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Jon Snow

Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent | ... - 0 views

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    J'imagine qu'on peut le faire aussi entre adultes :)
Jon Snow

Esclaves en Europe - 0 views

  • Mais la traite s’étend de plus en plus à la capture de personnes qui subissent une exploitation de leur force de travail dans des secteurs de la production particulièrement demandeurs de main d’œuvre bon marché : l’hôtellerie, la restauration, l’agriculture et le bâtiment.
  • En France, en Espagne, en Italie, aux Pays Bas, au Royaume Uni, au Danemark et dans d’autres États de l’Union européenne, de nombreux migrants étrangers, attirés par le mirage européen, se retrouvent dans la nasse de réseaux mafieux qui les contraignent à travailler dans des conditions semblables à celles de l’esclavage d’ antan. Un rapport de l’OIT a révélé que, en Italie du sud par exemple, quelque 1 200 manœuvres étaient forcés de travailler plus de 12 heures par jour dans des serres agricoles, sans contrat de travail et pour des salaires de misère. Ils vivaient confinés dans des conditions concentrationnaires, sans autorisation de sortie et surveillés militairement par des milices privées.
  • Dans le secteur du bâtiment, des travailleurs extracommunautaires, sans papiers, se trouvent sous le contrôle de bandes spécialisées dans la traite de personnes, et sont "loués" à des entreprises allemandes, italiennes, britanniques o grecques. Ces travailleurs esclaves sont parfois forcés par les bandes que les exploitent à rembourser leurs dépenses de voyage, d’alimentation et de logement dont le total est en général supérieur au salaire qu’ils perçoivent. De sorte que, assez vite, par le biais du système de la dette, ils deviennent la "propriété" de leurs exploiteurs 
    • Jon Snow
       
      Lorsque des agences d'interim françaises fournissent aux gars du BTP français ces memes travailleurs esclaves, peut-on tjs parler de réseaux mafieux? Sachant que l'Etat regarde ailleurs ou sans ses lunettes, pdt ce tps, peut-on parler de complicité? Ce genre d'infos passe même sur M6 maintenant: un secret de polichinelle. Et pourtant ...
  • ...3 more annotations...
  • Le patronat européen a toujours été partisan d’une immigration massive. Et toujours pour la même raison : faire baisser les salaires. Les rapports de la Commission européenne et ceux de Business Europe (le patronat européen) réclament, depuis des décennies, toujours plus d’immigration [7]. Las patrons n’ignorent pas que plus l’offre de main d’œuvre bon marché est abondante, plus les salaires sont tirés vers le bas.
  • C’est pourquoi ce ne sont plus seulement les négriers modernes qui exploitent les travailleurs esclaves ; désormais se met en place une sorte de "traite légale". Pensons, par exemple, à ce qui s’est passé en février dernier en Italie dans le secteur de l’industrie automobile. Le groupe Fiat a placé ses salariés italiens devant le chantage suivant : ou bien ils acceptaient de travailler plus, dans de pires conditions et avec des salaires réduits, ou alors les usines seraient délocalisées en Europe de l’est.
    • Jon Snow
       
      Voilà...
  • Peut-on éviter cette régression sociale ? Oui. En questionnant radicalement le fonctionnement actuel de la mondialisation. Et en commençant sans plus attendre à démondialiser.
    • Jon Snow
       
      Voir le papier de Lordon sur la démondialisation qu'était intéressant.
Jon Snow

La désobéissance civile (1) - La Revue des Ressources - 0 views

  • Le commerce et les affaires s’ils n’avaient pas de ressort propre, n’arriveraient jamais à rebondir par-dessus les embûches que les législateurs leur suscitent perpétuellement et, s’il fallait juger ces derniers en bloc sur les conséquences de leurs actes, et non sur leurs intentions, ils mériteraient d’être classés et punis au rang des malfaiteurs qui sèment des obstacles sur les voies ferrées.
    • Jon Snow
       
      Les conservateurs doivent le kiffer et le hair en meme temps :)
  • Mais pour parler en homme pratique et en citoyen, au contraire de ceux qui se disent anarchistes, je ne demande pas d’emblée "point de gouvernement", mais d’emblée un meilleur gouvernement. Que chacun fasse connaître le genre de gouvernement qui commande son respect et ce sera le premier pas pour l’obtenir.
  • Je crois que nous devrions être hommes d’abord et sujets ensuite. Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire bien. On a dit assez justement qu’un groupement d’hommes n’a pas de conscience, mais un groupement d’hommes consciencieux devient un groupement doué de conscience. La loi n’a jamais rendu les hommes un brin plus justes, et par l’effet du respect qu’ils lui témoignent les gens les mieux intentionnés se font chaque jour les commis de l’injustice. Le résultat courant et naturel d’un respect induit pour la loi, c’est qu’on peut voir une file de militaires, colonel, capitaine, caporal et simples soldats, enfants de troupe et toute la clique, marchant au combat par monts et par vaux dans un ordre admirable contre leur gré, que dis-je ? contre leur bon sens et contre leur conscience, ce qui rend cette marche fort âpre en vérité et éprouvante pour le cœur. Ils n’en doutent pas le moins du monde : c’est une vilaine affaire que celle où ils sont engagés. Ils ont tous des dispositions pacifiques. Or, que sont-ils ? Des hommes vraiment ?, ou bien des petits fortins, des magasins ambulants au service d’un personnage sans scrupule qui détient le pouvoir ? Visitez l’arsenal de la flotte et arrêtez-vous devant un fusilier marin, un de ces hommes comme peut en fabriquer le gouvernement américain ou ce qu’il peut faire d’un homme avec sa magie noire ; ombre réminiscente de l’humanité, un homme debout vivant dans son suaire et déjà, si l’on peut dire, enseveli sous les armes, avec les accessoires funéraires, bien que peut être...
    • Jon Snow
       
      Superbe. Et que dire de l'excuse du devoir patriotique, de l'hÔnneur de la nation que l'on agite sous le nez de la population? Carotte bien tentante meme si on voit qu'elle est pourrie! Choix ou asservissement volontaire?
  • ...9 more annotations...
  • La plupart du temps sans exercer du tout leur libre jugement ou leur sens moral ; au contraire, il se ravalent au niveau du bois, de la terre et des pierres et on doit pouvoir fabriquer de ces automates qui rendront le même service. Ceux-là ne commandent pas plus le respect qu’un bonhomme de paille ou une motte de terre. Ils ont la même valeur marchande que des chevaux et des chiens. Et pourtant on les tient généralement pour de bons citoyens.
    • Jon Snow
       
      Et pan! :)
  • D’autres, comme la plupart des législateurs, des politiciens, des juristes, des ministres et des fonctionnaires, servent surtout l’État avec leur intellect et, comme ils font rarement de distinctions morales, il arrive que sans le vouloir, ils servent le Démon aussi bien que Dieu.
    • Jon Snow
       
      Ahah excellent!
  • Quelle attitude doit adopter aujourd’hui un homme face au gouvernement américain ? Je répondrai qu’il ne peut sans déchoir s’y associer. Pas un instant, je ne saurais reconnaître pour mon gouvernement cette organisation politique qui est aussi le gouvernement de l’esclave.
    • Jon Snow
       
      A garder en mémoire pour une pancarte future !!
  • En d’autres termes, lorsqu’un sixième de la population d’une nation qui se prétend le havre de la liberté est composé d’esclaves, et que tout un pays est injustement envahi et conquis par une armée étrangère et soumis à la loi martiale, je pense qu’il n’est pas trop tôt pour les honnêtes gens de se soulever et de passer à la révolte. Ce devoir est d’autant plus impérieux que ce n’est pas notre pays qui est envahi, mais que c’est nous l’envahisseur.
  • En langage clair, ce n’est pas la kyrielle de politiciens du Sud qui s’oppose à une réforme au Massachusetts, mais la kyrielle de marchands et de fermiers qui s’intéressent davantage au commerce et à l’agriculture qu’à l’humanité et qui ne sont nullement prêts à rendre justice à l’esclave et au Mexique, à tout prix.
    • Jon Snow
       
      Parfois on peut se demander de quels moyens d'information il disposait pour etre capable de séparer vérité étatique de la Vérité tout court?! Meme aujourd'hui c'est pas simple du tout alors à l'époque!
  • Je ne cherche pas querelle à des ennemis lointains mais à ceux qui, tout près de moi, collaborent avec ces ennemis lointains et leur sont soumis : privés d’aide ces gens-là seraient inoffensifs
    • Jon Snow
       
      Merde je vais finir par tout annoter.. La formule est subtile: "ces ennemis lointains qui leur sont soumis" et implacable " privés d'aide ces gens-là seraient inoffensifs"!
  • Quel est le cours d’un honnête homme et d’un patriote aujourd’hui ? On tergiverse, on déplore et quelquefois on pétitionne, mais on n’entreprend rien de sérieux ni d’effectif. On attend, avec bienveillance, que d’autres remédient au mal, afin de n’avoir plus à le déplorer. Tout au plus, offre-t-on un vote bon marché, un maigre encouragement, un "Dieu vous assiste" à la justice quand elle passe. Il y a 999 défenseurs de la vertu pour un seul homme vertueux. Mais il est plus facile de traiter avec le légitime possesseur d’une chose qu’avec son gardien provisoire.
    • Jon Snow
       
      ~soupir~ :)
  • Un sage n’abandonne pas la justice aux caprices du hasard 
    • Jon Snow
       
      Pffff je suis béat d'admiration !!!
  • Ils adoptent sans tarder un des candidats ainsi choisis comme le seul disponible, prouvant ainsi leur propre disponibilité aux desseins du démagogue.
    • Jon Snow
       
      Eh oui c'était déjà comme ça à l'époque.... pas eu d'améliorations depuis.
Jon Snow

Danger mondial : les combustibles usés de Fukushima - Réseau "Sortir du nuclé... - 0 views

  • Deux diplomates japonais tirent la sonnette d’alarme Akio Matsumura, diplomate ayant travaillé trois décennies pour divers organes des Nations-Unies et d’autres institutions internationales, estime qu’un effondrement de la piscine n°4 en cas de séisme "détruirait l’environnement mondial et notre civilisation. Ce n’est pourtant pas sorcier, et ce n’est pas non plus en rapport avec le débat vigoureux pour ou contre les centrales nucléaires. C’est une question de survie de l’humanité." Il insiste : "Il n’est pas exagéré de parler de catastrophe mondiale."
  • Le quotidien nippon Asahi rapporte que l’ex-ambassadeur a par ailleurs déclaré que "L’existence du réacteur n°4 est désormais un enjeu majeur de sécurité nationale pour le monde entier, dont la gravité ne le cède en rien même à la question des missiles nords-coréens." Murata a même estimé que "si un accident devait se produire sur le réacteur n°4, ce pourrait être le début de la catastrophe ultime pour le monde. […] Bien sûr, Tokyo deviendrait inhabitable." L’ex-ambassadeur a envoyé une lettre au Premier Ministre Yoshihiko Noda pour lui demander qu’une action forte soit entreprise. [13] Dans une lettre adressée le 25 mai au secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, Mitsuhei Murata enfonçait le clou : "Il n’est pas exagéré d’affirmer que le destin du Japon et du monde entier dépend du réacteur n°4."
  •  
    Situation critique à Fukushima en cas de séismes.
Jon Snow

LE SIONISME : PETIT COURS DE RATTRAPAGE « Libertes & Internets - 0 views

  • Le premier attentat-suicide palestinien s’est produit en 1994, quarante jours après le massacre, par Baruch Goldstein, natif de Brooklyn, de vingt-neuf fidèles en prière à la Mosquée d’Abraham, à Hébron. A l’époque, cela faisait plus de vingt-cinq ans que la Cisjordanie, Jérusalem Est et la bande de Gaza étaient sous occupation, à la suite de la guerre de juin 1967. Ainsi, une génération entière de Palestiniens avait accédé à l’âge adulte sans avoir rien connu d’autre que l’occupation militaire, au moment où le premier attentat-suicide s’est produit.
  • L’idée qu’il s’agirait d’un conflit religieux, qui se poursuivrait depuis des milliers d’années, est inexacte. Depuis près de deux mille ans, juifs et Arabes entretenaient des relations harmonieuses et, depuis quatre siècles avant la Première guerre mondiale jusqu’à celle-ci incluse, ils avaient les mêmes droits, en tant que citoyens de l’Empire ottoman. De fait, les juifs occupaient des positions officielles éminentes, dans l’administration dudit Empire.
  • Tout a changé en 1896, avec la publication de l’ouvrage de Theodore Herzl, L’Etat juif, dans lequel il proposait l’idée de l’inévitabilité, de l’immuabilité, de la permanence et de l’omniprésence de l’antisémitisme, arguant que la seule solution à ce problème était un Etat séparé, pour les juifs.
  • ...13 more annotations...
  • Les deux mouvements réactionnaires (le nazisme et le sionisme, ndt) avaient en partage l’idée que les juifs qui vivaient en Allemagne représentaient dans ce pays une « race » étrangère et que la séparation raciale devait être pérennisée à tout prix (l’historien Lenny Brenner a écrit trois ouvrages remarquables sur la collaboration siono-nazie). L’utilisation du nazisme par les sionistes prit notamment la forme du blocage de voies de secours pour les juifs vers d’autres pays d’Europe et leur détournement vers la Palestine, même après que les trains de la mort eurent commencé à sillonner l’Europe. L’ascension politique d’Hitler et son accession au pouvoir n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque opposition du mouvement sioniste, antérieurement à la création de l’Etat d’Israël.
  • Voici ce qu’en dit Lenni Brenner : … parmi tous les juifs opposants actifs à l’idée de boycotter l’Allemagne nazie, le plus important fut l’Organisation Sioniste Mondiale [World Zionists Organisation – WZO]. Non seulement cette organisation acheta des équipements allemands, elle les revendit et elle alla jusqu’à chercher de nouveaux clients à Hitler et aux industriels qui le finançaient et le soutenaient.
  • … « La WZO perçut la victoire d’Hitler comme sa filiale allemande, la ZVfD, l’Organisation Sioniste d’Allemagne : elles y virent non pas principalement une défaite pour tous les juifs, mais comme une preuve positive de l’échec de l’assimilation et du libéralisme » [Brenner, Zionism in the Age of Dictators].
  • Bien qu’Herzl eût envisagé de jeter son dévolu sur une région d’Argentine, et même sur une région de l’Ethiopie, la Palestine fut le site sur lequel se dégagea le plus important consensus. A propos des indigènes palestiniens, qui étaient à l’époque environ un million à vivre en Palestine, il avait dit : «Nous ferons disparaître la population sans le sous à travers la frontière en lui refusant tout emploi. Le processus de l’expropriation et le déplacement des pauvres doivent être menés à bien avec discrétion et circonspection. »
  • Dans son ouvrage Le Mur de fer, paru en 1923, Vladimir Jabotinsky, fondateur de l’aile « révisionniste » du sionisme, écrivait :
  • « Tout peuple voit dans son pays son foyer national, dont il veut être le maître total. Un peuple ne laissera jamais son pays, de son plein gré, à un nouveau maître. Ce sont donc les tenants d’un compromis avec les Arabes, parmi nous, qui sont invités à nous convaincre que les Arabes sont des sortes d’imbéciles qu’il serait possible de duper avec des formulations dissimulant nos objectifs fondamentaux. Je refuse tout de go d’avaliser cette vision avilissante des Arabes palestiniens… « Les Palestiniens vont se battre comme ils le font tant qu’il leur restera la moindre étincelle d’espoir…. Peu importe les termes dont nous usons pour expliquer notre colonisation. La colonisation a sa signification, intégrale et inéluctable, que chaque juif et que chaque Arabe connaît fort bien. La colonisation n’a qu’un seul but. C’est dans la nature même des choses. Changer cette nature est quelque chose d’impossible. Il a été nécessaire de poursuivre la colonisation à l’encontre de la volonté des Arabes palestiniens, et les conditions actuelles sont strictement les mêmes.
  • « Si vous voulez coloniser une terre déjà habitée par des gens, vous devez lever une armée pour conquérir cette terre… Sinon ? Sinon, renoncez à votre colonisation, car, à défaut d’une armée qui rende physiquement impossible toute tentative pour détruire cette colonisation ou en empêcher l’installation, la colonisation est impossible. Le sionisme est une aventure de colonisation : la question de son échec ou de sa réussite tourne toute entière autour de sa force armée. Bien entendu, parler hébreu, c’est important. Mais, malheureusement, il est encore plus important de savoir viser et tirer – sinon, je n’ai rien contre l’idée de jouer à la colonisation…
  • Les « sionistes révisionnistes » étaient partisans de réviser le mandat britannique sur la Palestine afin d’y inclure la rive orientale du Jourdain (la Transjordanie, ndt), qui constitue aujourd’hui la Jordanie, aussi bien que la Cisjordanie, le Jourdain formant la frontière orientale du territoire sous mandat britannique, à l’époque. Le parti « révisionniste » s’est transformé, au fil des années, en l’actuel parti Likoud, le parti de droite de Menahem Begin, qui voyait en Jabotinsky sont parangon et son mentor philosophique. C’est aussi le parti d’Yitzhak Shamir, qui est devenu le chef du parti Révisionniste au moment de la mort de Jabotinksky, ainsi que celui d’Ariel Sharon et de Benjamin Netanyahu.
  • Et, en février 1948, Ben Gourion disait à Yosef Weitz, directeur de la colonisation du Fonds National Juif et chef du Comité du Transfert de 1948 : « C’est la guerre qui nous donnera notre terre. Le concept de ce qui est à nous et de ce qui n’est pas à nous est un concept qui relève uniquement d’une situation de paix : nous sommes en guerre, et ces concepts ont perdu toute signification. »
  • En 1983, Raphael Eytan, alors chef d’état major des Forces Israéliennes de Défonce [Tsahal, ndt] a dit : « Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’installer sur le moindre centimètre carré de la Terre (sacrée) d’Israël [Eretz Israel]… Apparemment, la force est la seule chose qu’ils comprennent ou comprendront. Nous devons user de la force la plus extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent ramper devant nous… Quand nous aurons peuplé les terres, la seule chose que les Arabes seront en mesure de faire, c’est de courir partout, comme des cafards saouls enfermés dans une bouteille… »
  • En 2002, Moshe Yaalon, chef d’état-major de l’armée israélienne, a dit : « Il faut faire comprendre aux Palestiniens, jusqu’aux tréfonds de leur conscience, qu’ils sont un peuple vaincu. » Entre l’époque où Israël s’est autoproclamé un Etat, en mai 1948, et l’été 2005, Israël a tué 50 000 Palestiniens, estime l’historien israélien Ilan Pappe. Et depuis octobre 2000, Israël a tué 6 348 Palestiniens, affirme le site ouèbe If Americans Knew [Si les Américains savaient ça…] Ce dernier chiffre correspond à environ 2 Palestiniens tués, chaque jour, par Israël [1,932, selon un calcul personnel]
  • Il est des sionistes qui seraient favorables à une solution à deux Etats et à un retrait de la présence militaire israélienne à l’intérieur des frontières de l’Israël pré-1967, tout en autorisant la création d’un mini-état « palestinien » sur les 22 % de la Palestine restants. Mais la réalité, sur le terrain, c’est qu’Israël s’est étendu au-delà du point de ce retrait, avec l’installation de 300 000 colons en Cisjordanie et de 183 000 colons à Jérusalem Est (à la date où cet article est écrit), avec au minimum 200 colonies en Cisjordanie dont certaines sont deux fois plus étendues que Manhattan, avec leurs écoles, leurs universités, leurs centres commerciaux et leurs milliards de dollars d’investissements en infrastructures tant publiques que privées et un système ségrégué de 4502 km d’autoroutes réservées aux seuls juifs, coupant en deux la Cisjordanie, les Palestiniens étant emprisonnés entre ces barrières de béton et d’asphalte, en des bantoustans discontinus.
  • Mais, quoi que pensent ces sionistes modérés qui prônent le retrait à l’intérieur des frontières de 1967, la dynamique d’Israël, c’est l’expansion, comme cela a toujours été le cas, depuis sa création. Les forces centrifuges qui poussent à cette expansion sont multiples et complexes ; elles sont religieuses, elles sont militaires, elles sont sécuritaires, elles sont dues à une soif de pouvoir pour le pouvoir. Mais elles sont constantes, elles ont derrière elles un élan séculaire, et elles représentent un siècle de sionisme en action.
Fabien Cadet

Quand les Blancs arrêteront-ils de faire des films comme Avatar ? - Melanine ... - 0 views

  • Ce sont des films sur la culpabilité blanche. Nos principaux personnages blancs se rendent compte qu’ils sont complices d’un système qui détruit les autres, c’est à dire les gens de couleur - leurs cultures, leurs habitats et leurs populations.
  • Les Blancs le comprennent quand ils commencent à assimiler la culture de l’autre et acceptent de voir les choses sous un angle nouveau. Pour purger leur immense sentiment de culpabilité, ils changent de côté, deviennent des « traîtres à la race », et luttent contre leurs anciens camarades.
  • Mais à ce moment, ils vont bien au-delà de l’assimilation et deviennent carrément les chefs des peuples qu’ils ont autrefois opprimés. C’est l’essence même du fantasme de culpabilité blanche, mis à nu.
  • ...9 more annotations...
  • Ce n’est pas seulement le souhait d’être déchargé de crimes que les Blancs ont commis contre les personnes de couleur, ce n’est pas seulement un désir de rejoindre au combat le camp de la justice morale.
  • C’est un désir de diriger les gens de couleur de l’intérieur plutôt que de l’extérieur (blanc et oppresseur).
  • On peut le voir comme ça : Avatar est une rêverie sur l’idée de cesser d’être blanc, d’abandonner ce vieux sac de viande humain pour joindre le peuple bleu, mais sans jamais perdre les privilèges des Blancs.
  • Quand les Blancs rêvent de changer de race, c’est marrant seulement si ils peuvent allègrement ignorer l’expérience fondamentale de l’appartenance à un groupe racial opprimé, et qui est la suivante :
  • tu es opprimé, et personne ne te laissera devenir le chef de quoi que ce soit.
  • L’écrivain canadienne de science-fiction, Nalo Hopkinson a récemment déclaré au Boston Globe : « Aux États-Unis, quand vous parlez de race vous êtes perçus comme raciste. Vous devenez le problème parce que vous évoquez le problème. Du coup, les gens hésitent à en parler. [4] »
  • Elle ajoute que « le mythe principal que vous trouvez de la science-fiction, généralement écrite par les Blancs, est d’aller dans une culture étrangère et de la coloniser ».
  • Mais plus que cela, les Blancs doivent revoir leurs rêves sur la race. Les Blancs doivent cesser de refaire l’histoire de la culpabilité blanche, qui est une manière sournoise de transformer chaque histoire sur des gens de couleur en une histoire sur le fait d’être blanc.
  • La science-fiction est passionnante car elle promet de montrer le monde et l’univers depuis des persectives radicalement différentes de celles auxquelles nous avons été habitués. Mais jusqu’à ce que les Blancs cessent de faire des films comme Avatar, j’ai bien peur d’être condamnée à voir la même histoire encore et toujours.
Jon Snow

Sea Shepherd - Quelle épreuve déstabilisante et terrible que d'être traité (b... - 0 views

  • Il y a quelques années, un agent du Service des pêcheries de la marine nationale américaine m’avait convoqué pour m’annoncer qu’il avait reçu des plaintes selon lesquelles nous confisquions des palangres dans les eaux internationales du Pacifique. Je le lui ai confirmé. Il m’a fait : “Vous ne pouvez pas faire cela.” Je lui ai répondu: “Pourquoi? Est-ce contre la loi?” Il a hésité, puis il m’a dit: “Eh bien, oui, bien sûr, c’est forcément contre la loi, c’est une propriété privée.” “Quelles lois violons-nous?”, ai-je demandé. “Je ne sais pas, mais je reviendrai vers vous quand j’aurai trouvé”. Nous n’avons plus jamais entendu parler de lui. En 1986, après que nous ayons coulé la moitié de la flotte baleinière islandaise – dans le port, et sans blesser ni risquer de blesser personne, je suis allé en Islande pour exiger qu’on m’inculpe, car dans les médias ils n’arrêtaient pas de dire que nous étions des terroristes. J’ai atterri à Reykjavik et on m’a emmené au commissariat où j’ai tout avoué. Le lendemain, on m’a escorté jusqu’à l’aéroport et on m’a mis dans un avion pour les États-Unis. Le ministre islandais de la Justice s’était adressé au parlement le matin même et avait déclaré: “Mais pour qui se prend-il, pour venir dans notre pays et exiger qu’on l’arrête? Mettez-le dehors!” Ils savaient que faire mon procès revenait à faire celui de l’Islande, et les juristes du gouvernement ont trouvé préférable d’éviter cela.
    • Jon Snow
       
      Ah Ah, trop bon :)
  •  
    Excellent :)
Jon Snow

Le texte qui fait parler toute l'Angleterre - lesoir.be - 0 views

  • La démesure des décisions judiciaires, favorisées par le soutien du chef du gouvernement, font depuis trois jours largement débat. Plus encore, les critiques s'élèvent contre l'analyse des autorités. Le Premier Ministre a en effet accusé « la culture » des émeutiers, qui « glorifie la violence, montre un manque de respect de l'autorité et parle des droits mais jamais des responsabilités », et dont profiteraient « les gangs des rues ». Pour y répondre, il réclame « plus de disciplines dans nos écoles », « un système judiciaire criminel qui marque une claire et lourde ligne entre le bien et le mal ».
    • Jon Snow
       
      On en revient aux bons vieux classiques moraux et autoritaires.
  • La plus violente diatribe à son encontre est venue de Peter Oborne, l'éditorialiste politique en chef du quotidien de droite The Telegraph, dont l'écrit a été repris par ses concurrents et relayés massivement sur Twitter. Il estime que « la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la désintégration morale des plus hauts rangs de la société moderne britannique. Les deux dernières décades ont vu un déclin terrifiant des standards au sein de l'élite gouvernante britannique. Il est devenu acceptable pour nos politiciens de mentir et de tricher. (.) Il n'y a pas que la jeunesse sauvage de Tottenham qui a oublié qu'elle a des devoirs aussi bien que des droits, mais aussi les riches sauvages de Chelsea et Kensington ».
  • Enfin, conclut-il, alors qu'il y a quelques semaines « le Premier Ministre excusait son erreur de jugement en embauchant l'ancien directeur de la rédaction Andrew Coulson en clamant que « tout le monde mérite une seconde chance », il était très parlant qu'il n'a pas parlé de seconde chance lorsqu'il a requis une punition exemplaire pour les émeutiers et les casseurs. « Ces doubles standards de Downing Street sont symptomatiques des doubles standards répandus au sommet de notre société. (.) Bien évidemment, ces derniers sont intelligents et assez riches pour être certains qu'ils obéissent à la loi. Cela ne peut être dit des malheureux jeunes femmes et hommes, qui sans espoir et aspiration, ont causé tellement de désordre et de chaos ces derniers jours. Mais les émeutiers ont cette défense : ils suivent tout simplement l'exemple montré par les figures plus âgées et respectées de la société ».
  •  
    Je m'en vais chercher l'original.
Jon Snow

Témoignage de Norio HIRAI, chaudronnier du nucléaire (1) : « Les centrales nu... - 0 views

  • « En plus, il ne faut pas confondre la sûreté et la sécurité. S’il y a des centrales nucléaires, il n’y a plus rien de sûr. »   Quand Norio a appris qu’il avait un cancer, il a décidé de mettre à jour tout ce qu’il connaissait des centrales nucléaires. Il nous explique entre autres que : - On n’explique pas les dangers dus à la radioactivité aux ouvriers. - Quand il y a un accident nucléaire, peu de personnes sont compétentes pour comprendre ce qu’il se passe. - La surveillance des travaux n’est pas faite par des gens qualifiés. - Les contrôleurs sont souvent des personnes qui ne connaissent rien à l’énergie nucléaire. - Le service de l’inspection nucléaire est assuré par des retraités du ministère du commerce et de l’industrie.
  • En général, nous imaginons que les constructions des centrales nucléaires, du Shinkansen ou des autoroutes sont soumises à des contrôles rigoureux de l’administration. Mais à Kobé, nous avons découvert des coffrages laissés dans les poteaux en béton du Shinkansen. Les armatures de l’autoroute avaient été mal soudées: (elles avaient été collées par le métal de la soudure mais les bords de l’armature eux-mêmes n’avaient pas été fusionnés). Elles ont toutes été disloquées avec le séisme. Pourquoi une telle chose s’est-elle produite ? Parce qu’on a accordé trop d’importance au plan, au bureau, mais on a négligé la surveillance sur le chantier. Si ce ne fut pas la cause directe, on peut dire que cette négligence a provoqué l’ampleur de la catastrophe.
    • Jon Snow
       
      Ce sont des hommes qui construisent sur les chantiers pas des robots, avec tout ce que ça comporte comme conséquences possibles: défauts, malfaçons, oublis, vols, qualité des matériaux douteuse etc.
  • Malheureusement cette maison ce sont les centrales nucléaires japonaises.
    • Jon Snow
       
      Voilà. Pas de bol hein.
  • ...15 more annotations...
  • Ce plan chimérique part de l’idée que ce sont des ouvriers experts qui le réalisent, mais nous ne nous sommes jamais posé des questions sur la qualité des ouvriers et leurs conditions de travail. Pour les centrales nucléaires comme pour les autres chantiers, la main d’œuvre et même les inspecteurs sont constitués par des gens sans qualification suffisante. C’est compréhensible qu’un grave accident se produise dans les centrales nucléaires, les Shinkansen ou sur les autoroutes.
  • Depuis environ 10 ans, il n’y a plus de manœuvres compétents. On ne demande aucune expérience au moment du recrutement. Les ouvriers sans compétence ne savent pas le danger de l’accident. Ils ne savent même pas quels sont les travaux non réglementaires et mal faits. C’est la réalité des centrales nucléaires japonaises.
    • Jon Snow
       
      ça coute moins cher et ça se trouve partout un type pas qualifié, ça accepte tout et ça ne se préoccupe que de peu, surtout s'il ne comprend pas la situation.
  • Dans la centrale nucléaire, il y a aussi le problème de l’irradiation qui empêche de former les successeurs. Quand on travaille dans la centrale nucléaire, il fait très sombre et chaud et avec la protection c’est impossible de parler. Alors les ouvriers se communiquent par gestes. Comment peuvent ils dans ces conditions transmettre leurs savoir faire? En plus, on envoie d’abord les gens compétents travailler et ils s’exposent très vite à la quantité de radioactivité annuelle autorisée et ne peuvent plus travailler, ça accentue encore l’incompétence des ouvriers. Par exemple pour les soudeurs, ils fatiguent leurs yeux en travaillant. Après 30 ans, ils ne peuvent plus faire de travaux précis et ils ne trouvent plus d’embauche dans la pétrochimie. Et c’est comme ça qu’ils arrivent aux centrales nucléaires.
    • Jon Snow
       
      CQFD.
  • Par exemple à la centrale de Fukushima de TEPCO, nous avons démarré la centrale en laissant un bout de fil de fer et on a échappé de peu à un grave accident qui aurait pu avoir une répercussion sur le monde entier. L’ouvrier savait qu’il avait fait tomber ce fil de fer mais il ne savait pas à quel point la conséquence de son acte était dangereuse. Dans ce sens, une centrale nucléaire toute neuve construite par ces gens incompétents est aussi bien dangereuse qu’une vieille centrale.
  • le gouvernement a décidé d’envoyer des conseillers de sécurité spécialisés dans chaque centrale nucléaire pour donner l’autorisation du démarrage après la construction ou du redémarrage après les contrôles réguliers. Je savais que ces conseillers ne connaissaient pas grande chose du nucléaire mais je n’imaginais pas à quel point. Quand j’ai fait une conférence à Mito, il y a un homme du Ministère de la science et la technologie qui s’est présenté en public en disant: « Je me sens tellement mal à l’aise d’avouer ce fait, mais je ne connais rien du nucléaire », et il a continué: « De la peur d’être irradiés, les inspecteurs n’ont pas voulu travailler dans les centrales en marche. Comme on vient de supprimer des places dans le ministère de l’agriculture avec le remaniement gouvernemental, ils ont envoyé des fonctionnaires qui donnaient des conseils aux éleveurs du ver à soie ou de la sériole (poisson), sans aucune formation. Voilà pourquoi les conseillers qui n’y connaissent rien du tout, donnent l’autorisation du démarrage dans toutes les centrales. Le conseiller de la centrale de Mihama, contrôlait la qualité du riz jusqu’à il y a 3 mois».
  • Au-dessous de ces fonctionnaires irresponsables du ministère, dans la hiérarchie nucléaire, il y a le service de l’inspection nucléaire. Ce sont des gens du Ministère du Commerce et de l’Industrie qui ont pris leur retraite et sont embauchés dans ce service. Ils occupent des postes importants et enrichissent le service en demandant des contrats à des anciens subordonnés. Ils n’ont jamais travaillé dans ce domaine. Ils possèdent tous les pouvoirs sur l’inspection de la centrale nucléaire et on ne peut rien faire sans leur autorisation bien qu’ils n’y connaissent rien. Ils viennent au contrôle mais, bien sûr, ils ne font que regarder. Malheureusement, ils ont quand même un pouvoir colossal. Encore au-dessous de la hiérarchie, il y a les compagnies d’électricité et les trois fabricants de réacteurs nucléaires qui suivent: Hitachi, Toshiba et Mitsubishi. Moi, j’ai travaillé chez Hitachi. Après les fabricants, il y a encore des sous-traitants de la construction dont j’ai parlé tout à l’heure. Ca veut dire qu’au dessus des fabricants, ils ne sont pas compétents et au dessous des fabricants non plus, il n’y a pas beaucoup de gens compétents. C’est aussi pour cela que les compagnies d’électricité ne peuvent pas expliquer les détails au moment des accidents.
  • Je disais toujours, avant et après ma retraite, qu’il faut que ce soient des organismes compétents et indépendants qui s’occupent de l’inspection mais non pas des entreprises nationalisées ou des services où les anciens fonctionnaires du ministère travaillent. Et indépendants de l’influence du Ministère du Commerce et de l’Industrie qui préconise l’installation des centrales nucléaires.
  • Après le grand séisme de Kobé, on a très vite vérifié le plan antisismique de toutes les centrales nucléaires du Japon. Le résultat absurde publié en septembre 1995 disait que toutes les centrales résisteront aux tremblements de terre de n’importe quel niveau.
    • Jon Snow
       
      Comme sarko l'a dit, le nucléaire c'est la FOI qui le fait tenir debout !!! D'où la religieuse propagande entoure le "phénomène".
  • Le démarrage du réacteur émet plein de radioactivité et de radiations. Les gens qui y travaillent subissent des radiations. Avant de se rendre auprès du réacteur, ils se déshabillent et se mettent en combinaison de protection. Peut-être vous imaginez que cette combinaison protège le corps de la radioactivité mais en réalité, ce n’est pas le cas. La preuve, on place le radiamètre, sous la combinaison, sur le gilet. La combinaison de protection est un simple vêtement de travail qui sert à ne pas emporter la radioactivité à l’extérieur mais il ne protège pas les manœuvres de l’irradiation. Donc après le travail, ils doivent se mettre en slip pour vérifier s’ils ne sont pas contaminés. Si la radioactivité reste uniquement sur la peau, c’est ce qu’on appelle la contamination externe, on peut l’enlever presque entièrement avec la douche. Ils se lavent minutieusement jusqu’à ce qu’ils ne soient plus radioactifs avant de sortir dehors.      Les manœuvres mettent aussi des chaussures qui ont été préparées par l’entreprise mais on n’est pas sûr de trouver la bonne taille. Alors, leurs pas sont mal assurés. En plus ils doivent mettre un masque qui couvre la tête. Ils travaillent avec ces combinaisons et l’angoisse de la radioactivité. Pratiquement, personne ne peut faire de bon travail avec cet équipement. C’est complètement différent d’un chantier normal. En plus, plus que 95% des personnes qui s’occupent de ce travail n’ont aucune expérience. Ce sont des agriculteurs et des pêcheurs désœuvrés en dehors de la saison. Ces gens qui n’ont pas d’expérience, travaillent sans savoir le danger que ça représente. Par exemple, pour serrer une cheville avec un écrou, on dit au manœuvre «serrez la en diagonale, sinon ça fuit». L’opération se déroule dans une zone de radiations contrôlée, un endroit très dangereux plein de rayonnements. Les manœuvres amènent le radiamètre. Mais comme la quantité de radiations varie d’une pièce à l’autre, la durée du temps acceptable en minutes change chaque fois.
  • Avant de rentrer au chantier, on explique aux ouvriers le travail d’aujourd’hui et la durée de ce travail décidée en fonction de la quantité autorisée journalière d’irradiation. S’ils vont travailler au chantier où on peut rester 20 minutes, on leur donne une minuterie qui sonne au bout de 20 minutes en disant «Vous devez sortir quand ça sonne». Mais ils ne sont pas munis d’une montre car elle serait polluée par la radioactivité. Ils doivent donc deviner le temps restant. C’est comme ça qu’on les envoie au travail.    Là-bas, ils n’arrivent pas à se concentrer pour serrer la cheville car ils se demandent toujours combien de temps est déjà passé. Est ce que c’est 10 minutes? Ou peut-être déjà 15 minutes? Ils ont très peur de l’alarme de la minuterie, cela les fait plus que sursauter. Le bruit de l’alarme est assez fort pour rendre tout pâle quelqu’un qui ne l’a pas jamais entendue. Quand ça sonne, ils ont déjà reçu une irradiation équivalente à des dizaines de radiographies. C’est bien normal qu’ils ne puissent pas fournir des prestations assez correctes comme tout simplement serrer des chevilles en diagonale. Pouvez-vous imaginer les conséquences?
  • Le contrôle régulier se fait souvent en hiver. Mais à la fin du contrôle, on verse dans la mer des tonnes d’eau contaminée par la radioactivité. Honnêtement, il n’y a pas beaucoup de poissons pêchés en bordure des îles nipponnes que l’on peut manger sans craindre le risque de la contamination radioactive. La mer du Japon est déjà contaminée par la radioactivité. Ce n’est pas uniquement au moment du contrôle régulier que l’on effectue le rejet d’eau irradiée dans la mer. Pour baisser la température que la centrale dégage, au Japon, on utilise l’eau de la mer. Elle devient de l’eau chaude qui contient de la radioactivité. Ainsi on rejette des tonnes d’eau par minute à la mer. 
  • 9. Rien à voir avec le chantier normal La radioactivité s’accumule. Même si ce sont des petites quantités, si vous travaillez 10 ans dans une centrale, vous accumulez la radioactivité de 10 ans et c’est très dangereux. Le règlement pris par le gouvernement exige de ne pas dépasser la limite de 50 millisiverts (mSv) par an. Cela veut dire que l’on peut tout faire si on respecte cette limitation. Par exemple, les travaux au moment du contrôle régulier demandent environ 3 mois. Donc on divise la limite de 50 mSv par cette durée des travaux pour avoir la limite autorisée journalière. Mais, dans un endroit où il y a beaucoup de radiations, on ne peut travailler que 5 à 7 minutes par jour. On ne peut pas faire grand chose avec si peu de temps. Alors on rassemble les temps de travail sur 3 jours ou une semaine afin de travailler 10 ou 20 minutes de suite, bien que ce soit une méthode inadmissible. Au moins, si les ouvriers savaient qu’il y a un grand risque de leucémie ou du cancer… Mais les compagnies d’électricité n’avertissent d’aucun de ces risques. Une fois, une grande vis qui se trouvait sur le réacteur s’est desserrée quand la centrale nucléaire était en plein fonctionnement. Comme la centrale émet une colossale quantité de radioactivité en état de marche, on a préparé 30 personnes pour serrer une seule vis. Ils ont fait la queue devant la porte. Ils devaient courir jusqu’à la vis qui se situait à environ 7 mètres de là. Après 3 secondes, l’alarme sonnait. Il y eu même des ouvriers qui ont passé tout leur temps ouvrable en cherchant la clé. Finalement, ça a coûté 4 millions de yens, l’équivalent de salaire de 160 personnes, pour faire uniquement quelques tours de vis.  Vous vous demandez peut-être pourquoi on n’a pas arrêté la centrale pour serrer la vis. Mais la compagnie d’électricité veut l’éviter autant que possible car l’arrêt d’une journée de la centrale lui cause des milliards de perte. La radioactivité est quelque chose de très dangereux, mais pour l’entreprise, l’intérêt financier passe avant la sécurité humaine.
    • Jon Snow
       
      On est plus à une absurdité près, mais là c'est grandiose!
  • Vous devez le savoir, si vous avez déjà visité une centrale nucléaire, c’est très bien nettoyé où il y a des accès au public. Peut-être le guide vous a même vanté « regardez, comme c’est propre ». Mais c’est bien normal. Ça serait dangereux s’il y avait de la poussière radioactive dans l’air. Moi, j’ai développé un cancer à cause de la contamination interne que j’ai reçu plus que cent fois. Quand le docteur m’a diagnostiqué un cancer, j’avais très peur. Mais je me suis rappelé ce que ma mère disait toujours « rien est plus grand que la mort ». Ca m’a donné envie de faire quelque chose. Alors, j’ai décidé de mettre au jour tout ce que je connais des centrales nucléaires.
  • l y a quelques années, à l’exposé du procès qui demandait l’arrêt de la centrale de Shiga dans la préfecture d’Ishikawa, une vieille colporteuse de 80 années toute déconcertée, a raconté cette histoire. « Je ne connaissais rien de la centrale nucléaire jusqu’à maintenant. Mais aujourd’hui, une jeune dame qui était toujours fidèle a refusé mes algues. Elle m’a dit « Je suis désolée mais je ne peux plus acheter vos algues ». La centrale de Shiga a démarré aujourd’hui. Je ne connaissais rien au nucléaire, mais maintenant je sais ce que c’est. Qu’est ce que je vais devenir alors? » Même aujourd’hui, on continue de polluer la mer du Japon sans que vous le sachiez.
  • Le but de ces cours est tout d’abord d’atténuer leur angoisse. On ne leur dit jamais qu’il y a des dangers. L’Etat surveille la quantité de la radioactivité et donc il n’y a pas de danger, « les anti-nucléaires parlent du risque de cancer et de la leucémie à cause de la radioactivité mais ce sont que des gros mensonges, si on respecte bien les normes imposées par le gouvernement il n’y a aucun problème ». Un tel lavage de cerveau dure 5 heures. Les compagnies d’électricité procèdent à ce lavage de cerveau également avec les gens qui habitent à côté des centrales. Elles font venir les personnes connues pour faire des conférences, elles donnent des cours de cuisine, ou insèrent des encarts publicitaires imprimés en couleur dans les journaux. Peut-être les accidents dans les centrales angoissent les habitants, mais grâce à toutes ces propagandes de l’Agence de sécurité nucléaire, ils ne peuvent pas penser autrement que «nous ne pouvons pas nous passer du nucléaire pour avoir suffisamment d’électricité». Moi-même, pendant presque 20 ans en tant que responsable de terrain, j’ai procédé au lavage des cerveaux, une plus grande manipulation mentale que celles d’Asahara et d’Oume, vis à vis des ouvriers. Je ne sais pas combien de personnes j’ai tué. Il y a des gens qui me demandent si les ouvriers ne sont pas inquiets. Mais comme ils ne sont pas avertis des dangers de la radioactivité ou de la contamination, la plupart ne sont pas inquiets. Ils ne pensent même pas que c’est à cause de leur travail dans les centrales, quand ils tombent malades. Tous les ouvriers sont irradiés quotidiennement. Le travail des responsables consiste de cacher cette réalité à ceux-ci et à l’extérieur de la centrale. Si les ouvriers ou même n’importe qui s’inquiète du problème de l’irradiation, vous n’êtes pas digne d’être responsable sur place. Ainsi, sont les conditions de travail dans les centrales nucléaires. J’ai exercé un tel travail longtemps. Il m’arrivait souvent que je ne pouvais plus le supporter sans aide de l’alcool et j’en buvais de plus en plus. Ainsi, je me posais souvent des questions. Pourquoi, et pour qui, il faut vivre des jours plein de mensonges? Au bout de 20 ans, je me suis aperçu que mon corps lui même était déjà gravement détruit par les radiations.
  •  
    1996. C'est un chaudronnier du nucléaire qui parle. C'est franchement bouleversant. Ce qu'il a craint toute sa vie s'est réalisé.
Jon Snow

GRAIN | Seedling | 2009 | Côtes dévastées et mers stéril - 0 views

  • Les accords de partenariat de pêche (APP) permettent à l’UE de maintenir une industrie très lucrative et d’exporter ses problèmes de surpêche dans d’autres parties du monde - l’Afrique, les Caraïbes, le Pacifique - provoquant souvent pour les pêcheurs artisanaux locaux des conséquences désastreuses. L’UE a maintenant décidé de tester les eaux asiatiques. Dans cet article, GRAIN enquête pour savoir ce que signifie pour les pêcheurs artisanaux le projet d’accord de libre-échange (ALE) EU-ASEAN.
  • Mais dans cette petite communauté au large de Mauban, dans la province de Quezon aux Philippines, cette quiétude disparaît dès que les habitants commencent à parler de leurs luttes journalières. Les prises ont chuté au cours des dernières décennies, forçant beaucoup de pêcheurs à abandonner ou, dans certains cas plus désespérés, à continuer à récolter les espèces restantes en utilisant dynamite et cyanure. La plupart des pêcheurs affirment que les effets conjugués de cette pratique illégale mais couramment employée, et de la nouvelle centrale thermique de Mauban, ont quasiment fait disparaître tous les poissons des eaux municipales.
  • L’ignorance de la loi est également un facteur important. De temps à autre, on aperçoit des bateaux de pêche taiwanais, mais ni les garde-côtes ni les autorités de pêche ne réagissent. Les pêcheurs y voient le résultat de la politique du pays qui fait suite au mouvement de libéralisation des pêcheries depuis une dizaine d’années et ouvre quasiment accès à ses eaux. Pire encore, des habitants, victimes de harcèlement policier, militaire et légal, sont expulsés de chez eux, car il est prévu de transformer l’île en station touristique.
  • ...30 more annotations...
  • De fait, la vague de libéralisation qui a déferlé depuis quelques dizaines d’années sur les pays asiatiques a transformé les eaux territoriales des Philippines, de la Thaïlande ou de l’Indonésie, en un territoire de pêche industrielle gratuit pour les nations riches et puissantes, aux dépens des petits pêcheurs locaux. Et ce n’est pas terminé : en signant des accords bilatéraux, les pays continuent à brader leurs mers et leurs pêcheurs.
  • Tout comme son concurrent, les États-Unis, l’UE veut une plus grande libéralisation et l’ouverture des économies des pays en développement à ses transnationales. Depuis l’effondrement de l’OMC à Cancún en 2003, tout le système commercial multilatéral semble s’être également écroulé; les questions d’accès aux marchés et les investissements se règlent désormais à coup de négociations bilatérales.
  • En mai 2007, l’ASEAN et l’UE ont tous deux accepté de lancer des négociations visant à conclure un ALE avant trois ans.
  • Ce projet a pour but de libéraliser de façon substantielle toutes les marchandises et les services, en supprimant pratiquement toutes les formes de protection et les obstacles au commerce, de façon à ce que rien ne puisse entraver les investissements étrangers.
  • Quoique l’UE préfère un marché intégré, elle admet aussi la nécessité de forcer l’ouverture des marchés individuels, car cela crée une dynamique politique intéressante dans la région. L’ALE UE-ASEAN serait à présent suspendu; l’UE semble en effet avoir d’autres priorités pour l’instant. La lenteur des négociations est-elle responsable du blocage ? Ou bien l’UE a-t-elle obtenu tant de concessions des pays individuels de l’ASEAN qu’elle peut se permettre de laisser tomber l’ASEAN en tant que bloc ?
  • En d’autres termes, les PPA ne font qu’exporter le problème de la surpêche sous d’autre cieux.
  • Dans le même temps, cependant, les propres ressources halieutiques de l’UE connaissent un déclin rapide, ce qui force ses 27 membres à appliquer des quotas sur certaines espèces et à réduire le nombre de flottes de pêche. L’UE est à présent l’un des plus grands marchés de produits bioaquatiques du monde et dépend de l’importation pour couvrir les deux-tiers de sa consommation de poisson.
  • La consommation annuelle par habitant s’élève à environ 21 kilos.
  • M.Lamy s’est évidemment bien gardé de dire à son audience de Jakarta que l’effort pour augmenter les exportations vers l’Europe se solderait par de grosses pertes pour les petits pêcheurs artisanaux. En 1997, le Bangladesh a perdu au moins 14,7 millions de dollars US à court terme, quand l’UE a décidé d’imposer une interdiction de cinq ans sur les importations de crevettes, parce que les exportateurs bangladais n’avaient pas réussi à respecter les standards européens.
  • Dans cet ALE entre l’UE et l’ASEAN, les véritables vainqueurs ne sont pas bien sûr les gouvernements, mais les compagnies transnationales (TNC), qui se félicitent en regardant les gouvernements obtenir pour elles l’accès aux eaux côtières et à des marchés lucratifs, et leur offrir des conditions d’investissement idéales.
  • On estime qu’environ 80 % de toutes les espèces des eaux territoriales européennes sont victimes de surpêche. L’Espagne et le Royaume-Uni ont le plus grand nombre de flottes étrangères hors Europe. Certaines estimations suggèrent qu’environ 60 % du poisson débarqué en Europe a été pêché en-dehors des eaux territoriales de l’UE.
  • De fait, les subventions gouvernementales – estimées entre 15 et 20 milliards de dollars US par an – constituent presque 20 % des revenus de l’industrie mondiale de la pêche, ce qui contribue à une capacité excessive et encourage la surpêche. [10] Grâce aux accords de partenariat de pêche (APP), les flottes de l’UE peuvent payer l’accès aux eaux territoriales d’autres pays et exploiter pratiquement sans limites les ressources marines de ces derniers.
  • Au cours des cinq dernières années, l’augmentation de la demande de poisson et de produits de la pêche a provoqué une croissance brutale de la production mondiale, pour atteindre un record de 144 millions de tonnes en 2006
  • Aux Philippines, les groupements de pêcheurs se méfient de tout ce qui touche à l’ALE avec l’UE. Le Kilusang Mangingisda (une association de pêcheurs) pense que cet ALE permettrait aux pays européens d’avoir accès et d’exploiter les ressources marines des Philippines et de tout le Sud-Est asiatique.
  • Selon ces pêcheurs, les espèces hautement migratoires comme le thon, le maquereau et la sardine, qu’on trouve fréquemment dans les eaux des pays de l’ASEAN, souffriront de surexploitation. Le thon et le maquereau sont en effet parmi les espèces les plus pêchées au monde.
  • Pour cette autre association, PAMALAKAYA (la Fédération nationale des pêcheurs artisanaux aux Philippines), un accord avec l’UE est une proposition encore pire que l’Accord de partenariat économique si controversé prévu avec le Japon (JPEPA). Le JPEPA ouvrirait complètement les ressources marines des Philippines au entreprises japonaises, provoquant encore plus de surpêche, ce qui aurait de lourdes conséquences pour les petits pêcheurs. « Si le JPEPA est un cauchemar, affirme le groupe, le pacte de partenariat et de coopération entre les Philippines et l’UE est une tragédie nationale, qui ne tardera pas à frapper cette nation de pauvres et d’affamés. En orchestrant la plus grande trahison du siècle, l’UE révèle son objectif véritable : faire porter tout le fardeau de la crise économique aux populations misérables de pays comme les Philippines. »
  • Toutefois, si l’aquaculture est censée soulager la pression sur les océans du monde, il faut noter qu’elle contribue aussi de plus en plus à leur destruction. L’expansion rapide de l’élevage de crevettes, de saumon et autres espèces carnivores à haute valeur ajoutée comme la morue, le bar et le thon détournent les prises pour en faire des aliments industriels plutôt que d’en nourrir les gens. Il faut entre 2 et 5 kilos de poisson sauvage, transformé en farine et en huile de poisson, pour produire un kilo seulement de poisson d’élevage.
  • En 2006, le secteur de l’aquaculture a, estime-t-on, consommé 23,8 millions de tonnes de petit poisson de mer sous la forme d’intrants alimentaires, soit 26 % des prises mondiales venant des pêcheries de capture. Sur ces quantités, 3,72 millions de tonnes ont été utilisées pour fabriquer de la farine de poisson, 0,83 millions de tonnes pour faire l’huile de poisson servant aux aliments aquacoles composés et 7,2 millions de tonnes supplémentaires de poisson sans valeur commerciale ou de “faux-poisson ” ont servi d’alimentation directe ou à la fabrication d’aliments aquacoles artisanaux.
  • Une grande partie des élevages de poisson écossais appartient aujourd’hui à la gigantesque multinationale Marine Harvest, la plus grande entreprise d’aquaculture au monde et le plus gros producteur d’aliments pour animaux. Marine Harvest fait partie de la multinationale hollando-norvégienne Nutreco. Dans le même temps, une fusion de plusieurs groupes de pêche norvégiens – Cermaq va avoir entre les mains 60 % de la nouvelle compagnie, Fjord Seafoood récupère les 40 % restants et la participation de Domstein au capital de Fjord est de 26 % – a l’intention de créer la deuxième opération d’élevage de saumon au monde (après celle de Nutreco). L’entreprise a prévu d’accaparer 12 % du marché mondial de l’élevage de saumon et 40 % du marché de l’aliment pour saumon.
  • L’Espagnol Pescanova a racheté l’entreprise de chalutage Pesquera Vasco Gallega pour son quota de colin, avec les deux bateaux qui pêchent le colin au large de l’Argentine. Cette acquisition fait partie de la stratégie d’expansion de Pescanova, qui a avait commencé avec la reprise de Pescafina, une entreprise qui allait mal financièrement mais qui avait accès aux pêcheries cubaines.
  • Les grandes entreprises engrangent les énormes bénéfices de leur exploitation de la mer, mais pour les petits pêcheurs, il ne reste que côtes dévastées et mers stériles.
  • La Thaïlande est certes le plus grand exportateur du monde de crevettes d’élevage, mais l’aquaculture a provoqué la conversion massive de terres agricoles fertiles (auparavant consacrées au riz) et est devenue la source principale de la pollution littorale. [24] Elle est aussi le prix à payer pour la perte de la biodiversité et de la sécurité alimentaire. En Thaïlande méridionale, du côté de la baie de Phang Nga, les habitants ont remarqué que, depuis l’introduction de la crevette à pattes blanches du Pacifique, les crevettes locales servant à faire la pâte de crevette, qui est une des bases de leur culture alimentaire, ont disparu. Cette espèce est celle que promeut Charoen Pokphand, le géant de l’agrobusiness pour l’élevage de crevettes.
  • les élevages de crevettes sur la période 2006-2013 et financé par la Banque asiatique de développement à hauteur de 30 millions de dollars US, a causé des ravages dans les communautés des zones humides et du littoral. Des inondations dans 12 000 villages sont clairement liées à la perte des zones humides et des forêts de mangroves provoquée par les activités d’élevage aquacole. [28] L’expansion des fermes à crevettes dans la province de Lampung a réduit les stocks de poisson sur la côte et forcé les pêcheurs locaux à aller pêcher en pleine mer, ce qui signifiait pour eux une dépense accrue de carburant. Parvenant à peine à couvrir leurs frais, ils ont fini tout simplement par abandonner la pêche,.
  • Des milliers de pêcheurs malais ont vu leurs prises chuter en raison des installations de bassins à crevettes le long des côtes. Telles sont les réalités qui constituent l’envers du décor de l’ALE que l’ASEAN veut négocier avec l’Europe et il y a peu de chance qu’elles s’améliorent dans un futur proche. L’interruption récente des négociations tombe peut-être à point, donnant le temps non seulement aux deux parties de prendre un peu de recul, mais surtout aux gouvernements de l’ASEAN de se poser des questions sur les avantages de cet ALE.
  • C’est la croissance du commerce mondial de poisson qui a été le principal élément déclencheur du déclin global des stocks. Il serait donc parfaitement déplacé de continuer à libéraliser les pêcheries pour augmenter encore le commerce, car cela risquerait tout simplement de provoquer la surpêche et éventuellement, la destruction complète des pêcheries mondiales.
  • Il faut renverser la tendance. Il est encore temps d’agir ensemble – pêcheurs, paysans, tout citoyen vigilant – et mettre fin à l’ALE UE-ASEAN. L’interruption des négociations fournit l’opportunité de l’achever. Les communautés de pêcheurs disposent d’une multitude d’alternatives pour gérer les ressources et encourager le commerce. Toutefois, si elles ne sont pas protégées contre les attaques des grandes entreprises, elles n’ont aucune chance de survie.
  • Les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) : Parce que le marché européen impose des exigences, toujours plus complexes, relatives à l’assurance de sécurité sanitaire et de traçabilité, l’ASEAN sera obligé de se conformer en ce domaine à des normes strictes, avant de pouvoir introduire ses poissons et produits dérivés sur le marché européen. Cela équivaudrait à interdire éventuellement les produits habituellement proposés par les pêcheurs artisanaux, mais aussi à donner à l’UE plus de liberté pour refuser tout produit qui ne serait pas conforme à ses standards.
  • Bref, cet ALE crée une compétition injuste, du fait que les règles penchent de façon déséquilibrée en faveur des conditions de pêche et de marché prévalant dans l’UE.
  • Depuis 1979, les gouvernements africains ont signé nombre d’accords de pêche avec l’UE
  • C’est ainsi que le homard de Mauritanie a disparu il y a déjà quelques années. La pieuvre du Sénégal est au bord de l’effondrement. Beaucoup, sinon la majorité des pêcheurs locaux du Sénégal et de Mauritanie sont sans travail et émigrent clandestinement vers l’Europe. C’est sur cette toile de fond qu’en 2002, l’UE a signé avec le Sénégal un nouvel accord de pêche de 64 millions de dollars US pour quatre ans, afin de pouvoir pêcher poissons de fond et thon. En 2006, l’UE a aussi conclu un accord avec la Mauritanie et obtenu, en l’échange de 146 millions de dollars US par an, l’accès à ses eaux pour 43 vaisseaux européens.1 Comment un gouvernement pauvre pourrait-il se permettre de refuser de genre d’accord ?
  •  
    Les Accords de Libre-Echange entre L'UE et l'asie (ASEAN) accentuent la surpêche mondiale. Les poissons disparaissent des eaux asiatiques au détriment des petits pêcheurs locaux et de l'écosystème.
Jon Snow

Le Sénat veut rendre les réservistes opérationnels en cas de crise majeure - ... - 0 views

  • Des sénateurs s'inquiètent des carences dans la réactivité des forces de réserve civile et militaire. Dans un rapport rédigé après plus de six mois d'audition et d'enquête, les sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam (UMP) et Michel Boutant (PS) ont conclu que l'organisation actuelle des réserves militaires et civiles ne leur permettait pas d'être pleinement opérationnelles en cas de crise majeure. Ils ont donc élaboré une proposition de loi conjointe qui prévoit des mesures pour préparer la France "à faire face à des crises de toute nature, d'ordre militaire, sécuritaire ou sanitaire, des crises liées à des catastrophes naturelles ou technologiques. Voire les deux, comme c'est le cas actuellement au Japon". Le Sénat devrait voter ce texte, mercredi 30 mars.
    • Jon Snow
       
      Hum on a les boules dans les hautes sphères. Ils pourraient se reunir pour parler de sanctions, de reglementations bancaires etc, de plans d'action pour redonner aux peuples une marge de manoeuvre face aux marchés, mais non. Parce que c'est de troubles en cas de crise... économique dt il s'agit, évidemment.
  • "Le pire n'est jamais sûr mais il est du devoir des pouvoirs publics de se préparer au pire" a prévenu M. Boutant. Le texte crée un dispositif de mobilisation des réserves appelé "réserve de sécurité nationale" en cas de crise majeure "dont l'ampleur met en péril la continuité des services de l'Etat, la sécurité de la population ou la capacité de survie de la nation".
    • Jon Snow
       
      Et qd c'est la nation entiere qui se révolte on fait quoi?
    • Fabien Cadet
       
      Eh oué l'oligarchie commence à s'inquiéter de ce que le reste du peuple pourrait bien lui faire.
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