Le concept de richesse sociale s'entend non pas comme une simple relation d'échange de biens ou services entre individus, une valeur ajoutée découlant d'un acte privé, mais il relève plutôt d'un tout où les individus sont déjà en relation et pour qui le social ne constitue pas le résidu de l'économie. Ce social
a lui-même valeur de richesse . Dans le même ordre d'idées,
Lévesque affirme, à propos des nouvelles caractéristiques du développement Nous partageons le point de vue de Gadrey préférant la convention d'utilité sociale et solidaire. Nous plaidons pour une réhumanisation de l'économie et le choix de «
grandeur », en s'inspirant de Boltanski et Thévenot (99), qui nous tienne à distance de la marchandisation de la vie, du corps et de l'esprit (Guillebaud,
003). Bref, pour Méda (999), l'essence même de la richesse sociale réside dans la reconnaissance et la préservation de deux types de patrimoine
: le patrimoine naturel et le patrimoine humain. Le premier comprend le paysage et les ressources naturelles ; le second, la qualité de vie, l'éducation et la solidarité. Nous nous attarderons davantage dans ce texte à la dimension du patrimoine humain de la richesse sociale.