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"La BnF vient récemment de procéder à la mise en ligne de sa base de reliures numérisées. Le site reliures.bnf.fr est l'aboutissement d'un projet mené par la Réserve des livres rares et propose une sélection de 200 reliures rares et anciennes produites entre le 16e et le 19e siècle. L'ambition du site n'est pas seulement de proposer une exposition virtuelle, reliures.bnf.fr a aussi pour but « de constituer une aide à l'identification et à la description de reliures, en mettant à la disposition des internautes des outils permettant des recherches approfondies sur tous leurs éléments caractéristiques (typologie, décor, structure) ». Il offre également une documentation rassemblant des dossiers thématiques, des références bibliographiques ainsi qu'un glossaire des principaux termes de vocabulaire de la reliure. 800 reliures supplémentaires devraient être mises en ligne avant la fin de l'année."

"Shakespeare Pro de Readdle, Romeo and Juliet des Presses de Cambridge…Il existe aujourd'hui des dizaines d'applications sur iPad consacrées à Shakespeare. C'est en effet sur les classiques que les expérimentations techniques devraient encore porter ces prochaines années : la démonstration d'une plus-value ("livre-augmenté", "livre enrichi") du livre numérique passe par la nécessité d'opérer des transformations visibles sur un fond culturel commun, à partir duquel un écart pourra être facilement mesuré. [...] Un vrai travail l'éditorialisation a donc été fait, pensé dans une interface facilement maniable et agréable (si l'on passe outre l'effet de mimèsis omniprésent - cahier spirales, reliure, etc.), preuve que les technologies de repérage/de mémorisation progressent et que ces réalisations ont de moins en moins à rougir face aux puissantes applications sur iPad. Dommage que ce soit au prix d'un nouvel enfermement…"

"NumerikLivres est un éditeur novateur en termes de « propulsion » de livres numériques (ce que d'autres appelleraient le « marketing »), l'un de ceux qui s'emparent le plus volontiers des outils à leur disposition pour assurer ou démultiplier leur présence sur Internet, qu'il s'agisse par exemple d'offrir des extraits d'un texte à la lecture - chargés d'assurer sa circulation - qui seront ensuite proposés dans un fichier unique (voir « La reliure numérique, l'écriture et la mort« ), d'animer énergiquement un groupe Facebook, de Tweeter (je suis moins convaincu sur ce coup car Twitter ne peut pas être un outil de diffusion-spam d'un catalogue, mais passons), de bloguer (l'éditorialisation indispensable pour apparaître dans les résultats Google et rédiriger ensuite vers la vente de titres), etc. Dernière expérimentation : Pinterest."

"Quelques semaines après les premières mises à disposition du prêt de livres numériques au sein des bibliothèques françaises, l'excitation générale est plus ou moins retombée. Un premier point d'étape a été fait par le MOTif, Observatoire du livre en Ile-de-France, sans que de véritables données chiffrées soient disponibles pour le moment." Commentaire très intéressant : "Pour info : un livre prêté 20 fois en un an est bon pour la casse. Avec la reliure, sans coûter le prix du personnel et de l'équipement, le coût d'un prêt est au dessus de 1,5 euro."