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"Une session de formation a été organisé le 20 janvier dernier à l'attention de l'ensemble des prêtres du diocèse de Guadeloupe sur le sujet sensible de la détection des abus sexuels sur les mineurs et les personnes vulnérables dans l'Eglise. C'est Me Bernard OLLIVIER, avocat de la conférence épiscopale qui en était l'intervenant."

Au vu de l'ampleur du phénomène dans notre société, ces chiffres terribles sont loin d'être majoritaires. Mais peut-on parler de chiffres mineurs quand il s'agit de vies brisées par des crimes, et qui plus est au sein de la famille de Notre Seigneur Jésus-Christ, par des personnes dont le peuple de Dieu, notamment les plus fragiles, attendaient la sanctification, la protection et la consolation ? Il ne faut pas non plus ignorer les graves insuffisances institutionnelles et communautaires qui n'ont pas permis de stopper les auteurs et de protéger les victimes. Aujourd'hui, le cri des victimes doit être le nôtre. Les souffrances de leurs familles doivent être les nôtres. Et malheureusement la honte des pédocriminels, même s'ils ne représentent qu'une part infime de notre clergé, dont l'immense majorité des membres (98,6%) sont d'authentiques serviteurs de Dieu, est aussi notre honte face à ceux qui ne nous pardonneront pas cette fumée de Satan dans la Sainte Eglise de Dieu. L'écœurement monte en nous aussi et nous nous souvenons des terribles paroles du Christ en Mc 9,42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer. ».

"Dans les affaires d'abus sexuels, l'Église catholique a su prendre ses responsabilités avec courage et transparence. Elle a mis en place depuis plusieurs années des procédures très strictes pour accompagner et recueillir la parole des victimes (commissions et cellules d'écoute). L'Eglise (clergé et fidèles) réaffirme qu'elle sera toujours du côté des victimes quelle que soit la qualité des accusés.  Elle ne saurait néanmoins accepter sans réactions que des serviteurs de Dieu soient régulièrement attaqués publiquement et qu'on jette l'opprobre notamment sur les prêtres dont l'immense majorité (le chiffre parle de 99,97 %), ne sont pas concernés par ces accusations."