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Nessy Lupino

L'Iran ou la guerre des proxies : vers une culture publique de la sécurité in... - 0 views

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    Prenant à rebours les polémiques stériles qui ont agité les médias français et étrangers sur la « révolution Twitter » en Iran au mois de juin 2009 - car, de fait, les manifestations ont bien eu lieu dans les rues de Téhéran -, nous avons décidé de nous pencher, presque d'un point de vue ethnographique, sur ce qui s'est passé sur Internet à l'occasion de ces événements.
Emmanuel AURAY

Dominique Cardon : Pourquoi l'internet n'a-t-il pas changé la politique ? « I... - 0 views

  • Leur idée était de refaire société localement, de façon expérimentale, parce que si des individus aliénés en venaient à prendre le pouvoir, ils ne pourraient jamais installer qu’un autre système aliénant
  • c’est paradoxalement dans l’univers hippie de la contre-culture américaine que la présence des technos a été la plus forte,
  • Contre les gros ordinateurs de la technoscience, ils se sont emparés de l’ordinateur personnel comme d’un cachet de LSD : un adjuvant technologique qui peut aider à se changer et, ce faisant, à changer le monde.
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  • le noyau de cet esprit libertarien est de vouloir s’émanciper de l’Etat et des contraintes régulatrices qu’aiment tant la démocratie représentative, pour occuper un autre terrain, un espace que les individus pourraient définir à leur guise. Cet autre espace, certains le définissent comme “société civile” (”multitude”, “tiers secteur” que sais-je encore), d’autres comme “marché”. Mais c’est ne pas comprendre grand-chose à l’internet que de ne pas saisir cette volonté d’auto-organisation, cette méfiance vis-à-vis de la représentation, ce souci du collectif et du partage.
  • il y a tellement d’externalités positives dans cet espace que le marché n’y survivrait pas très longtemps s’il n’était constamment borduré par des logiques d’échanges et de symbolisation qui se laissent difficilement enfermées dans le calcul des intérêts.
  • les élites culturelles universalisent leur propre désir de société et croient que parce qu’ils ont des pratiques ouvertes, elles sont immédiatement accessibles à tous ! C’est ce que Bourdieu appelait l’ethnocentrisme de classe, cette maladie typiquement “intellectuelle” de généraliser aux autres sa propre vision du monde.
  • Il n’y a rien de moins plat et hiérarchique qu’internet avec ses métriques de visibilité et d’autorité (l’hyperlien notamment). Simplement, la hiérarchie n’est plus faite ex ante, mais ex post ; elle n’est plus produite par une autorité spécialisée, mais collectivement par les internautes et les algorithmes qui régissent les classements sur internet.
  • Penser que tout ce qui est sur internet est “public”, c’est confondre la définition juridique (ce qui est peut être vu) avec la définition normative (ce qui mérite d’être vu) du caractère public d’une information. Or, sur l’internet, certains propos sont très peu visibles et c’est très bien comme ça. D’autres sont très visibles parce qu’ils ont été collectivement appréciés par les internautes.
  • Castells qualifie de “politique du scandale” au sens où la seule manière de s’opposer est de scandaliser la personnalité centrale de l’autre camp, puisqu’il n’y a plus de programme à contredire.
  • En créant des ponts entre nos conversations et l’espace médiatique, il encourage les capacités d’auto-organisation, de sensibilisation, de mobilisation “par le bas” de publics concernés. Cette ouverture permet de donner de la visibilité à des formes de résistance qui ne sont pas prise en charge dans l’espace politique traditionnel.
  • Dans la pratique, on constate une interdépendance très forte entre le travail des professionnels de l’information et les internautes, les mécanismes de sélection sociale et culturelle continuent à jouer pleinement chez les internautes, les rapports de force et les logiques commerciales sont omniprésents, etc. Mais cela n’empêche pas la fiction agissante d’une libération des capacités d’expression d’activer des ressorts démocratiques essentiels, même si très imparfaits.
  • Derrière le succès du texte d’Etienne Chouard dans la campagne pour le non au référendum sur le Traité constitutionnel, il y a la mobilisation d’un nombre considérable d’organisations (Attac, Copernic) et de listes et de sites web pour relayer, mobiliser et engager le débat.
  • ce qui est en jeu dans ces articulations, c’est le respect de l’autonomie des internautes.
  • L’internet nous donne la possibilité de faire ces engagements avec des coûts d’entrée qui sont faibles.
  • nous avons besoin d’être beaucoup plus réflexif. On peut dénoncer le copinage journalistique ou politique et le pratiquer ouvertement sur les sites sociaux comme Twitter. Ou bien, aller chercher n’importe quelle information dans les bas-fonds du web pour lui donner une visibilité qu’elle ne mérite pas
  • la perception du fonctionnement des algorithmes, les manipulations dont ils font l’objet, la compétition qui oppose différents types de classements ne font pas partie de la literacy ordinaire des internautes. Et sans doute, cette vigilance est-elle indispensable si nous ne voulons pas que l’espace public de l’internet soit normalisé
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    Pourquoi l'internet n'a-t-il pas changé la politique ? Peut-être parce que la politique sur internet n'est pas là où, par habitude, on va la chercher, suggère-t-il. Voire même parce que les formes représentatives traditionnelles ne sont pas nécessairement solubles dans l'internet. Et que l'internet nourrit peut-être un autre espace démocratique que celui de la compétition pour la représentation politique
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