Ce sont des termes de plus en plus souvent accolés à l'eau. Face aux risques croissants qui pèsent sur l'approvisionnement et la qualité des ressources en eau, nous sommes devant une situation d'urgence si nous voulons préserver ce patrimoine commun.À l'heure où le projet de loi sur l'eau passe, enfin, en seconde lecture à l'Assemblée nationale, sous réserve d'éventuels rebondissements parlementaires de dernière minute, ses principales dispositions sont pourtant très en deçà des enjeux posés. Faut-il encore rappeler le constat de la dégradation des eaux en France, dont les principales sources de pollution connues sont agricoles ? Récemment, un rapport de l'Institut français de l'environnement indiquait une contamination généralisée des eaux par les pesticides, dont la présence est détectée dans 80 % des stations de mesure en rivière et dans 57 % des eaux souterraines.Les pesticides et leurs résidus, et même ceux désormais interdits comme l'atrazine, vont polluer pendant des décennies encore les nappes souterraines. Avec 120 000 tonnes de pesticides par an (2 kg par an et par personne), la France agricole détient le record d'Europe et reste le troisième consommateur mondial de pesticides alors que des expériences réussies de pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement se font à l'étranger. burberry pas cher La Suède a diminué en quelques années de 71 % l'usage des pesticides. Un champ de blé - selon une étude de l'Inra - n'est traité qu'1,7 fois dans l'année au Danemark alors qu'il peut l'être jusqu'à neuf fois en Picardie. Les taux de nitrates dans les eaux demeurent par ailleurs très préoccupants, la Bretagne restant la région la plus touchée. Depuis les années 1960, le modèle breton de l'élevage porcin met en danger la potabilité des eaux d'une région entière (le taux de nitrates dans l'eau a septuplé depuis 1970), pour le plus grand bonheur des vendeurs d'eau en bouteille. Et chaque année, une partie plus importante du littoral est touchée par le phénomène des algues vertes.Déjà condamnée à de multiples reprises par l'Union européenne pour non-respect des directives concernant le traitement des eaux usées ou la qualité de l'eau potable, la France avait la responsabilité, avec cette loi, de mettre en oeuvre une politique nationale de l'eau pour répondre aux objectifs de qualité des eaux que prévoit la directive européenne de 2000, visant à atteindre le bon état écologique des eaux d'ici 2015 dans le cadre d'une politique commune. Or, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement dans sa présentation du projet de loi, celui-ci ne crée absolument pas les conditions qui permettront d'atteindre cet objectif. echarpe burberry pas cher Dès maintenant, on prévoit qu'à peine la moitié des eaux pourra atteindre le bon état écologique en 2015, et des dérogations sont déjà envisagées pour l'autre moitié...Le contraste entre l'état de la ressource en eau en France et le manque d'ambition de cette loi sur l'eau est saisissant. Cette absence d'action volontariste n'est pas seulement irresponsable politiquement, elle a un coût non négligeable et qui pèse inéquitablement sur les usagers.Chaque année, nous dépensons plus pour rendre l'eau potable. Or, cette charge supplémentaire est supportée essentiellement par la facture d'eau du consommateur domestique qui, à juste titre, se plaint de la hausse constante du prix de l'eau et de l'opacité entretenue autour de sa facture. doudoune burberry pas cher Le cas parisien illustre cet état de fait. Paris est alimenté pour moitié par des eaux souterraines prélevées dans le bassin parisien caractérisé par une agriculture intensive et très consommatrice d'engrais chimiques et de pesticides. Pour répondre aux normes de qualité d'eau, de plus en plus contraignantes, ce ne sont pas moins de quatre usines de traitement des eaux souterraines, dont deux parmi les plus grandes d'Europe, qui ont dû être construites. Ces investissements (130 millions d'euros) indispensables pour la qualité de l'eau potable sont supportés par le prix de l'eau, dont une hausse vient d'être décidée récemment correspondant au besoin de financer ces investissements.Le projet de loi aurait dû privilégier les dispositifs de prévention des pollutions plutôt que leur traitement. Il aurait dû corriger le déséquilibre scandaleux qui fait de l'usager domestique, consommateur de 10 % de la ressource en eau, le financeur à 85 % des recettes des agences de bassin. Il donne l'illusion d'une contribution plus forte de la profession agricole, de 1 % à 4 %, grâce à un tour de passe-passe qui permet que la taxe sur les pesticides, perçue par le Trésor public sous forme de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), ne se transforme en redevance versée aux agences.
La Suède a diminué en quelques années de 71 % l'usage des pesticides. Un champ de blé - selon une étude de l'Inra - n'est traité qu'1,7 fois dans l'année au Danemark alors qu'il peut l'être jusqu'à neuf fois en Picardie. Les taux de nitrates dans les eaux demeurent par ailleurs très préoccupants, la Bretagne restant la région la plus touchée. Depuis les années 1960, le modèle breton de l'élevage porcin met en danger la potabilité des eaux d'une région entière (le taux de nitrates dans l'eau a septuplé depuis 1970), pour le plus grand bonheur des vendeurs d'eau en bouteille. Et chaque année, une partie plus importante du littoral est touchée par le phénomène des algues vertes.Déjà condamnée à de multiples reprises par l'Union européenne pour non-respect des directives concernant le traitement des eaux usées ou la qualité de l'eau potable, la France avait la responsabilité, avec cette loi, de mettre en oeuvre une politique nationale de l'eau pour répondre aux objectifs de qualité des eaux que prévoit la directive européenne de 2000, visant à atteindre le bon état écologique des eaux d'ici 2015 dans le cadre d'une politique commune. Or, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement dans sa présentation du projet de loi, celui-ci ne crée absolument pas les conditions qui permettront d'atteindre cet objectif. echarpe burberry pas cher Dès maintenant, on prévoit qu'à peine la moitié des eaux pourra atteindre le bon état écologique en 2015, et des dérogations sont déjà envisagées pour l'autre moitié...Le contraste entre l'état de la ressource en eau en France et le manque d'ambition de cette loi sur l'eau est saisissant. Cette absence d'action volontariste n'est pas seulement irresponsable politiquement, elle a un coût non négligeable et qui pèse inéquitablement sur les usagers.Chaque année, nous dépensons plus pour rendre l'eau potable. Or, cette charge supplémentaire est supportée essentiellement par la facture d'eau du consommateur domestique qui, à juste titre, se plaint de la hausse constante du prix de l'eau et de l'opacité entretenue autour de sa facture. doudoune burberry pas cher
Le cas parisien illustre cet état de fait. Paris est alimenté pour moitié par des eaux souterraines prélevées dans le bassin parisien caractérisé par une agriculture intensive et très consommatrice d'engrais chimiques et de pesticides. Pour répondre aux normes de qualité d'eau, de plus en plus contraignantes, ce ne sont pas moins de quatre usines de traitement des eaux souterraines, dont deux parmi les plus grandes d'Europe, qui ont dû être construites. Ces investissements (130 millions d'euros) indispensables pour la qualité de l'eau potable sont supportés par le prix de l'eau, dont une hausse vient d'être décidée récemment correspondant au besoin de financer ces investissements.Le projet de loi aurait dû privilégier les dispositifs de prévention des pollutions plutôt que leur traitement. Il aurait dû corriger le déséquilibre scandaleux qui fait de l'usager domestique, consommateur de 10 % de la ressource en eau, le financeur à 85 % des recettes des agences de bassin. Il donne l'illusion d'une contribution plus forte de la profession agricole, de 1 % à 4 %, grâce à un tour de passe-passe qui permet que la taxe sur les pesticides, perçue par le Trésor public sous forme de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), ne se transforme en redevance versée aux agences.
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