Skip to main content

Home/ Diigo Community/ sac longchamp homme pas cher Cette
wpserena

sac longchamp homme pas cher Cette - 0 views

inconsistency

started by wpserena on 20 Dec 14
  • wpserena
     
    ?à quoi cela correspond-il ?Pierre Blanc. Contrairement à la Palestine, où la terre est passée des Arabes aux juifs, puis aux Israéliens, dans un processus de confrontation nationale, la terre arable a en effet changé de mains en Syrie et en égypte, mais dans ce cas, ce fut dans le cadre de réformes politiques. Pour des raisons historiques, la terre avait été très mal répartie au Proche-Orient, comme cela a été le cas ailleurs, notamment en Amérique latine et en Asie. Au milieu du XXe?siècle, dans des pays encore très ruraux, les paysans étaient dans leur grande majorité des métayers paupérisés, tandis que la terre était détenue par des élites économiques et souvent politiques. Ce schéma est commun à l'égypte, à la Syrie, au Liban et à la Palestine. Mais dans les deux premiers pays, la question paysanne a provoqué en partie des bouleversements politiques. Les nassériens en égypte et le Baas en Syrie ont ainsi forcé le changement de mains entre grands propriétaires et métayers par le biais de réformes agraires mises en ?uvre dans les années 1950 et 1960. sac shopping longchamp pas cher
    Pour autant, avec le temps, ces ??acquis?? ont volé en éclats. En Syrie, le passage des générations a divisé les terres distribuées à la faveur des réformes agraires, ce qui explique en partie le mal-être des campagnes syriennes à la veille de la révolution de 2011. En égypte, le pouvoir sous Moubarak a organisé le retour de la terre vers les anciens propriétaires ou d'autres investisseurs en déplafonnant le prix des fermages, ce qui a reconcentré la terre et dépossédé certains locataires, cela n'étant pas étranger à une certaine radicalisation rurale notamment en Haute-égypte. Au Liban, ce changement n'a pas eu lieu, et l'on a vu une communauté chiite fortement paysanne se radicaliser à la veille de la guerre civile. évidemment, cette raison n'est pas l'unique explication à la guerre, mais elle y a participé : la guerre, c'est aussi la marque d'un développement déséquilibré. à l'inverse, la stabilité de la Jordanie au XXe?siècle est expliquée par certains, entre autres parce que la grande propriété foncière n'y a jamais vraiment prévalu.Dans une région comme le Proche-Orient, parler de la terre au sens agricole, ?c'est parler de l'eau. sac longchamp homme pas cher Cette question de l'eau n'est-elle pas cruciale, voire responsable ?de guerres en gestation ?Pierre Blanc. On parle beaucoup des guerres de l'eau, aujourd'hui. Et quand on évoque l'eau, il s'agit bien de souligner que son usage agricole est de loin le principal. Pour autant, faut-il dire que l'agriculture irriguée est source de guerre ? C'est un abus que l'on voit un peu trop se répandre ?à et là. Il n'y a jamais eu de véritable guerre de l'eau dans l'histoire. Mais il est vrai qu'aujourd'hui, jamais les populations n'ont été aussi nombreuses, tandis que les bassins hydrographiques sont divisés entre états souvent rivaux. N'oublions pas que les changements climatiques sont également en cours, ce qui va accro?tre l'aridité. sac longchamp femme pas cher
    Pour l'heure, on se trouve plut?t en face de ??violences hydrauliques??, dans le sens où les rapports de puissances imposent des allocations déséquilibrées sans passer par des guerres de l'eau : c'est le cas entre Israéliens et Palestiniens, mais c'est aussi le cas entre Syriens et Jordaniens, entre Turcs et Syriens et entre égyptiens et éthiopiens. Dans tous ces cas et dans bien d'autres que j'évoque dans l'ouvrage, on peut faire la même lecture. C'est la force qui fonde encore trop souvent l'accès à l'eau. Mais ayons bien présent à l'esprit que dans la région celui-ci est possible pour tous. Il suppose avant tout un désamor?age de la conflictualité qui impose des rapports de forces à l'opposé des relations de coopération.En fin de compte, comment s'articule?le triptyque ??pouvoir, terre, eau?? ? ?Est-ce une notion seulement proche-orientale, ou est-ce un concept universel ?Pierre Blanc. Si j'ai porté mon regard sur le Proche-Orient, c'est parce que je travaille depuis longtemps sur cette région, mais également parce qu'elle exprime avec acuité ces liens entre géopolitique et agriculture.

To Top

Start a New Topic » « Back to the Diigo Community group