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"À ce stade du conflit qui oppose d'un côté enseignants et parents d'élèves, l'organisation générale de l'enseignement catholique (OGEC) et Fabienne Reydellet, directrice des établissements scolaires, de l'autre, une question se pose sur la pérennité de l'Institution Jeanne d'Arc à Carcassonne. C'est ni plus ni moins l'évêque du diocèse, Mgr Alain Planet, qui a mis les pieds dans le plat en lâchant, ce jeudi matin devant les profs en grève et les parents qui les soutiennent : «Mon but n'est pas de fermer. Nous le ferons s'il le faut et nous rouvrirons dans cinq ans». Est-ce à dire que le schisme est à ce point dans les établissements catholiques carcassonnais que les plus hautes autorités religieuses n'ont pas d'autre moyen que la fermeture pour faire taire la contestation soulevée par «la gestion dictatoriale» de la directrice depuis son arrivée en 2012? Aux cris de «Reydellet démission», Mgr Alain Planet a rétorqué sur le pas-de-porte de l'évêché : «L'enseignement catholique est géré par une loi archaïque. Nous n'avons aucun moyen de mettre un terme au contrat d'un chef d'établissement. Dans cette affaire, moi (Ndlr: sous entendue l'autorité exercée par l'évêque), je n'existe pas». Les manifestants ont eu du mal à croire ce qu'ils venaient d'entendre, venant de l'évêque de Carcassonne qui participe avec trois autres prélats à la direction, en France, du Conseil pour l'enseignement catholique."

"Pour cela, l'enseignement catholique s'appuie sur son « caractère propre », supposé garanti par un contrat. Mais ce contrat ne garantit rien quand il suffit de le rendre inopérant par l'intimidation : calomnies, campagne de presse, inspection de l'éducation nationale etc. C'est ce qui s'est produit dans la cabale indigne conduite récemment contre le lycée Gerson, Alliance Vita et l'Opus Dei. L'objectif est particulièrement pervers : que l'enseignement catholique s'autocensure, qu'il neutralise lui-même le contrat supposé garantir sa liberté et sa responsabilité."