Le journalisme contemporain est marqué par une profonde fracture culturelle, qui recoupe largement une fracture générationnelle qui se lit jusque dans les chiffres de la démographie professionnelle des journalistes.
Face à l’impuissance patente de l’ancienne génération, aujourd’hui aux commandes dans les rédactions, d’assurer l’adaptation du métier à la nouvelle donne de l’information qui naît de la crise économique de la presse et du développement d’internet, la jeune génération accumule les frustrations et piaffe d’impatience.
Les premiers signes de la crise des générations du journalisme se font jour aux Etats-Unis. La situation ne paraît pas moins explosive en France, et les positions entre « anciens » et « modernes » pourraient vite se radicaliser avec l’approfondissement de la crise économique, social et technologique de l’industrie de l’information.