Des prix alimentaires élevés - et extrêmement volatils - semblent installer une nouvelle normalité. Si le monde a échappé à une nouvelle crise alimentaire, après l'envolée du prix de certaines denrées essentielles comme le maïs et le soja, qui ont atteint des records en juillet 2012, les inquiétudes entourant la sécurité alimentaire sont toujours là. La dernière édition du rapport de la Banque mondiale Food Price Watch montre que si l'indice des prix alimentaires d'octobre a baissé de 5 % par rapport à son pic de juillet, les cours des denrées sur les marchés internationaux (céréales et matières grasses notamment) restent bien supérieurs à leur niveau d'il y a un an.

Formations paysannes Plus que les autres, les paysans des pays en développement sont soumis à de nombreux aléas : aux incertitudes du climat se rajoutent les évolutions du marché, l'accès à la terre, le recours aux crédits… Si les mesures à prendre en faveur du marché, du foncier et du financement de l'agriculture doivent permettre de sécuriser et de valoriser les investissements productifs des agriculteurs, la formation constitue un autre élément de politique agricole essentiel pour le développement rural de long terme.

Le projet AFS4Food, coordonné par le Cirad, fait le pari d'améliorer la sécurité alimentaire et le bien-être des ménages ruraux africains grâce à l'agroforesterie. Ce mode d'exploitation agroécologique permet de mieux concilier cultures vivrières et productions de rente. Outre une évaluation des performances des systèmes agroforestiers dans trois pays, le projet instaure la mise en réseau de tous les partenaires.

Allocution de Son Excellence Mme Dédé Ahoéfa Ekoue, Ministre de l'Environnement et des Ressources Forestières.