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started by longchamppas on 23 Jul 14
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#1 longchamppas on 23 Jul 14Dans ses Mémoires En épluchant l'oignon, il revient en deux pages sur 479 sur sa biographie officielle, telle que fournie par exemple au comité Nobel de Stockholm. Non, il n'a pas été simple auxiliaire de défense antiaérienne, enrôlé de force dans les derniers soubresauts du régime comme tant d'autres de cette « génération DCA », un certain Joseph Ratzinger par exemple. Volontaire pour le corps des sous-mariniers, le jeune Grass est entré dans les Waffen SS. Deux mois seulement, et « sans tirer un coup de feu », sans avoir quoi que ce soit à se reprocher dans la rétrospective. Si ce n'est d'avoir cru à la « victoire finale ». D'avoir pris l'uniforme noir au double « S » runique pour l'incarnation de « quelque chose d'Européen » puisqu'y combattaient « des Français, des Wallons, des Flamands et Hollandais, beaucoup de Norvégiens, de Danois, et même des Suédois neutres » dans une bataille « qui, disait-on, allait sauver l'Occident de la marée bolchevique ». Un brin apaisé maintenant, six semaines plus tard, le tir de barrage a secoué l'Allemagne. ralph lauren pas cherPour des raisons d'ordre politique en partie, car la droite n'a pas manqué l'occasion de prendre sa revanche sur la statue du commandeur dorénavant déboulonnée de la gauche social-démocrate, l'ami de Willy Brandt, le soutien du SPD dans toutes les campagnes. D'autres ont pris le train en marche pour régler d'autres comptes. Tel l'écrivain Peter Handke qui a parlé de « honte pour la gent littéraire » et stigmatisé comme « le pire » possible « le prétexte qu'à 17 ans on ne comprend rien ».<p><p>Le hasard a voulu que les Mémoires de Grass soient suivis, à un mois près, des Souvenirs d'enfance d'une autre figure marquante de l'intelligentsia allemande et que leur auteur, Joachim Fest, un historien conservateur de renom, meure quelques jours avant leur publication. Mais le bref laps de temps entre le « outing » tardif de l'un et le décès de l'autre a suffi pour montrer à quel point le traitement du passé nazi reste de ce côté-ci du Rhin à fleur de peau. Fest, auteur d'une monumentale biographie d'Hitler, avait réagi à la publication de Grass, en se demandant « comment on peut s'ériger en mauvaise conscience de la nation pendant soixante ans et ne reconnaître qu'aujourd'hui qu'on a soi-même été profondément impliqué ». Et ajouté, dans une polémique plus terre à terre, que ce n'est pas à Grass qu'il achèterait « une voiture d'occasion ». veste ralph lauren Reprenant la balle au bond, le prix Nobel connu pour son sarcasme avait rétorqué que son critique s'était lui-même « fait refiler une voiture d'occasion » par Albert Speer, l'architecte d'Hitler dont il avait naguère corédigé les souvenirs trop complaisants.<p>Au-delà de cet affrontement à fleurets non mouchetés, les deux enfances dissemblables ont quelque chose d'archétypique. Grass d'un côté, qui succombe à la tentation de la propagande nazie pour échapper à son milieu « renfermé et petit-bourgeois » et surtout à son « père » haï. Qui ne se « pose pas de questions » quand son oncle est fusillé, quand son professeur de latin disparaît. Fest de l'autre, qui fait l'apologie de son père à lui, chassé de son poste d'enseignant dès avril 1933, critique intraitable du régime, mélange de catholique, de prussien, de républicain et d'intellectuel bourgeois qui a immunisé ses cinq enfants contre la peste. Là où l'un cède aux sirènes des Waffen SS sans trop s'interroger, l'autre fait tout pour précisément y échapper et se porte volontaire pour rejoindre la Luftwaffe. Joachim Fest, affirme Der Spiegel, « montre qu'il a été possible de rester honnête ». bikini ralph laurenDans le cas de Grass, la question qui a agité les salons littéraires et politiques porte moins sur ses errements de jeunesse. Elle est de savoir pourquoi il s'est tu pendant soixante ans, qu'il a largement mis à profit pour clouer au pilori une série de contemporains qui en ont fait autant et parfois moins que lui. Pourquoi il a laissé passer une noria d'occasions de dire la vérité, en 1985 par exemple lorsque Helmut Kohl invita Ronald Reagan au cimetière de Bitburg où sont enterrés des Waffen SS comme lui. Lui, qui aurait alors pu reconnaître, expliquer et pacifier, s'était plu à accuser le chancelier de « falsifier l'histoire ». À tout cela, l'auteur du Tambour n'apporte aucune réponse.<p>Certaines voix se sont élevées pour critiquer le sempiternel débat allemand tourné vers le passé. « Le poids de l'histoire, n'en avertit pas moins l'ancien chancelier Helmut Schmidt, sera encore présent pendant plusieurs générations.
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