LE CONSEIL des droits de l'homme de l'ONU a évité de justesse de perdre sa crédibilité. Hier, l'instance a décidé l'envoi d'une mission d'experts pour « évaluer la situation des droits de l'homme » dans la province soudanaise du Darfour. A priori simple, cette décision a donné lieu à une journée et demie de débats passionnés et de tractations serrées, à huis clos, entre les quarante-sept États membres.La composition de la future mission était au centre de la polémique. Alors que l'Algérie, soutenue par le groupe africain, entendait choisir des membres politiques sélectionnés au sein du Conseil, l'Union européenne et les pays occidentaux exigeaient que la mission soit composée d'experts indépendants. Un compromis a finalement été trouvé. La future mission de « haut niveau » sera bien formée par « cinq personnes hautement qualifiées », mais elles seront désignées par le président du Conseil, l'ambassadeur du Mexique, Luis Alfonso de Alba. sac hermes pas cher chine L'affrontement autour de cette décision avait des allures de test sur la capacité du Conseil, mis en place il y a six mois, à surmonter la traditionnelle fracture Nord-Sud et à imposer l'usage de professionnels indépendants lors des enquêtes. Hier, les diplomates occidentaux affichaient leur satisfaction. « C'est un message clair que la situation actuelle n'est pas acceptable », a expliqué Kofi Annan.Les débats sur le Darfour, où quatre années de conflit ont fait 200 000 morts et jeté sur les routes deux millions de personnes, ont été vifs. Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Louise Arbour, a dressé un véritable réquisitoire contre les violations commises par les forces soudanaises et leurs milices supplétives arabes, les janjawids. En marge du Conseil, les ONG ont dénoncé le recours « très répandu » aux violences sexuelles comme arme de guerre. Des accusations qualifiées de « mensonges » par le vice-gouverneur du Darfour-Sud, Mustafa Farah. sac hermes occasion pas cher Mesures coercitivesL'opposition des autorités soudanaises à la future mission laisse présager de grandes difficultés pour les experts. Khartoum, qui entrave le travail des observateurs, a déjà rejeté plusieurs décisions de la communauté internationale, dont l'envoi de 17 000 Casques bleus, une décision du Conseil de sécurité. Conscients de ce risque, les pays occidentaux cherchent à accentuer la pression sur le gouvernement soudanais. Les États-Unis et la Grande-Bretagne envisagent d'imposer une interdiction de survol au Darfour. La création d'une zone d'exclusion aérienne aurait pour objectif de mettre un terme à l'utilisation d'avions et d'hélicoptères soudanais pour soutenir des attaques contre des civils alors que la violence redouble dans la région. Selon le Financial Times, un blocus naval figure également parmi les options à l'étude. Mais ces mesures auront du mal à faire plier le président soudanais Omar el-Béchir. sac hermes birkin pas cher Stephen Morrison, un expert du Centre d'études stratégiques de Washington, souligne que les menaces américaines ne sont guère que des « fantasmes », tant que Khartoum bénéficiera de l'appui de la Chine. Kofi Annan, qui quitte ses fonctions de secrétaire général fin décembre, n'a pas mâché ses mots contre les États-Unis en laissant entendre que ceux-ci avaient bafoué leurs valeurs fondatrices dans leur lutte contre le terrorisme. Prononçant un discours à Independence, dans le Missouri, M. Annan a noté mardi que les États-Unis avaient « historiquement été à l'avant-garde du mouvement des droits de l'homme. Mais ce rôle ne peut se perpétuer que si l'Amérique reste fidèle à ses principes, même dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.Lorsque l'Amérique « semble abandonner ses propres idéaux et objectifs, ses amis à l'étranger sont naturellement troublés », a poursuivi Kofi Annan, alors que l'armée américaine a été au centre de plusieurs scandales en Irak et que le camp de détention de Guantánamo et les méthodes de la CIA ont donné l'impression que les États-Unis s'affranchissaient des règles internationales. Ces critiques ont suscité une réaction agacée de Condoleezza Rice.
L'affrontement autour de cette décision avait des allures de test sur la capacité du Conseil, mis en place il y a six mois, à surmonter la traditionnelle fracture Nord-Sud et à imposer l'usage de professionnels indépendants lors des enquêtes. Hier, les diplomates occidentaux affichaient leur satisfaction. « C'est un message clair que la situation actuelle n'est pas acceptable », a expliqué Kofi Annan.Les débats sur le Darfour, où quatre années de conflit ont fait 200 000 morts et jeté sur les routes deux millions de personnes, ont été vifs. Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Louise Arbour, a dressé un véritable réquisitoire contre les violations commises par les forces soudanaises et leurs milices supplétives arabes, les janjawids. En marge du Conseil, les ONG ont dénoncé le recours « très répandu » aux violences sexuelles comme arme de guerre. Des accusations qualifiées de « mensonges » par le vice-gouverneur du Darfour-Sud, Mustafa Farah. sac hermes occasion pas cher Mesures coercitivesL'opposition des autorités soudanaises à la future mission laisse présager de grandes difficultés pour les experts. Khartoum, qui entrave le travail des observateurs, a déjà rejeté plusieurs décisions de la communauté internationale, dont l'envoi de 17 000 Casques bleus, une décision du Conseil de sécurité. Conscients de ce risque, les pays occidentaux cherchent à accentuer la pression sur le gouvernement soudanais. Les États-Unis et la Grande-Bretagne envisagent d'imposer une interdiction de survol au Darfour. La création d'une zone d'exclusion aérienne aurait pour objectif de mettre un terme à l'utilisation d'avions et d'hélicoptères soudanais pour soutenir des attaques contre des civils alors que la violence redouble dans la région. Selon le Financial Times, un blocus naval figure également parmi les options à l'étude. Mais ces mesures auront du mal à faire plier le président soudanais Omar el-Béchir. sac hermes birkin pas cher
Stephen Morrison, un expert du Centre d'études stratégiques de Washington, souligne que les menaces américaines ne sont guère que des « fantasmes », tant que Khartoum bénéficiera de l'appui de la Chine. Kofi Annan, qui quitte ses fonctions de secrétaire général fin décembre, n'a pas mâché ses mots contre les États-Unis en laissant entendre que ceux-ci avaient bafoué leurs valeurs fondatrices dans leur lutte contre le terrorisme. Prononçant un discours à Independence, dans le Missouri, M. Annan a noté mardi que les États-Unis avaient « historiquement été à l'avant-garde du mouvement des droits de l'homme. Mais ce rôle ne peut se perpétuer que si l'Amérique reste fidèle à ses principes, même dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.Lorsque l'Amérique « semble abandonner ses propres idéaux et objectifs, ses amis à l'étranger sont naturellement troublés », a poursuivi Kofi Annan, alors que l'armée américaine a été au centre de plusieurs scandales en Irak et que le camp de détention de Guantánamo et les méthodes de la CIA ont donné l'impression que les États-Unis s'affranchissaient des règles internationales. Ces critiques ont suscité une réaction agacée de Condoleezza Rice.
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