La théorie du langage élaborée par Bruner se situe dans la lignée des théories contextuelles du développement cognitif, notamment en référence à la théorie de Vygotsky. En effet, pour Bruner, les connaissances et les contextes sont considérés comme des éléments cruciaux au cours du développement de l'individu. Les contextes nécessaires pour qu'ait lieu ce développement sont pris en compte de façon importante et, en ce sens, les développement cognitif et langagier sont spécifiquement contextuels. Bien que le contexte puisse être spécifié à différents niveaux, Bruner s'intéresse plus particulièrement à l'entrée de l'enfant dans la culture au sens général.

Comment guider les élèves dans une tâche qui est trop difficile pour eux, c'est-à-dire les accompagner grâce à un questionnement qui diminuera le niveau de complexité sans tuer le défi à la hauteur de l'élève. Bruner propose six principes à respecter dans la stratégie d'étayage de l'enseignant. Ces principes sont: 1. L'enrôlement 2. Réduction des degrés de liberté 3. Maintien de l'orientation 4. Signalisation des caractéristiques déterminantes 5. Contrôle de la frustration 6. La démonstration Chacun de ces principes est vulgarisé brièvement dans le présent document.

Dans cet ouvrage, l'auteur examine les moyens que les élèves retiennent pour faire face aux questions scolaires et aux stratégies qui les amènent progressivement au résultat attendu. À partir de ce constat, Astolfi propose, entre autres, de construire des dispositifs didactiques et des situations d'apprentissages à objectif-obstacle. S'appuyant sur une éthique reposant sur le postulat d'éducabilité, l'auteur retient la différenciation comme une nécessité pédagogique.

Selon De Vecchi, ce ne sont pas tant les mécanismes à la base de l'apprentissage qui sont différents d'un élève à l'autre que ses représentations personnelles des concepts qui lui sont enseignés (représentations personnelles qu'on appelle aussi conceptions spontanées ou connaissances antérieures). Ce sont ces représentations qui sont le matériau de base servant à la construction du nouveau savoir: «On sait aujourd'hui que les élèves ont des comportements d'apprentissage fort divers. Mais affirmer que les enfants sont différents, cela ne suffit pas. Il est nécessaire de pousser un peu plus loin cette analyse. En effet, Philippe Meirieu distingue des variables individuelles en relation avec les stratégies que chacun utilise, et des invariants structurels, communs à tous, en rapport avec les opérations mentales, qui fondent les apprentissages, le tout traversé par le projet personnel de celui qui apprend. Cela signifie que les mécanismes fondamentaux, à la base de la construction des savoirs, sont, pour tous, à peu près les mêmes.» Pour consulter le texte original de l'auteur: http://www.acsq.qc.ca/differenciation/auteurs/orginaux.asp?A=13&T=20&O=56

Le processus de «Backward Design» est une stratégie qui consiste à planifier l'apprentissage en se demandant d'abord quelle est la transformation cognitive que l'on veut voir se manifester chez les élèves pour ensuite faire le design de situations d'apprentissage ou activités d'apprentissage qui permettront cette transformation. (Lien avec la taxonomie - Anderson et Krathwohl (2001) p.113)

Réflexion, en 2008, sur le questionnement en pédagogie et sur la pertinence de cette pratique : analyse du mode de questionnement oral des élèves, du questionnement sur des documents et des stratégies d'apprentissage du professeur ; distinction entre les logiques d'apprentissage et d'évaluation selon la taxinomie de Bloom ; niveaux d'interprétation des questions et analyse critique des méthodes inductives.

Dossier approfondi portant sur l'avènement de la pédagogie différenciée, son cadre conceptuel et sa mise en œuvre en classe. 34p. Pistes d'étayage p.12-14

Le traitement de l'erreur est déterminant dans la façon de guider les élèves dans la construction des apprentissages. S'attaquer à mieux comprendre les mécanismes à la base des erreurs des élèves est le point de départ de l'étayage. Voici un dossier qui résume l'ouvrage de Jean-Pierre Astolfi (1997). «L'erreur, un outil pour enseigner»: Paris: ESF

Cette méta-étude fait la recension de 50 ans de recherche en éducation sur les variables qui ont un impact positif sur l'apprentissage. Les chercheurs ont pu donner un poids relatif à 228 variables allant des caractéristiques personnelles des élèves aux politiques éducatives de l'état. Quelle est la variable la plus importante? Voici un extrait des résultats. «Notre recherche indique que les aptitudes de l'élève occupent le premier rang des six grands types d'influence. Parmi les catégories qui s'y trouvent rassemblées, c'est celle des processus métacognitifs (la capacité de l'élève à planifier, à contrôler et, au besoin, à réviser ses stratégies d'apprentissage) qui a le plus d'effet sur l'apprentissage de l'élève. La recherche sur les processus métacognitifs a donné lieu à de nouveaux programmes scolaires et à de nouvelles techniques pédagogiques, dont l'enseignement réciproque et l'exercice des habiletés cognitives.»

Livret en anglais faisant état des types de questions, de la valeur et la gestion du silence lors du questionnement, des facteurs additionnels reliés au questionnement (le climat de la classe, etc) et une grille pour analyser votre questionnement.

Quel parcours dois-je faire vivre à mes élèves afin qu'ils puissent vivre la transformation cognitive que je souhaite voir se manifester? Cette grille résumant la taxonomie de Anderson et Krathwohl (2001) qui est en fait une refonte de la taxonomie de Bloom (1956) peut nous aider à le faire. Je fixe ma cible et j'identifie les processus qui sont nécessaire à cette transformation. Par exemple, si je veux que mes élèves soient capables d'appliquer un algorithme mathématique dans divers contextes, j'ai deux éléments à considérer: 1. Appliquer un algorithme est associé au processus «Appliquer». par contre, 2. Associer l'algorithme au bon contexte demande qu'il y ait aussi eu analyse pour distinguer les caractéristiques du contexte qui font que l'algorithme est le bon. Je devrai donc prévoir, dans mon contexte d'apprentissage, au moins une séquence faisant appel à l'Analyse.

LA PRISE EN COMPTE DES DIFFÉRENCES PAR LA PÉDAGOGIE DIFFÉRENCIÉE. Par. NICOLE TARDIF, professeure en administration scolaire. Université de Sherbrooke. Lien avec la taxonomie et différence entre complexité et difficulté à la diapo 30.

Vial, M. (2006) Accompagner n'est pas guider. Conférence aux formateurs de l' Ecole de la Léchère, Fondation pour les classes d'enseignement spécialisé de la Gruyère. Suisse. Cet article vise à cerner la différence entre accompagner (étayer) et guider. L'accompagnement (l'une des formes d'étayage) suscite, impulse, propose et laisse l'apprenant affronter la difficulté. Le guidage impose ou facilite, le guide est alors celui qui facilite, qui aplanit les difficultés ou les indique parce qu'il sait les reconnaître ou parce qu'il connaît le chemin. L'un vise le développement de l'autonomie devant la difficulté, l'autre crée une dépendance.