Parmi ces nouveaux bourgeois progressistes, les serviteurs de l'état directs ou indirects (juges, personnel spécialisé de l'administration mais aussi pasteurs, enseignants et professeurs d'Université) formèrent le noyau le plus influent auquel vinrent s'ajouter des écrivains libres et des journalistes ainsi que des entrepreneurs de manufactures. Si ces bourgeois qui comptaient aussi dans leurs rangs, des aristocrates, ne purent accomplir qu'en partie leurs desseins, ce serait à cause de la résistance opiniatre des privilégiés de la société d'ordres. Parmi ces forces réactionnaires, se trouverait aussi une bourgeoisie urbaine composée d'artisans et de marchands qui aurait défendu becs et ongles ses privilèges corporatistes contre la liberté de commerce et d'entreprise et contre la suppression des constitutions urbaines oligarchiques[4] [4] Pour cet aspect, se reporter 224; l'233;tude d233;cisive de...suite.3 L'interprétation historique qui donne le premier r?le à l'élite dans la naissance des mouvements libéraux, distingue une phase de formation du parti bourgeois de la réforme dans la seconde moitié du xviiie siècle, du temps de la réforme au sens strict du terme, qui va de la chute du Saint Empire aux accords de Karlsbad. lacoste outlet online Pendant la phase de formation, les figures clés de la pensée politique et sociale se seraient développées et se seraient confrontées au jugement d'une petite opinion publique raisonnante, celle des clubs, des loges et des associations. L'horizon d'attente des contemporains s'était fondamentalement transformé et un potentiel réformateur qui pouvait être convoqué quand la situation politique le permettait, s'était donc mis en place. Ainsi, les bourgeois purent exercer pendant le temps des réformes, une influence décisive quand, sous la politique napoléonienne de conquête s'offrit la chance unique de restructurer l'état et la société. Les problèmes structurels de l'Ancien Régime, notamment l'insuffisant dynamisme économique par rapport à la croissance démographique rapide et l'absence de force de frappe militaire face au défi napoléonien auraient été, en effet, résolus à long terme, avec succès[5] [5] H. H. Gerth, B252;rgerliche Intelligenz um 1800. Zur Soziologie. blouson moncler enfant soldes ..suite.4 La perspective historique centrée sur l'élite envisage la politique de réforme aussi bien en Prusse que dans les états de la confédération du Rhin comme l'?uvre d'un petit groupe de pression au sein de l'administration étatique. Reinhart Koselleck a bien montré, dans le cas de la Prusse, que ces réformes ne méritaient l'épithète de libérales que dans un sens socio-économique. Une libéralisation politique entrait peut-être dans les projets lointains de quelques hauts fonctionnaires mais elle devait être reléguée à l'arrière plan si on ne voulait pas menacer le reste des projets réformateurs. La mise en place d'une constitution et de corps représentatifs à un niveau provincial et étatique aurait donné aux privilégiés et à la bourgeoisie urbaine conser-vatrice l'occasion d'étaler sa critique contre l'ensemble des réformes sociales. doudoune homme soldes La libéralisation politique de la Prusse, pour cette raison, fut sacrifiée aux exigences du commerce et de l'industrie, mais en contrepoint, l'administration fut perfectionnée. Le corps administratif réformateur se percevait comme un ordre global (allgemeiner Stand): il se présentait comme un groupe prenant des décisions rationnelles après discussion interne, en s'appuyant sur un savoir spécialisé supérieur. Cette image des fonctionnaires de l'état prussien fut en partie contestée par l'opinion publique du Vorm?rz quand il fut clair que les problèmes économiques et sociaux les plus urgents restaient non résolus. Le libéralisme du Vorm?rz prussien appara?t dans cette perspective comme une réponse aux faiblesses immanentes du pouvoir bureaucratique[6] [6] R. Koselleck, Preußen zwischen Reform und Revolution. Allgemeines..
started by wkserena on 24 Dec 14
Pendant la phase de formation, les figures clés de la pensée politique et sociale se seraient développées et se seraient confrontées au jugement d'une petite opinion publique raisonnante, celle des clubs, des loges et des associations. L'horizon d'attente des contemporains s'était fondamentalement transformé et un potentiel réformateur qui pouvait être convoqué quand la situation politique le permettait, s'était donc mis en place. Ainsi, les bourgeois purent exercer pendant le temps des réformes, une influence décisive quand, sous la politique napoléonienne de conquête s'offrit la chance unique de restructurer l'état et la société. Les problèmes structurels de l'Ancien Régime, notamment l'insuffisant dynamisme économique par rapport à la croissance démographique rapide et l'absence de force de frappe militaire face au défi napoléonien auraient été, en effet, résolus à long terme, avec succès[5] [5] H. H. Gerth, B252;rgerliche Intelligenz um 1800. Zur Soziologie. blouson moncler enfant soldes ..suite.4 La perspective historique centrée sur l'élite envisage la politique de réforme aussi bien en Prusse que dans les états de la confédération du Rhin comme l'?uvre d'un petit groupe de pression au sein de l'administration étatique. Reinhart Koselleck a bien montré, dans le cas de la Prusse, que ces réformes ne méritaient l'épithète de libérales que dans un sens socio-économique. Une libéralisation politique entrait peut-être dans les projets lointains de quelques hauts fonctionnaires mais elle devait être reléguée à l'arrière plan si on ne voulait pas menacer le reste des projets réformateurs. La mise en place d'une constitution et de corps représentatifs à un niveau provincial et étatique aurait donné aux privilégiés et à la bourgeoisie urbaine conser-vatrice l'occasion d'étaler sa critique contre l'ensemble des réformes sociales. doudoune homme soldes
La libéralisation politique de la Prusse, pour cette raison, fut sacrifiée aux exigences du commerce et de l'industrie, mais en contrepoint, l'administration fut perfectionnée. Le corps administratif réformateur se percevait comme un ordre global (allgemeiner Stand): il se présentait comme un groupe prenant des décisions rationnelles après discussion interne, en s'appuyant sur un savoir spécialisé supérieur. Cette image des fonctionnaires de l'état prussien fut en partie contestée par l'opinion publique du Vorm?rz quand il fut clair que les problèmes économiques et sociaux les plus urgents restaient non résolus. Le libéralisme du Vorm?rz prussien appara?t dans cette perspective comme une réponse aux faiblesses immanentes du pouvoir bureaucratique[6] [6] R. Koselleck, Preußen zwischen Reform und Revolution. Allgemeines..