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started by longchamppas on 02 Aug 14
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#1 longchamppas on 02 Aug 14Et pourtant, contrairement à certains de ses confrères, dont Eva Joly, son associée et amie, l'autre juge d'instruction de l'affaire, elle est restée dans la maison. Nommée présidente du tribunal de grande instance de Chartres, elle s'occupe de la justice au quotidien, bien contente, sans doute, d'être sortie du champ des caméras.Issue de ces milieux privilégiés qu'elle a fait trembler, l'étude du droit est pour Laurence Vichnievsky, bonne élève de l'Ecole alsacienne, la voie royale. L'ascendance est solide. Deux oncles maternels grands commis de l'Etat, l'un préfet, l'autre membre de la Cour de cassation, pour l'exemple àaPrésidente du tribunal de Chartres, elle a tout fait pour briser son image de prédatrice.La position que, le 30 septembre dernier, Jacques Chirac a prise à Erevan sur le problème de la reconnaissance du génocide des Arméniens confirme le grand dessein de ses douze années de présidence : il s'agit pour lui de faire avancer le droit, aussi bien sur le plan international qu'en matière de politique intérieure, et cela quel qu'en soit le prix politique immédiat. A mesure que le terme approche, et même si une nouvelle candidature du chef de l'Etat n'est pas officiellement écartée, chaque geste, chaque mot compte pour fixer la trace que celui-ci espère laisser dans l'histoire. Son discours s'affermit et n'hésite pas à surprendre, voire à provoquer, à mille lieues de la réputation d'opportunisme que lui a valu sa carrière. C'est ainsi que, sur le plan international, le même homme qui s'est déclaré favorable à l'entrée de la Turquie au sein de l'Union européenne a admis que la reconnaissance du génocide des Arméniens puisse être une condition préalable, alors même que cette condition, d'abord exigée par Strasbourg, a été abandonnée par Bruxelles. S'agissant d'un sujet passionnel entre tous, le risque est grand pour le président français d'être incompris de ses partenaires européens qui redoutent, comme lui-même le proclamait naguère, que la montée des frustrations, dans un pays dont la démocratie est fragile et la laïcité ambiguë, ne précipite Ankara dans les bras de Moscou et de Téhéran. Le risque pris par Jacques Chirac sur le plan intérieur n'est pas moindre, puisqu'il a paru, au même moment, se contredire en condamnant la proposition de loi socialiste qui prévoit de punir la négation de ce génocide d'un an de prison et 45 000 euros d'amende, et qui sera débattue à l'Assemblée nationale le 12 octobre prochain. Lunettes Oakley SidewaysLa déception est grande parmi les Français de souche arménienne, qui acceptent mal l'idée que la négation du génocide des juifs soit sanctionnée depuis longtemps par une loi pénale - la loi Gayssot de 1990 -, et que le négationnisme du génocide des Arméniens ne le soit toujours pas. A l'évidence, ni la realpolitik ni l'électoralisme n'ont inspiré les déclarations du chef de l'Etat. Dans le premier cas, la question posée par la négation d'un crime d'Etat perpétré entre 1915 et 1917 et reconnu comme un génocide par la plupart des historiens ne soulève pas seulement une querelle de mots. Le refus obstiné de regarder en face ce passé éloigné témoigne que l'Etat de droit censé progresser à Ankara demeure soumis à des passions nationalistes et islamistes que le gouvernement Erdogan n'a toujours pas dominées. La complaisance de l'Union européenne à cet égard serait un déni des principes qui la fondent. Quant à la pénalisation du négationnisme, l'abus du droit tue le droit. Trop de textes se sont réclamés du précédent de la loi Gayssot pour étendre la censure et faire avancer les normes d'une vérité officielle. Lunettes Oakley Twitch La campagne menée par les historiens sur ce thème a porté ses fruits, et il faut espérer que les députés sauront, à l'exemple du Président, en tirer les conséquences.A défaut de se pâmer, il y a au moins de quoi s'amuser : la cacophonie du Parti socialiste, la rancoeur, voire la haine, que suscite l'irruption de Ségolène Royal dans une compétition que les éléphants mâles s'étaient réservée, les suspicions des uns qui répondent aux intrigues des autres, oui, tout ce spectacle tenant davantage du remugle des ambitions que de la confrontation des idées - et ce, même si cette pantomime est évidemment revêtue à l'usage des gogos, du manteau blanc de l'émulation et de la saine rivalité - oui, ce charleston endiablé de personnages mirobolants qui s'appellent Fabius, Strauss-Kahn, Royal, oui, tout cela réjouit tant les criailleries sont stridentes, les barrissements tonitruants et les manoeuvres tortueuses. Ceux qui goûtent le plus la comédie sont bien sûr les électeurs de droite encore traumatisés par les querelles Villepin-Sarkozy et qui se souviennent des moqueries que leur réservait alors l'autre camp. Délicieux parfum de revanche d'autant que les malheureux ne sont pas certains au fond d'eux-mêmes d'être débarrassés de leurs propres embrouillaminis.Sans doute la vivacité du spectacle est-elle la conséquence d'une nouveauté, la puissance de la démocratie d'opinion. L'ego, par exemple, n'est plus caché et, au contraire, s'étale complaisamment, renforcé par le sondage qui sacre, la médiatisation qui permet toutes les audaces, l'image qui prétend dévoiler. Voici venue la politique-réalité, comme il y eut la téléréalité où, à l'instar de l'Amérique, la forme compterait plus que le fond et la proposition inattendue davantage que le programme. Lunettes Oakley HijinxEncore ne faut-il pas se tromper sur cette évolution ni tenir pour acquis ce qui n'est peut-être qu'un moment. Pour trois raisons au moins, nous devons nous méfier des vérités répandues à l'envi ces temps-ci qui célèbrent toutes la force du virtuel et ne jurent que par l'impact de l'émotion. D'abord, depuis 1974, à chaque élection présidentielle on nous fait le coup de la modernité et de l'américanisation de la vie politique. Chaque fois, nous annonce-t-on, c'en est fini de la politique traditionnelle. Ensuite, ce raisonnement traduit bien du mépris pour l'électeur et sa capacité de jugement. A l'inverse, on sent à plusieurs signes l'envie dans le public de véritables débats et le goût de connaître la vérité sur la situation réelle de la France, voire, dans une large partie, le besoin de procéder à des changements d'envergure pour que la nation commence à vaincre les maux dans lesquels elle s'enfonce depuis plusieurs décennies. Enfin, à ne vouloir voir que le choc des personnalités et à trop réduire les oppositions à un affrontement de personnes, on est conduit à oublier ce qu'elles représentent. suivre. Un père physicien, Russe émigré, pour le panache slave. Voilà de quoi aiguiser une prédilection pour la «violence légitime» de la profession de magistrate. Lunettes Oakley BatwolfCe serait omettre un goût vrai pour le service public et une réflexion en profondeur sur le fonctionnement de la justice, qu'elle a livrée dans son livre Sans instructions (Stock), publié après la fin de l'affaire Elf. Elle y défend une certaine idée de la fonction de juge d'instruction, son indépendance, son exposition, dont elle a eu à souffrir, héroïne malgré elle de la justice-spectacle : « Pour certains juges, il y a une dépendance presque toxicomaniaque à ces dossiers très médiatiques. Mais moi, je n'ai jamais été vraiment accro. Sans doute parce que j'ai des équilibres personnels forts.» Ses trois enfants, son mari architecte ? Peut-être. Mais aussi le sentiment affirmé que l'image de la juge implacable au visage fermé n'est qu'un décalque de la magistrate modérée et discrète qui se garde bien de faires des révélations tonitruantes sur les dessous de l'affaire.Depuis, elle vit tranquillement le paradoxe entre sa notoriété persistante et la sobriété de ses fonctions actuelles. Lunettes Oakley Oil Drum Elle a vraisemblablement davantage le loisir de lire, Zweig, Kundera, Ellroy. La distance permet aussi à cette ancienne de Sciences-Po une position d'arbitre qui va comme un gant à cette femme attentive, mesurée et élégante. Dans les colloques, on lui demande son avis sur la réforme de la justice ou le statut des magistrats. Elle répond que la difficulté du travail est de trancher entre les libertés publiques et la protection individuelle : « Le juge doit toujours être guidé par la recherche d'équilibre.» Et quand les politiques lui assènent que le juge n'a pas la légitimité de l'élection populaire, elle rétorque que « sa légitimité, c'est la loi».Laurence Vichnievski interviendra à la Sorbonne le dimanche 22 octobre à 16 h 30 sur le thème «Sécurité et liberté. Peut-on protéger sans contraindre ?»L'ex-juge d'instruction a été pendant près de dix ans sous les feux des projecteurs, confrontée aux dossiers politico-financiers les plus médiatisés. Lunettes Oakley CanteenPrésidente du tribunal de Chartres, elle a tout fait pour briser son image de prédatrice.Pour partir à la découverte du corps humain, les éditions Flammarion ont vu grand. Elles proposent un atlas dont les pages se déplient en format poster. L'ouvrage, superbement illustré, explique clairement le rôle et le fonctionnement de chaque organe et tissu, tout en montrant le visible et l'invisible. Le Grand Atlas du corps humain, par Pierluigi Diano, Flammarion, 184 p., 40 euros.L'ex-juge d'instruction a été pendant près de dix ans sous les feux des projecteurs, confrontée aux dossiers politico-financiers les plus médiatisés.
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