Toute nouvelle technologie, rajoute Bernard Stiegler, produit d'abord un phénomène de prolétarisation (pertes de savoir, de savoir-faire et de savoir-vivre) avant que ne se développe une nouvelle réflexivité par ceux-là mêmes qui ont éprouvé ce qui est aussi une perte de saveur. Cette nouvelle réflexivité ne peut être créative et normative que si elle est aussi collective, c'est à dire qu'elle va réajuster les modalités de l'individuation psychique et collective qui avaient été initialement court-circuitée.