Carnavals: les dernières thérapies de groupe | Le Devoir - 0 views
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Jac Londe on 14 Feb 13"À Venise, on se souhaite chaque année quelques millimètres de neige pour que des centaines de Casanova sans âge et des milliers de marquises fleuries, défraîchies ou rafraîchies puissent glisser sur une fine poudreuse. Dans l'humidité de la ville, à travers les ponts qui se succèdent, les ombres et les silhouettes dans la nuit sont autant de personnages animés du même souci. Y jouer son rôle jusqu'au bout. De l'hôtel au Florian, des bals de la place Saint-Marc à une fête intime dans un des hôtels particuliers de la «Sérénissime», chaque masque de Carnaval a sa sensibilité, son histoire, sa névrose. On y déguise même certains pitous. Pourtant, Venise y détient un record. Celui des suicides étrangers reliés à une rupture amoureuse. Généralement, les individus choisissent une chambre d'hôtel assez confortable orientée vers la lagune et écrivent l'ultime lettre, avec en post-scriptum, une ligne dédiée à la beauté de la ville et à ses symboles. La mort et la vie, symbole des carnavals."