Un mot inventé, une technologie considérée comme nouvelle et nous voici avec une mode et un rêve, mais surtout pas d’analyse approfondie de ce qui a été, ce qui est ce qui sera
impression d’un grand spectacle de cirque dont les vedettes sont davantage les paillettes et le strass que les artistes eux-mêmes
distinction entre ce qui est de l’ordre de l’intérêt de la passion de ce qui est la résolution des problèmes et situations considérées comme difficiles ou en tout cas à résoudre
l’idée de suppression du cours magistral au profit d’une médiation pédagogique nouvelle
Derrière un habillage fort convaincant on retrouve en fait le vieux mythe de la machine à enseigner
il est courant, lorsque l’on met en place du « travail à la maison », que celui-ci soit fait « à l’arrache », voire pas fait du tout et que l’arrivée en classe se traduise par une simulation (faire croire qu’on a fait le travail)
Et l'élève qui rêve dans une posture attentive dans un cours magistral où il s'ennuie, n'est-il pas dans "le faire croire que". Que lui reste-t-il en mémoire 3 jours après ? Peut-il rembobiner la cassette du cours ?
Le problème de la machine à enseigner c’est qu’il manque, pour reprendre le triangle pédagogique de Jean Houssaye, le troisième terme, l’élève, celui qui apprend
L’innovation, faire nouveau par rapport à un existant, est un phénomène normal et ordinaire. L’invention elle est beaucoup plus rare
La limite de l’innovation c’est d’une part lorsqu’elle ignore l’histoire (s’appuyer sur ce qui s’est fait avant) et l’avenir (passer l’innovation à la généralisation)
Ce n’est pas parce que des cours vidéo sont populaires qu’ils ont permis d’apprendre…
l’école, le collège, le lycée, l’université restent tels quels sans que leur forme soit questionnée et que finalement cette organisation reste la matrice première des chacun de nous