Du gaz lacrymogène. Les larmesmontent, puis coulent, et des milliers (de personnes se mettent àcourir en tous sens. C'est la panique. Et pourtant, malgré la peur,nous commençons à scander, de plus en plus fort : «On reste… onreste… on reste groupés !» Un jeune homme vient de s'effondrer surle sol à cause du gaz lacrymogène. À peine ai-je eu le temps d'esquisser (un geste que des personnes sont déjà (à ses côtés pour l'épauler. Je suis émue, tout à coup, d'expérimenter la force de lasolidarité.Alors, s'il le faut, (mes très chers policiers, allez-y :(foncez, matraquez. sac longchamp pliage noir pas cher Car plus vous frapperez et plus, nous, nousserons galvanisés. La peur a muté en colère et je sens, enfin, que lepeuple existe. Mais pourquoi, au fait, tant de violence contre nous ?Parce qu'il y a eu une vitre brisée ? Je me demande ce qu'ellesongerait, la vitre, si elle pouvait avoir des yeux pour voir et uncerveau pour comprendre. Trouverait-elle légitime (le déploiement d'une telle violence pour la défense de ses beaux yeux ? Trouverait-elle légitime le gazage (de plus de dix mille personnes pour ledérapage d'un seul individu ? J'ai voulu trouver la réponse à cettequestion, mais je n'y suis pas parvenue, et c'est, finalement, l'indignation qui est venue. Marion Avarguès 0 commentaire Ladiscussion est fermée : vous ne pouvez pas poster de nouveauxcommentaires.Malgré la condamnation à perpétuité de l'ancien raïs,au terme d'un procès qui se voulait historique, (les Égyptiens encolère dénoncent un verdict qui absout ses deux fils et la hautehiérarchie policière. L'ancien président égyptien, Hosni Moubarak,84 ans, a été condamné à la prison à vie pour la mort de manifestantsdurant la révolte contre son régime en janvier-février 2011, au termede dix mois d'un procès qui se voulait historique. sac longchamp pliage neuf pas cher Il a été lepremier des dirigeants emportés par le printemps arabe à comparaîtreen personne devant un juge. Son ancien ministre de l'Intérieur,Habib ElAdli, jugé pour les mêmes faits, a également été condamné àla prison à vie. En revanche, six anciens hauts responsables desservices de sécurité ont été acquittés. Et les deux fils de Moubarak,Alaa et Gamal, qui comparaissaient également, n'ont pas été condamnés, les faits de corruption qui leur étaient reprochés étantprescrits, selon le président de la cour, le juge Ahmed Rifaat. Mêmesi un autre procès les concernant doit toutefois s'ouvrirprochainement, pour une affaire de corruption boursière, cesacquittements de fait ont jeté le trouble dans l'opinion publiqueégyptienne. Au point que la condamnation à perpétuité de l'ancienraïs est apparue comme une mesure de clémence. Devant le tribunal,une vingtaine de membres des familles de victimes ont brandi desportraits de leurs proches. sac longchamp pliable pas cher «Exécution pour le fils de chien !»,ont-ils scandé.La page Facebook «Nous sommes tous Khaled Said» (dunom d'un jeune Égyptien mort sous les coups de la police en juin2010 et qui est devenu le symbole de la lutte anti-Moubarak) a appeléles Égyptiens à envahir les rues et les places du pays pour protestercontre le verdict. Quelques heures plus tard, auCaire, des dizainesde milliers de personnes se sont retrouvées sur la place Tahrir,certains tentant même de se diriger vers le ministère de l'Intérieur. Quant aux Frères musulmans, à deux semaines du second tourde la présidentielle, ils tentent d'instrumentaliser la colèrepopulaire à des fins électoralistes. Si le Conseil suprême des forcesarmées (CSFA) se fait plutôt silencieux, nul doute que son ombre aplané sur la salle d'audience, tout au long du procès comme aumoment du verdict.Le sentiment d'une parodieAu Caire, sur la placeTahrir, les manifestants ont érigé un petit mémorial reproduisant uncimetière en miniature avec des tombes de pierre et de sable enhommage à ceux tombés sur la place durant la révolte contre Moubarak.Sur une banderole, on pouvait lire : «Martyrs, au nom de votre sangnous aurons une nouvelle révolution.
Car plus vous frapperez et plus, nous, nousserons galvanisés. La peur a muté en colère et je sens, enfin, que lepeuple existe. Mais pourquoi, au fait, tant de violence contre nous ?Parce qu'il y a eu une vitre brisée ? Je me demande ce qu'ellesongerait, la vitre, si elle pouvait avoir des yeux pour voir et uncerveau pour comprendre. Trouverait-elle légitime (le déploiement d'une telle violence pour la défense de ses beaux yeux ? Trouverait-elle légitime le gazage (de plus de dix mille personnes pour ledérapage d'un seul individu ? J'ai voulu trouver la réponse à cettequestion, mais je n'y suis pas parvenue, et c'est, finalement, l'indignation qui est venue. Marion Avarguès 0 commentaire Ladiscussion est fermée : vous ne pouvez pas poster de nouveauxcommentaires.Malgré la condamnation à perpétuité de l'ancien raïs,au terme d'un procès qui se voulait historique, (les Égyptiens encolère dénoncent un verdict qui absout ses deux fils et la hautehiérarchie policière. L'ancien président égyptien, Hosni Moubarak,84 ans, a été condamné à la prison à vie pour la mort de manifestantsdurant la révolte contre son régime en janvier-février 2011, au termede dix mois d'un procès qui se voulait historique. sac longchamp pliage neuf pas cher Il a été lepremier des dirigeants emportés par le printemps arabe à comparaîtreen personne devant un juge. Son ancien ministre de l'Intérieur,Habib ElAdli, jugé pour les mêmes faits, a également été condamné àla prison à vie. En revanche, six anciens hauts responsables desservices de sécurité ont été acquittés. Et les deux fils de Moubarak,Alaa et Gamal, qui comparaissaient également, n'ont pas été condamnés, les faits de corruption qui leur étaient reprochés étantprescrits, selon le président de la cour, le juge Ahmed Rifaat. Mêmesi un autre procès les concernant doit toutefois s'ouvrirprochainement, pour une affaire de corruption boursière, cesacquittements de fait ont jeté le trouble dans l'opinion publiqueégyptienne. Au point que la condamnation à perpétuité de l'ancienraïs est apparue comme une mesure de clémence. Devant le tribunal,une vingtaine de membres des familles de victimes ont brandi desportraits de leurs proches. sac longchamp pliable pas cher
«Exécution pour le fils de chien !»,ont-ils scandé.La page Facebook «Nous sommes tous Khaled Said» (dunom d'un jeune Égyptien mort sous les coups de la police en juin2010 et qui est devenu le symbole de la lutte anti-Moubarak) a appeléles Égyptiens à envahir les rues et les places du pays pour protestercontre le verdict. Quelques heures plus tard, auCaire, des dizainesde milliers de personnes se sont retrouvées sur la place Tahrir,certains tentant même de se diriger vers le ministère de l'Intérieur. Quant aux Frères musulmans, à deux semaines du second tourde la présidentielle, ils tentent d'instrumentaliser la colèrepopulaire à des fins électoralistes. Si le Conseil suprême des forcesarmées (CSFA) se fait plutôt silencieux, nul doute que son ombre aplané sur la salle d'audience, tout au long du procès comme aumoment du verdict.Le sentiment d'une parodieAu Caire, sur la placeTahrir, les manifestants ont érigé un petit mémorial reproduisant uncimetière en miniature avec des tombes de pierre et de sable enhommage à ceux tombés sur la place durant la révolte contre Moubarak.Sur une banderole, on pouvait lire : «Martyrs, au nom de votre sangnous aurons une nouvelle révolution.
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