suite.5 Selon l'interprétation historique centrée sur l'élite, le tournant politique est également à relier à l'initiative des hauts fonctionnaires dans les états de la confédération du Rhin. Comme en Prusse, les réformateurs visaient, avant tout, la continuité entre les décisions du souverain et le droit ainsi que la cohésion entre les décisions de la bureaucratie et les princes. Toutefois, à l'inverse de la Prusse, on évita dans les états du sud de l'Allemagne, la libéralisation totale de l'économie. Par ailleurs, on adopta des constitutions qui permirent le développement d'une vie politique active. Deux grandes causes président à cette adoption de constitutions dans les états allemands méridionaux. chemise burberry femme pas cher Tout d'abord ces constitutions résultent de l'effort fructueux des princes et de leurs conseillers pour créer un point de ralliement politique commun, auquel la population des innombrables territoires et villes d'empire, dotés chacun de traditions et fidèles à différentes autorités, pouvaient se référer. à la fondation d'un sentiment commun d'appartenance à un état, venait s'ajouter l'assurance d'un crédit étatique. Avec la concession d'une constitution on allait à l'encontre des exigences des créditeurs qui considéraient encore l'assemblée des états territoriaux (Landst?nde) comme des instances de contr?le parlementaire de la politique financière de l'état et de ses dettes et en ce sens, comme les garants d'autres crédits.6 Si depuis l'unification de l'empire en 1871 jusqu'aux années 1960, la réforme prussienne bénéficiait de la meilleure presse historiographique, la plupart des historiens de ces trente dernières années ont donné la préférence à la voie rhénane parce qu'ils lui reconnaissaient un plus fort potentiel de démocratisation. Les deux interprétations cependant se rejoignent en considérant que les réformes par le haut, lancées par une petite élite bureaucratique, furent l'acte fondateur du système politique du xixe siècle. Empreintes d'un idéal universaliste, elles contribuèrent au triomphe des principes du monde moderne, notamment celui de liberté des marchés et celui de l'égalité des individus devant le droit. Le libéralisme politique engendra, par la suite, une réaction devant les questions non résolues et surtout devant la promesse de la participation politique qui n'avait pas été tenue. trench burberry pas cher 7 Plusieurs arguments ont été avancés pour réfuter l'hypothèse d'une bourgeoisie qui aurait introduit, en formant une grande coalition à l'intérieur et à l'extérieur de la bureaucratie, non seulement les fondements des cadres administratifs et juridiques modernes mais aussi les futures composantes du système politique. De nombreuses déclarations des libéraux de cette époque trahissent, en effet, une attitude fortement anti-bureaucratique. Plusieurs voix s'élevèrent même pour exclure totalement les membres de l'administration étatique de la bourgeoisie: l'appartenance à celle-ci supposait un droit de participation politique surtout dans la commune et au-delà dans les assemblées des états (St?nde). La participation politique était, de son c?té, liée à l'indépendance matérielle et personnelle du bourgeois. Dans la mesure où les fonctionnaires, à plusieurs égards dépendaient du prince et de ses ministres, ils ne remplissaient pas cette condition nécessaire pour la participation à la vie politique de la communauté urbaine et de l'état. Il ne faut pas prêter trop de crédit à ces voix contemporaines car elles sont aussi la conséquence du fractionnement interne de l'élite des nouveaux bourgeois: elle correspond à la position politique de ceux qui n'ont pas réussi à accéder aux leviers du pouvoir bureaucratique.L'argument de poids contre l'hégémonie ininterrompue de serviteurs cultivés de l'état à l'intérieur du premier mouvement libéral avance que, dans de nombreux villes allemandes, dans une grande partie de la bourgeoisie urbaine se diffusaient des dogmes politiques, qui contredisaient diamétralement les maximes de nombreux fonctionnaires. Homme moncler pas cher Dans le sillage de Lothar Gall, la plupart des travaux les plus récents sur les champions du libéralisme et leur programme dans les pays de la confédération germanique et dans quelques villes, insistent sur le fait que dans ce mouvement du Vorm?rz, représentations progressistes et réactionnaires se mêlaient très singulièrement. D'après cette interprétation, la bourgeoisie urbaine s'accordait d'un c?té autour de l'idée que tous les chefs de famille masculins dotés du droit de bourgeoisie (Bürgerrecht) devaient avoir le droit de prendre part au destin politique de la communauté de manière égale, et a fortiori, à celui du pays. Les conditions idéologiques étaient mises en place, par conséquent, pour une participation politique qui intégrerait des cercles toujours plus larges, en somme, pour une démocratie parlementaire. D'un autre c?té, on attribue au pré-libéralisme allemand, l'utopie sociale, réactionnaire, batie autour du modèle d'une société bourgeoise sans classes composée d'existences autonomes. Les idées progressistes sur la question de la participation politique allaient donc de pair avec la perspective idéale, conservatrice et de plus en plus irréaliste d'un développement économique et social[7] [7] L. Gall, « Liberalismus und "B252;rgerliche Gesellschaft". .
started by wpserena on 24 Dec 14
Tout d'abord ces constitutions résultent de l'effort fructueux des princes et de leurs conseillers pour créer un point de ralliement politique commun, auquel la population des innombrables territoires et villes d'empire, dotés chacun de traditions et fidèles à différentes autorités, pouvaient se référer. à la fondation d'un sentiment commun d'appartenance à un état, venait s'ajouter l'assurance d'un crédit étatique. Avec la concession d'une constitution on allait à l'encontre des exigences des créditeurs qui considéraient encore l'assemblée des états territoriaux (Landst?nde) comme des instances de contr?le parlementaire de la politique financière de l'état et de ses dettes et en ce sens, comme les garants d'autres crédits.6 Si depuis l'unification de l'empire en 1871 jusqu'aux années 1960, la réforme prussienne bénéficiait de la meilleure presse historiographique, la plupart des historiens de ces trente dernières années ont donné la préférence à la voie rhénane parce qu'ils lui reconnaissaient un plus fort potentiel de démocratisation. Les deux interprétations cependant se rejoignent en considérant que les réformes par le haut, lancées par une petite élite bureaucratique, furent l'acte fondateur du système politique du xixe siècle. Empreintes d'un idéal universaliste, elles contribuèrent au triomphe des principes du monde moderne, notamment celui de liberté des marchés et celui de l'égalité des individus devant le droit. Le libéralisme politique engendra, par la suite, une réaction devant les questions non résolues et surtout devant la promesse de la participation politique qui n'avait pas été tenue. trench burberry pas cher 7 Plusieurs arguments ont été avancés pour réfuter l'hypothèse d'une bourgeoisie qui aurait introduit, en formant une grande coalition à l'intérieur et à l'extérieur de la bureaucratie, non seulement les fondements des cadres administratifs et juridiques modernes mais aussi les futures composantes du système politique. De nombreuses déclarations des libéraux de cette époque trahissent, en effet, une attitude fortement anti-bureaucratique. Plusieurs voix s'élevèrent même pour exclure totalement les membres de l'administration étatique de la bourgeoisie: l'appartenance à celle-ci supposait un droit de participation politique surtout dans la commune et au-delà dans les assemblées des états (St?nde). La participation politique était, de son c?té, liée à l'indépendance matérielle et personnelle du bourgeois. Dans la mesure où les fonctionnaires, à plusieurs égards dépendaient du prince et de ses ministres, ils ne remplissaient pas cette condition nécessaire pour la participation à la vie politique de la communauté urbaine et de l'état. Il ne faut pas prêter trop de crédit à ces voix contemporaines car elles sont aussi la conséquence du fractionnement interne de l'élite des nouveaux bourgeois: elle correspond à la position politique de ceux qui n'ont pas réussi à accéder aux leviers du pouvoir bureaucratique.L'argument de poids contre l'hégémonie ininterrompue de serviteurs cultivés de l'état à l'intérieur du premier mouvement libéral avance que, dans de nombreux villes allemandes, dans une grande partie de la bourgeoisie urbaine se diffusaient des dogmes politiques, qui contredisaient diamétralement les maximes de nombreux fonctionnaires. Homme moncler pas cher
Dans le sillage de Lothar Gall, la plupart des travaux les plus récents sur les champions du libéralisme et leur programme dans les pays de la confédération germanique et dans quelques villes, insistent sur le fait que dans ce mouvement du Vorm?rz, représentations progressistes et réactionnaires se mêlaient très singulièrement. D'après cette interprétation, la bourgeoisie urbaine s'accordait d'un c?té autour de l'idée que tous les chefs de famille masculins dotés du droit de bourgeoisie (Bürgerrecht) devaient avoir le droit de prendre part au destin politique de la communauté de manière égale, et a fortiori, à celui du pays. Les conditions idéologiques étaient mises en place, par conséquent, pour une participation politique qui intégrerait des cercles toujours plus larges, en somme, pour une démocratie parlementaire. D'un autre c?té, on attribue au pré-libéralisme allemand, l'utopie sociale, réactionnaire, batie autour du modèle d'une société bourgeoise sans classes composée d'existences autonomes. Les idées progressistes sur la question de la participation politique allaient donc de pair avec la perspective idéale, conservatrice et de plus en plus irréaliste d'un développement économique et social[7] [7] L. Gall, « Liberalismus und "B252;rgerliche Gesellschaft". .