La tolérance passive ? La tolérance est tout sauf passive. La tolérance requiert au contraire du courage, de la conviction et une véritable passion pour la liberté – caractéristiques fondamentales d’une conscience morale publique active et assumée. La tolérance est l’un des fondements de la liberté de conscience et du libre-arbitre. Elle affirme le principe de non-ingérence dans la vie intérieure d’autrui, dans son adhésion à certaines croyances et opinions. Et tant qu’un acte ne porte préjudice à personne et qu’il ne viole pas son autonomie morale, la tolérance exige également qu’aucune contrainte ne soit exercée sur le fruit de l’exercice du libre-arbitre. Ainsi, la tolérance se mesure à l’aune des interférences ou des contraintes politiques et institutionnelles appliquées aux croyances et aux comportements d’autrui.