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carrera lunettes de soleil

started by thenorth321 thenorth321 on 23 Aug 13
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    Voici l’un d’eux.J’étais contraint de faire halte toutes les deux heures environ,pour fendre un peu plus mon soulier, frictionner de neige mespieds qui gonflaient, ou simplement pour laisser reposer moncœur. Mais vers les derniers jours je perdais la mémoire. J’étaisreparti depuis longtemps déjà, lorsque la lumière se faisait enmoi : j’avais chaque fois oublié quelque chose. La première fois,ce fut un gant, et c’était grave par ce froid ! je l’avais déposédevant moi et j’étais reparti sans le ramasser. Ce fut ensuite mamontre. Puis mon canif. carrera lunettes de soleil
    Puis ma boussole. À chaque arrêt jem’appauvrissais… Ce qui sauve, c’est de faire un pas. Encore un pas. C’esttoujours le même pas que l’on recommence… Ce que j’ai fait, je le jure, jamais aucune bête ne l’auraitfait. Cette phrase, la plus noble que je connaisse, cette phrasequi situe l’homme, qui l’honore, qui rétablit les hiérarchies vraies,me revenait à la mémoire. Tu t’endormais enfin, ta conscienceétait abolie, mais de ce corps démantelé, fripé, brûlé, elle allaitrenaître au réveil ; et de nouveau le dominer. Le corps, alors, n’estplus qu’un bon outil, le corps n’est plus qu’un serviteur. lunettes carrera pas cher Et, cetorgueil du bon outil, tu savais l’exprimer aussi, Guillaumet : Privé de nourriture, tu t’imagines bien qu’au troisième jourde marche… mon cœur, ça n’allait plus très fort… Eh bien ! le longd’une pente verticale, sur laquelle je progressais, suspendu audessus du vide, creusant des trous pour loger mes poings, voilàque mon cœur tombe en panne. Ça hésite, ça repart. Ça bat detravers. Je sens que s’il hésite une seconde de trop, je lâche. Je nebouge plus et j’écoute en moi. Jamais, tu m’entends ? Jamais enavion je ne me suis senti accroché d’aussi près à mon moteur, queje ne me suis senti, pendant ces quelques minuteslà, suspendu àmon cœur. Je lui disais : Allons, un effort ! Tâche de battre encore… Mais c’était un cœur de bonne qualité ! Il hésitait,puis repartait toujours… Si tu savais combien j’étais fier de cecœur ! Dans la chambre de Mendoza où je te veillais, tu t’endormaisenfin d’un sommeil essoufflé. Lunettes Carrera Unisexe
    Et je pensais : Si on lui parlait deson courage, Guillaumet hausserait les épaules. Mais on letrahirait aussi en célébrant sa modestie. Il se situe bien audelà decette qualité médiocre. S’il hausse les épaules, c’est par sagesse. Ilsait qu’une fois pris dans l’événement, les hommes ne s’eneffraient plus. Seul l’inconnu épouvante les hommes. Mais, pourquiconque l’affronte, il n’est déjà plus l’inconnu.
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