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Cet article revient sur l'intervention de Pierre Pezziardi, auteur avec Henri Verdier de la note "Des start up d'Etat à l'Etat plateforme". La conclusion d'Hubert Guillaud, rédacteur en chef d'InternetActu pose bien les enjeux et finalités d'un service public, qu'il faut avoir en tête lorsque l'on parle d'innovation dans les services publics.

Cet article revient sur l'intervention de Pierre Pezziardi, auteur avec Henri Verdier de la note "Des start up d'Etat à l'Etat plateforme". Les start up d'Etat sont nées sur le principe d'améliorer le service public ; avec des méthodes agiles, les administrations tentent avec des start up d'Etat d'améliorer les services publics, les rendre plus efficaces, plus faciles d'accès,.... L'idée est aussi de faire des services publics autrement, avec des méthodes de boucle de rétroaction continue (des A/R avec les utlisateurs des services). Cette "plateformisation" de l'Etat défendue par ses auteurs n'est pas de transformer tous les services de l'Etat en plateforme mais de développer des formes numériques de services publics qui rétroagissent sur les manières mêmes de fonctionner de l'Etat, avec des équipes responsables de bout en bout de services publics. L'enjeu est organisationnel : les start up d'Etat doivent produire des ressources utilisables par d'autres, notamment sous forme d'API, de services web, qui sont un moyen d'initier de nouvelles formes de partenariats publics privés plus simples, « à vocation diffuse »… Est ce à dire que les politiques publiques seront dorénavant "évaluées" par leurs conditions d'accès au service? Dans l'Etat plateforme, tout se joue dans les CGU. Quelle est l'évaluation de des services produits? Il y a la masse critique d'utilisateurs mais il y a aussi la capacité des administrations à continuer de porter le projet ou de développer au sein des administrations, l'intraprenariat (développer la capacité des agents publics à entreprendre). Pour Pezziardi, « L'enjeu est de développer un système humain plus qu'un système technique, de développer des formes d'organisation permettant à des agents publics d'entreprendre ». Il y a le besoin de développer cette culture de l'innovation au sein des administrations; que les managers autorisent ces démarches, méthodes,...Ces nouvelles forme

Article présentant l'intervention de Rusell Davies, designer, directeur de la stratégie du service numérique du gouvernement britannique - gov.uk- sur la scène de lift en 2015. Quelques principes : transformer l'info en services, simplifier d'abord en s'attachant à l'utilisabilité (exemple du manuel mode d'emploi), l'ouverture pour améliorer

Dans le cadre de Fip-explo, Frédérique Paillez s'interroge sur la place du design dans les formes de l'innovation publiques. Le design permet de problématiser la situation grâce à des périodes d'immersion pour observer usagers et employés sur leurs expériences du lieu. Ces FIP se déploient dans divers contextes organisationnels : certaines collectivités créent leur lab dédié à la conception de services, d'autres engagent un designer sur une période, ou il des courtes missions avec prestataires extérieurs. Le contexte : toutes ces démarches se revendiquent de nouvelles pratiques (pratiques horizontales, l'implication des agents, des usagers, de co construction). La question de l'évaluation est plus délicate car en règle générale les objectifs sont d'abord formulés alors qu'avec l'intervention du design, il s'agit de produire des décadrages qui apportent de nouvelles visions et de nouvelles prises de conscience de la part des acteurs et usagers. Il est possible de faire et de penser autrement le service public. En faisant l'inventaire des différentes formes d'innovation publique, il en ressort que certains secteurs de l'administration sont plus touchés que d'autres : « Pour l'instant il y a beaucoup d'initiatives dans l'urbanisme, l'éducation, la santé, la culture et les transports, mais moins dans les domaines régaliens que constituent la justice, la police et la défense »

L'Etat plateforme qui se prépare sera-t-il une Big Society à la française consistant à réduire les services publics pour les déléguer à des acteurs extérieurs et privés ? Est-elle la porte d'entrée à un "agenda néo-libéral d'où le public ne ressort par plus efficace pour moins de dépenses, mais simplement diminué par report sur le privé" ?

l'avenir des services publics, plateau télé médiapart avec élus et chercheurs.