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Lunettes Oakley Monster Dog Soudain - 0 views

Lunettes Oakley Straight Jacket Monster Dog Romeo 2.0

started by escaping1 escaping1 on 04 Aug 14
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    Mais leurs éloges ! Ah, me disais-je, ton livre n'est pas si bon ! Il te tue ! Je vais lui faire un procès ! Toutes les lettres d'injures ne sont pas rédigées avec des injures. Il y a des éloges qui sont des calomnies. Le pire, c'est quand je me suis attendri : au fond, il n'est pas si mal... il a du goût.. Lunettes Oakley Straight Jacket. Je devenais comme lui. C'est cela qui est honteux : de devenir, par faiblesse, ce que l'on réprouve ; et en même temps (reculez, nietzschéens !), un peu de faiblesse est humaine, délicieusement humaine.Dernier ouvrage paru : Dictionnaire égoïste de la littérature française (Grasset).Valentine Goby«Le hérisson de Panafieu»Pêle-mêle de tables et chaises, rangs d'écrivains écrasés par des piles de livres, promeneurs en foule compacte qui lisent les quatrièmes de couverture, n'osent pas lever les yeux, reposent le livre, puis s'effacent l'air de rien. C'est l'année 2003, je publie mon deuxième roman. A côté de moi, une toute petite bonne femme qui déjà n'entend plus l'énorme brouhaha autour, qui ne sait plus à qui elle parle ; elle m'a saluée, perdue, demandant si on se connaissait : Françoise Giroud. Lunettes Oakley Monster Dog Soudain, nuée de photographes. Madame le maire serre les mains de ses invités. Flashs, foule, je vois ses cheveux blancs venir à notre hauteur, et tout d'un coup les doigts de Françoise de Panafieu broient ceux de l'autre Françoise. Je me dis qu'elle va passer sans me voir mais elle me fixe, moi l'inconnue et mes cheveux très courts en pétard. Comme c'est mignon, elle dit, vous êtes notre petit hérisson, Valentine, je peux toucher, et les flashs crépitent encore tandis qu'elle frotte mon crâne comme celui d'un petit chien.Dernier ouvrage paru : L'Antilope blanche (Gallimard).Philippe Labro«Ma campagne du Goncourt 67»Je venais d'achever le manuscrit de mon premier roman, Des feux mal éteints, et, tout fier et très convaincu de l'immense talent déployé dans mon livre, je pénétrai, début septembre 1967, dans l'antichambre du bureau de Gaston Gallimard, déposai le manuscrit sur le desk d'Odette Laigle, qui servit longtemps d'ultime barrage au légendaire patriarche de l'édition, et clamai sans vergogne : «Voici le prix Goncourt de cette année !»Charmante, légèrement interloquée, la chère Odette me fit comprendre qu'il était peut-être un peu tard pour concourir cette année et que je n'étais pas forcément le seul à désirer cette couronne et qu'il faudrait aussi passer par les habituels comités de lecture. Lunettes Oakley Romeo 2.0Fort de mes certitudes, de mon insolence, et du très amical rapport que j'entretenais avec Roger Grenier (un des piliers de la rue Sébastien-Bottin), je réussis néanmoins à faire très vite imprimer le roman pour pouvoir le distribuer moi-même, de la main à la main, aux dix jurés du Prix Goncourt de l'époque : Queneau, Mac Orlan et tous les autres...Apprenant, par le petit réseau germano-pratin, qui murmure et ironise, que j'allais sonner aux portes des domiciles particuliers des jurés pour leur offrir ce qui me semblait être leur futur et évident choix, Gaston, son fils Claude et quelques autres eurent la courtoisie de me faire mesurer que j'en faisais un peu trop... Ridicule, humiliant donc, mais surtout par manque d'humilité.

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