traitent par la suite
  • Si l’opinion suppose en partie une formulation par le groupe, et que par définition une opinion est toujours formulée (contrairement à un jugement), il n’en reste pas moins que celle-ci repose sur des expériences internes à un individu qu’il convient de questionner
  • une analyse quasi inaccessible de l’extérieur…
  • L’attention. Celle portée à tel ou tel contenu par exemple.
  • de s’auto-évaluer par l’analyse du contexte informationnel
  • En somme, de ne plus voir l’e-réputation comme la simple constatation de « ce qui se dit sur l’organisation », mais plutôt comme un outil décisionnel,
Eric Delcroix

Mais qu'est ce que l'e-reputation ? - 1 views

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    image
peir ric

FredCavazza.net > Comment les nouvelles règles de Facebook vont modifier le c... - 0 views

  • Publier des profils et des informations personnelles n’est pas très choquant en soit (après tout c’est ce que font des millions de blogueurs et tweeteurs) mais ce qui est gênant c’est que le service s’est toujours vanté d’être respectueux de la confidentialité des données, et maintenant qu’il a constitué une base de données gigantesque de profils (avec moyens de contact, listes d’amis, photos, vidéos…) il nous informe que tout ceci est librement accessible à moins que vous ne changiez vos paramètres de confidentialité.
    • peir ric
       
      ce qui gonfle, c'est le changement unilatéral des règles du jeu
  • Tout ceci est d’autant plus regrettable que certaines règles de sécurité ne sont pas respectées (Pourquoi Facebook a crucifié la sécurité) et que de nombreuses irrégularités ont déjà été constatées (Why You Shouldn’t Trust Facebook with Your Data: An Employee’s Revelations).
  • la confidentialité est un élément moteur dans la dynamique communautaire, changez les règles et vous changez la façon dont les utilisateurs vont se comporter.
    • peir ric
       
      YES !
  • ...6 more annotations...
  • Même si la majorité des utilisateurs des médias sociaux est avant tout en recherche de visibilité (cf. La vie privée n’est pas ce que l’on croit et Ok You Luddites, Time To Chill Out On Facebook Over Privacy) ce n’est pas une raison pour forcer la publicité des données personnelles
  • Nous nous retrouvons donc avec une meta-plateforme de publication qui en voulant enterrer ses concurrents (MySpace, Twitter…) va accélérer un phénomène d’avatarisation des membres.
  • Toutes les informations publiées sont ainsi autant de moyen de façonner un personnage qui vous ressemble et qui va renvoyer l’image que vous avez choisi, une image valorisante et forcément légèrement déformée de la réalité.
  • Rien de très malsain dans cette attitude (nous cherchons tous à montrer la meilleur image de nous-même) mais problématique pour un service qui se vante d’avoir le meilleur système de ciblage comportemental.
  • Les mécanismes de ciblage comportemental fondés sur un cookie (Wunderloop) ou sur l’historique de recherche (Google) ne sont pas affectés par ce phénomène de “travestissement” car les internautes n’ont pas l’habitude de tricher dans une situation de surf ou de recherche. Par contre cela risque de nuire à la performance des campagnes ciblées sur Facebook.
  • L’impact du changement des règles de confidentialité va donc être majeur mais va surtout se faire sentir dans la durée avec une prise de conscience de la part des utilisateurs que les données personnelles sont un actif et que la confidentialité est un business.
peir ric

Processus identitaire et ordre de l'interaction sur les rÉseaux socionumÉriqu... - 4 views

    • peir ric
       
      A mettre en lien bien sur avec l'apprentissage social ou faire c'est apprendre et aussi en lien avec cette affirmation, apprendre, c'est développer son identité.
    • peir ric
       
      Cela me rappelle l'idée que j'ai des blasons que nous affichons et qui fonctionnent un peu comme les blasons des arbres de connaissance de authier et levy
  • Erving Goffman
  • ...59 more annotations...
  • L’analyse des "profils" des utilisateurs offre en effet un matériau de choix pour étudier la mise en scène de soi et les processus identitaires des participants.
  • de la mise en visibilité de soi
  • de l’affichage des goûts
  • de l’ostentation de son capital social
  • de l’inclusion sociale
  • ou de l’expression et l’entretien d’une culture commune
  • Dans cet article, nous analysons comment les différentes applications disponibles sur les Rsn peuvent être envisagées comme des supports (Caradec, Martuccelli, 2004 ; Martuccelli, 2002) à l’invention de soi (Kaufmann, 2004) des adolescents et jeunes adultes.
  • toute interaction est régie par un ensemble de normes constituant ce qu’il a nommé l’ordre de l’interaction
  • c’est par nos actions que nous construisons notre être.
  • Le self (soi) y est théorisé comme le résultat d’une négociation entre les participants où l’individu ne dispose que d’une autonomie relative. Il incarne un ensemble de rôles dans la limite de ce qui est compatible avec le respect des règles et des formes ritualisées. Le jeu est donc circonscrit par les règles et les ressources cérémonielles qui, dans le même temps, rendent ce jeu possible.
  • L’individu anticipe aussi sur les situations. Il soignera donc sa face selon les enjeux qu’il perçoit des situations dans lesquelles il va se trouver.
  • Chaque interaction provoque ainsi une figuration, entendue par Goffman comme le jeu mutuel de ménagement de la face de chaque interactant, chacun ayant tout intérêt à faire en sorte que l’interaction réussisse.
  • Cette conception de l’interaction sociale accorde une large place au contexte, puisque l’individu pourra se comporter différemment selon les audiences auxquelles il est confronté
  • Martuccelli
  • Elle rappelle que le processus identitaire ne fonctionne pas ex nihilo, il a besoin d’être tenu par de nombreux supports symboliques et physiques.
  • Ces supports se révèlent particulièrement essentiels à l’invention de soi, envisagée par Kaufmann (2004) comme le travail réflexif de chacun au quotidien pour se définir et qui aboutit à ce que l'identité puisse être considérée comme "le processus par lequel tous les supports de la socialisation sont travaillés et dynamisés, y compris les plus résistants, chevillés au biologique "
  • Cette prise en compte conjointe des objets et des activités que les individus développent, coïncide avec le cadre épistémologique proposé par plusieurs auteurs
  • Il s’agit en toute occasion de comprendre comment les individus "font avec " (Certeau, 1980) des objets, discours, dispositifs en redonnant toutes leur place aux activités ordinaires du quotidien, souvent ignorées des théories explicatives du social alors qu’elles constituent la base la plus fondamentale de la réalité perçue par les individus
    • peir ric
       
      Là, on est tout à fait dans la notion de traces à mettre en paralèlle avec la notion de bricolage
  • La reconnaissance du profil comme une face que l’individu va construire et négocier avec autrui permet de soulever plusieurs points importants.
  • Un premier constat s’impose : s’il n’existe pas de profils exclusivement constitués de ce que Goffman nomme des porte-identités, des éléments hérités, stables,
  • Il convient cependant de bien identifier cette démarche non pas comme une marque d’autonomie de l’individu mais plutôt comme une manière de "faire avec" des éléments fournis, où la créativité consiste dans l’agencement différent par l’individu de ces éléments.
  • François de Singly
  • notre identité peut être vue comme un patchwork personnel réalisé avec des matériaux sociaux
  • Le processus identitaire oscille effectivement entre la nécessaire inscription dans un collectif et la volonté d’individuation de l’individu au sein de ces collectifs.
  • La thèse de Goffman selon laquelle le principe du cérémoniel autour des faces pouvait être retenu comme un phénomène anthropologique dont les traits structurants se retrouveraient dans toutes les situations se trouve ici renforcée.
  • Cependant, bien que ces principes demeurent, les dispositifs offrent aussi des potentialités originales en matière de présentation de soi, de protection de sa face ou de soustraction, temporaire et partielle, aux règles de l’interaction.
  • Les normes de ménagement de la sacralité de la face se retrouvent sur les Rsn. Un accord tacite se fait sur les sujets à ne pas aborder et sur la modération des propos. Celui-ci est extrêmement encouragé sur Facebook, dont la fonction "j’aime " illustre bien l’orientation positive des échanges.
  • On voit alors la norme sociale prendre le relais du dispositif technique puisque les participants trop vindicatifs sont dépréciés, voire exclus, par les autres intervenants.
  • À ce titre l’affichage d’une distance au rôle et la modalisation des situations où les taquineries sont clairement identifiées comme sans conséquence (notamment par l’emploi systématique des lol, mdr, ptdr et des smileys), constituent des ressources fortement mobilisées.
  • en s’essayant en ligne, ils peuvent assimiler les grandes lignes du cadre social adéquat sans avoir à gérer les difficultés liées à leur physique et en disposant de davantage de temps pour construire leurs réparties que lorsqu’ils sont en face de la personne.
  • a même évoqué à propos de Facebook la multiplication des liens faibles comme un moyen de connaître les centres d’intérêt des individus pour gagner du temps dans leurs relations quotidiennes.
  • Il s’agit donc bien d’une négociation de la mise en scène de soi.
  • On voit ici la convergence entre la norme sociale et le dispositif technique dans la création d’un espace sécurisé où développer des interactions (3).
  • On perçoit chez les enquêtés une compréhension des possibilités d’invention que recèlent ces profils mais aussi une acceptation que cette créativité demeure représentative de la personne.
  • On peut donc en conclure que nous sommes toujours dans des modalisations (Goffman, 1991) où les parts les plus affabulatrices de nos mises en scène sont tolérées.
  • Cet accord ne demeure cependant que dans la mesure où ces comportements soulignent un trait de caractère reconnu hors-ligne.
  • es Rsn restant des lieux de socialisation circonscrits à un environnement relativement proche, les utilisateurs demeurent alors contraints dans leur tentative de fabrication par le fait que leur audience les connaît plus ou moins directement.
  • Les individus font avec des porte-identités et utilisent des éléments (imaginaires comme concrets) de leur environnement pour développer leur invention de soi sans établir de rupture entre ces deux contextes.
  • Les enquêtés affirment d’ailleurs régulièrement que leur profil représente une version améliorée de soi, dont tous les traits ne se vérifient pas nécessairement hors ligne, mais qui témoignent néanmoins de leurs aspirations. Reconnaissant ce fonctionnement dans leur profil, ils le reconnaissent d’autant plus facilement aux autres.
  • Le jeu des tags pousse les autres à nous classer dans un caractère ou une pratique (pas toujours réelle, elle peut être une référence revendiquée par la personne sans qu’elle ait pour autant abouti à une pratique effective) et ramène ainsi l’idée que la face "est fonction de l’interprétation que les autres en feront, de l’interprétation que la personne fera de cette interprétation, et ainsi de suite, potentiellement au énième degré "
  • Les Rsn constituent enfin l’occasion d’observer comment les individus gèrent leurs changements de rôles.
  • Goffman souligne effectivement que ceux-ci ne posent pas de problème dans la mesure où nous agissons différemment dans des contextes différents.
  • Mais les Rsn peuvent potentiellement réunir sur une même scène les personnes avec qui l’on entre en interaction dans ces différents contextes
  • La multiplication de ces comptes constitue aussi un moyen de leurrer les observateurs non désirés comme les parents ou les enseignants, en leur fournissant un profil officiel facile à trouver et en utilisant des pseudos seulement connus des amis.
  • Les enquêtés ne pensent pas à fermer leur profil ou à exclure leurs amis inopportuns. Les règles de l’interaction rendent effectivement difficile de retirer explicitement son amitié à quelqu’un et il est moins facilement accepté que l’on prenne un "nouveau départ " passé un certain âge.
  • Le concept de distance au rôle déjà évoqué dans la manière de ménager les faces soulève aussi la question de l’acceptabilité d’une exposition des activités quotidiennes.
  • Chaque activité ordinaire d’un individu sur son profil va donner lieu à des interactions auxquelles l’auteur de l’activité choisira de participer ou pas.
  • Il ressort de l’analyse des profils que cette différence peut servir à les évaluer sur un axe allant du plus "narcissique " au plus tourné vers les autres, que nous qualifierons de "négocié " en référence aux explications de Goffman sur l’aspect interactif de la construction de la face.
  • l’individu modifiera son activité selon les retours des autres et ne parviendra jamais à imposer une image de lui que les autres ne partageraient pas.
  • De la même manière, parler de présentation de soi narcissique ne doit pas non plus faire oublier que l’ordre de l’interaction impose non seulement de construire sa face, mais aussi une image de la situation et du groupe qui y est impliqué.
  • L’individu se définit par ses appartenances.
  • L’évaluation de la tendance vers le narcissisme ou vers la négociation se fonde sur le cumul de l’orientation narcissique/négociée de chaque activité menée par l’individu.
  • C’est le cumul des manières de pratiquer chaque activité, pondéré par l’intensité de chaque pratique, qui permettra en définitive de classer le profil.
  • Ce premier axe structurant des profils retrouvés sur les Rsn peut être complété par un autre évaluant ces derniers selon le degré d’intimité qu’ils préservent.
  • Figure 4 : Cartographie des modes de présentation des profils sur les Rsn
  • On retrouve notre proposition selon laquelle le profil doit être envisagé comme une narration construisant notre identité.
  • L’analyse des processus identitaires des jeunes sur les Rsn met en évidence la dynamique individuelle, collective et sociotechnique de la mise en scène de soi sur les profils.
  • Ce travail identitaire est réalisé par les acteurs eux-mêmes, à l’aide d’outils spécifiques et avec leurs "amis".
  •  
    Les travaux ayant abordé l'engouement pour les réseaux socionumériques soulignent régulièrement à quel point ils constituent des scènes favorisant l'expression identitaire. Cet article propose d'analyser comment la mise en scène de soi qu'y effectuent les jeunes utilisateurs se fonde sur et remodèle en partie le cadre de l'ordre de l'interaction hors ligne. Il met en lumière les différents supports sociotechniques sur lesquels s'appuient les utilisateurs pour composer leur face. Il conclut en proposant une manière d'évaluer les profils selon deux axes concernant le degré de négociation de la face qui y est visible et le degré de visibilité de celui-ci.
peir ric

Sur les réseaux sociaux, le profil est une image fidèle de l'individu - 0 views

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    intéressant article sur le rapport entre réalité d'un profil et réalité d'un profil numérique - à mon avis c'est finalement la même chose
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    On ne ment pas sur les réseaux sociaux tout simplement parce que on parle à ceux qui peuvent nous connaitre IRL
peir ric

Digital Storytelling - 0 views

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    "Digital Storytelling is the modern expression of the ancient art of storytelling. Digital stories derive their power by weaving images, music, narrative and voice together, thereby giving deep dimension and vivid color to characters, situations, experiences, and insights. Tell your story now digitally."
peir ric

Identité numérique et détournements - CaddE-Réputation - 1 views

  • Et, surtout, que la notion de web social amène celle de profils (sur les plates-formes), d’exposition de soi et de développement d’interactions et d’échanges entre internautes.
  • info-communicationnelle
  • Ce qui impact alors directement l’e-réputation, considérant entre autre que celle-ci repose sur la mise en contexte et l’interprétation que l’on fait du comportement de  quelqu’un ou quelque chose en fonction des informations qui circulent sur lui en ligne.
  • ...14 more annotations...
  •  l’ensemble des traces que nous laissons derrière nous [sur le web] ».
  • Traces qui peuvent être profilaires (les profils que l’on remplit), navigationnelles (laissées par la navigation sur les applications web) ou encore inscriptibles (contenu que l’on produit sur le web, et qui est généralement indexé donc mémorisé).
  • Nous ne nous inscrivons donc pas tous dans les mêmes cercles. Si Milgram nous a appris que nous étions tous connectés les uns aux autres à divers degrés, le web permet de faire une séparation entre ce que nous montrons aux uns et aux autres. Et c’est des relations que nous avons avec les cercles les plus « obscurs » que nous développons une identité numérique qui nous est propre, donc difficilement détournable.
  • Ses attributs identitaires (ses traces) sont à la fois indexés par les plates-formes qu’il utilise, par lui-même, par les autres, ils sont sans cesse réarticulés sémiotiquement parlant (redocumentarisés diront certains), changés de contextes, intégrés dans des bases de données, etc.
  • En résumé, et en gardant l’analogie documentaire (voire même plus loin, avec l’idée que nous sommes des « textes commentés par d’autres  textes »), il est intéressant de souligner que l’on peut falsifier et/ou détourner un document ou un texte (et encore plus son sens et sa possible interprétation)…
  • Idée qui se rapproche, de mon point de vue, de celle de la théâtralisation de soi de Goffman, où l’on choisit consciemment ou non ce que l’on souhaite projeter aux autres comme image de nous (de manière très schématique).
  • ces fameuses traces sont à la fois beaucoup plus et beaucoup moins que l’identité.
  • En bref, les réactions des contacts « proches » (les quelques contacts avec lesquels on échange constamment) face aux traces et à leur visibilité sont une forme de mise en contexte qui permettent de définir l’identité numérique d’un individu. Et, surtout, d’identifier un détournement.
  • le meilleur moyen est d’observer les échanges et contacts avec les cercles proches de l’IDN que l’on observe.
  • la réputation est avant tout (d’un point de vue informationnel) un système d’évaluation. Un ensemble de critères permettant de définir l’intérêt que l’on porte ou pas à quelqu’un d’autre, ou encore d’influer sur  le choix d’une information.
  • artant de ce principe, si le détournement change le sens des attributs identitaires, influe sur le contexte d’interprétation des signes que l’on émet, alors il modifie certains attributs réputationnels…donc la possible évaluation que les autres portent sur nous.
  • Le risque est donc là, le détournement des traces que l’on laisse peut redéfinir le sens qu’on leur donne, et donc biaiser l’évaluation que les autres portent sur nous.
  • Si le web est grand producteur de données, seule leur mise en contexte (par les autres notamment, la manière dont ils articulent, réarticulent les traces, les échanges, leur comportement face aux traces, etc.) permet de définir un début d’identité numérique.
  • Mais, pour ma part, je ne fouillerai pas jusque-là, l’idée étant ici de seulement souligner que le détournement de l’IDN est un détournement du sens, et que le contexte relationnel est un indicateur de l’impact de ce détournement.
peir ric

A propos d'Ingress, jeu en réalité alternée | Frederic Kaplan - 1 views

  • Les jeux en réalité alternée sont construits autour de scénarios, le plus souvent participatifs, qui se déroulent dans notre monde et en temps réel.
  • Ce sentiment de participer ensemble à des actions à la fois publiques et secrètes fait partie d’un des plaisirs spécifiques des jeux en réalité alternée.
  • Les jeux en réalité augmentée sont ceux qui d’une manière plus générale utilisent des dispositifs informatiques (smartphone, tablette, lunette, etc.) pour superposer des représentations virtuelles sur les images de la réalité.
  • ...6 more annotations...
  • N’importe quel jeu permet de créer momentanément une parenthèse spatiotemporelle dans laquelle les règles de comportements sont différentes
  • Johan Huizinga appelait le « cercle magique »
  • Par ailleurs, toute narration est aussi une réalité virtuelle. L’auteur d’un roman construit un monde parallèle cohérent et nous guide dans son exploration.
  • Les jeux en réalité alternée étendent, d’une part, le cercle magique du jeu à la vie de tous les jours et, d’autre part, synchronisent un univers narratif parallèle dans notre propre espace et notre propre temps.
  • C’est une forme spécifique et efficace de « crowdsourcing » qui permet non seulement de recueillir de très large quantité de données, mais de se servir des joueurs comme sujets d’expérience. Celui qui contrôle le jeu transforme de fait les joueurs en pantins.
  • Quand une entreprise peut non seulement inciter des joueurs à se rendre à un endroit particulier, mais également capter continument leur regard durant ce trajet, elle dispose d’une stratégie sans précédent pour la collection de données.
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