Synopia - L'immigration en Europe : vers de nouvelles solidarités - 0 views
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Veille & Documentation on 19 Dec 18A quelques mois des élections européennes, la question de la gestion des flux migratoires ne manquera pas de se poser. Toutefois, il y a fort à parier que les débats autour de cette question cruciale pour l'avenir de l'Europe seront enflammés et risqueront de manquer l'objectif premier : trouver une solution commune et durable au défi des migrations de masse. Un changement de paradigme s'impose et exige, en premier lieu, de sortir du déni : quelle que soit l'évolution du phénomène migratoire, qui sera plus ou moins important selon les périodes et les contextes socio-politiques, il ne s'arrêtera pas. L'Europe représentera encore longtemps une terre d'accueil pour des personnes auxquelles leur pays d'origine ne propose aucun avenir et qui n'ont d'autre espoir que de fuir vers des terres supposées meilleures. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le continent africain passera de 1,3 milliards d'habitants à 2 milliards en 2050, et 4 milliards en 2100. Par ailleurs, la législation qui encadre les mouvements migratoires est née dans une période où l'immigration recouvrait une toute autre réalité. Par exemple, les destinataires premiers du droit d'asile étaient surtout des opposants politiques originaires de pays de l'Est de l'Europe (en majorité des intellectuels comme Chagall, Ionesco, Cioran, Brancusi, Picasso, Kundera, etc.). Aujourd'hui, la nature de l'immigration a changé en profondeur et les législations nationales et européennes sont devenues, pour partie, obsolètes. Enfin, la création de l'espace Schengen et la disparition progressive des frontières à l'intérieur de l'Union européenne ont renforcé la nécessité de trouver des solutions communes à des problèmes transfrontaliers. Si l'UE est chargée par les traités de la gestion des flux migratoires (par exemple la protection des frontières extérieures ou l'administration des centres de premier accueil), la majeure partie des di