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sac longchamp bandouliere pas chere moin cher

started by escaping1 escaping1 on 05 Sep 14
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    Quelques canotiers attendent pêle-mêle une cérémonie pour quitter leurs cartons. Non loin, aux fourneaux, des chefs s'acharnent à cuisiner des pommes de terre tanzaniennes et des poulets, anciens virtuoses du saut d'obstacle. Les repas sont une épreuve qui poussent les élèves à se réfugier à la buvette pour acheter sodas et biscuits. Point d'autres scandales à l'Académie. Si ce n'est qu'on lui a reproché, au temps du dictateur, d'engloutir une grosse partie du budget destiné à l'Education nationale. Aujourd'hui, tel n'est plus le cas. Une majorité d'élèves paient leurs études. sac longchamp bandouliere pas chere
    Restent bien sûr ces boursiers, arrivés pieds nus de leurs régions, le ventre vide mais la tête pleine. Ils ne s'étonnent de rien. Porter une cravate, plonger dans un bassin, découvrir l'Iliade et la Guerre des Gaules, jouer au rugby. Une seule question hante les professeurs. Cette génération saura-t-elle chan- ger l'Afrique et maîtriser ses démons ? Malins, les élèves se la sont déjà posée bien plus simplement : «Saurons-nous résister, disent-ils, au marbre des palais et aux chromes étincelants des Mercedes ?»Le Malawi est au bout de nulle part. Nulle part au nord si l'on vient du Mozambique, nulle part au sud si l'on vient de Tanzanie. Arrivé à Lilongwe, la capitale, on est frappé par la qualité des nuages, qui glissent immaculés et lourds sur un ciel bleu denim. sac longchamp bandouliere moin cher Mais la surprise que réserve ce pays noyé dans les cartes est l'Académie de Kamuzu, à deux heures de route. Un bâtiment en brique aux allures d'église anglicane, fondé par Hastings Kamuzu Banda, tyran en habit. L'homme, qui livrait régulièrement ses opposants aux lions, n'avait pas renoncé à raisonner pour autant : «Les Britanniques, pensait-il, ont conquis la moitié de la terre grâce à des chefs ayant étudié le latin et le grec ancien. Pour développer le Malawi, il me faut donc forger une élite, à l'anglais irréprochable, capable de résoudre une équation, de lire Homère dans le texte ou de s'entraîner au rugby, après le culte dominical.» Le 4 septembre 1978, le président à vie pose la première pierre de la Kamuzu Academy. A son ouverture en 1981, il dira, parodiant le poète latin Horace : «Exegi monumentum aere perennius» («J'ai bâti quelque chose de plus durable que l'airain.») Eton a une soeur ébène, murmure-t-on déjà à Londres. sac longchamp bandouliere
    En effet, d'excellents professeurs britanniques encadrent à l'époque 300 jeunes élèves malawiens triés sur le volet, portant dès leur réveil les couleurs de l'école : blazer vert, chemise jaune, cravate rayée, chaussures noires et pantalon de flanelle gris clair pour les garçons, jupe pour les filles. Des salles de classe entourent un jardin luxuriant que traversent 209 espèces d'oiseaux. Des maisons accueillent séparément garçons et filles. On compte deux élèves par chambre, et un prefect (capitaine ou aîné) veille sur eux, installé seul dans une chambre à l'entrée de la maison. L'originalité de l'Académie de Kamuzu n'est pas africaine, mais bien britannique. Ses professeurs en témoignent : à la tête de l'établissement, sir Francis Cooke, headmaster, est originaire de Manchester. Il a fait ses classes en Afrique australe et son entrée à l'Académie «anglaise» à ses débuts.

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