Une camionnette chargée de quinze hommes armés bloque la voiture de Luis et, laissant sa famille au bord de la route, l'embarque «vers la montagne». Le groupe est un «prestataire de services» des Farc : il ne fait que livrer le prisonnier aux guérilleros, après huit jours de marche dans des régions où les paysans sont habitués à ces «livraisons». «Ces paysans sont des gens pauvres et tranquilles, les Farc tuent ceux qui ne veulent pas les aider», raconte Luis.Les Farc contrôlent ces paysans auxquels ils réclament un «impôt révolutionnaire» sur les cultures, et en particulier la feuille de coca dont les insurgés ont le monopole. Les guérilleros sont riches, ils n'ont donc pas besoin de l'argent des enlèvements. «Les militants des Farc sont enracinés dans les campagnes où vivent moins de 30% des Colombiens», explique Carlos Lozano, directeur de l'hebdomadaire communiste Voz. «Ils ont six fronts qui n'enlèvent pas tous, mais ceux qui le font considèrent que c'est une sorte d'impôt prélevé sur les villes.chemise lacoste pas cher Les extorsions interviennent toujours après le refus du paiement d'un impôt révolutionnaire», précise-t-il.400 000 Colombiens touchésDans les villes, où vivent 70% des Colombiens, les Farc sont haïs. La plus grande partie de la population soutient les efforts du président Uribe pour les briser. Car, sur les 43 millions de Colombiens, près de 400 000 ont directement ou matériellement été confrontés à ce fléau des enlèvements. Depuis le début des années 90, 60 000 personnes ont été kidnappées (trois fois les statistiques officielles), et chaque rapt appauvrit en moyenne entre 60 et 70 personnes, au sein d'une même famille. «C'est difficile de comprendre ce problème de kidnapping, personne n'en parle, les familles négocient en secret», raconte Olga Lucia Gomez, la présidente de Pais Libre, une ONG qui veut apporter un soutien aux proches des otages.Toute fuite est impossiblePour libérer Luis, les Farc ont d'abord exigé 2 millions de dollars.robe lacoste pas cher«La famille a paniqué, a dit oui à tout. Ensuite, les Farc n'ont plus donné de nouvelles pendant cinq mois», raconte Luis. Finalement, une première rançon de 150 000 dollars est payée. Mais Luis n'est pas libéré ! «Vous avez beaucoup d'argent ailleurs, c'est Luis qui le dit, et la victime est malade», déclarent les Farc, en réclamant une autre rançon. Lorsque celle-ci sera payée (150 000 dollars), troisième chantage : «Ils m'ont fait écrire une lettre pathétique et ont dit à ma famille : si vous ne payez pas 250 000 dollars de plus, on le tue tout de suite !»Luis était en captivité avec un Allemand, Lottard Hintze, qui trois fois a tenté de s'échapper, trois fois a été repris. Les Farc ont organisé des cercles concentriques de garde autour des prisonniers, qui rendent toute fuite impossible. C'est une guérilla cruelle avec ses prisonniers.veste lacoste pas cher Luis, à son retour, a vu sa famille «exploser» : «J'ai perdu ma femme et mes deux fils, partis, et toute la famille est ruinée, endettée...» Il vit toujours dans ce passé : «J'attends que l'Allemand soit libéré pour aller travailler avec lui», dit Luis. La virulente campagne des big mamas Janet Museveni, Winnie Byanyima et Miria Obote ont fait irruption dans la campagne électorale là où on ne les attendait pas : au premier plan. L'épouse du président Museveni, la femme de son principal challenger, Kizza Besigye, et la veuve du défunt chef d'Etat Milton Obote ont animé les débats avec une férocité peu commune sur un continent où le rôle des femmes est le plus souvent réduit à la portion congrue. La presse a fait ses choux gras de ce violent et peu fair-play combat à distance.
Les extorsions interviennent toujours après le refus du paiement d'un impôt révolutionnaire», précise-t-il.400 000 Colombiens touchésDans les villes, où vivent 70% des Colombiens, les Farc sont haïs. La plus grande partie de la population soutient les efforts du président Uribe pour les briser. Car, sur les 43 millions de Colombiens, près de 400 000 ont directement ou matériellement été confrontés à ce fléau des enlèvements. Depuis le début des années 90, 60 000 personnes ont été kidnappées (trois fois les statistiques officielles), et chaque rapt appauvrit en moyenne entre 60 et 70 personnes, au sein d'une même famille. «C'est difficile de comprendre ce problème de kidnapping, personne n'en parle, les familles négocient en secret», raconte Olga Lucia Gomez, la présidente de Pais Libre, une ONG qui veut apporter un soutien aux proches des otages.Toute fuite est impossiblePour libérer Luis, les Farc ont d'abord exigé 2 millions de dollars. robe lacoste pas cher «La famille a paniqué, a dit oui à tout. Ensuite, les Farc n'ont plus donné de nouvelles pendant cinq mois», raconte Luis. Finalement, une première rançon de 150 000 dollars est payée. Mais Luis n'est pas libéré ! «Vous avez beaucoup d'argent ailleurs, c'est Luis qui le dit, et la victime est malade», déclarent les Farc, en réclamant une autre rançon. Lorsque celle-ci sera payée (150 000 dollars), troisième chantage : «Ils m'ont fait écrire une lettre pathétique et ont dit à ma famille : si vous ne payez pas 250 000 dollars de plus, on le tue tout de suite !»Luis était en captivité avec un Allemand, Lottard Hintze, qui trois fois a tenté de s'échapper, trois fois a été repris. Les Farc ont organisé des cercles concentriques de garde autour des prisonniers, qui rendent toute fuite impossible. C'est une guérilla cruelle avec ses prisonniers. veste lacoste pas cher
Luis, à son retour, a vu sa famille «exploser» : «J'ai perdu ma femme et mes deux fils, partis, et toute la famille est ruinée, endettée...» Il vit toujours dans ce passé : «J'attends que l'Allemand soit libéré pour aller travailler avec lui», dit Luis. La virulente campagne des big mamas Janet Museveni, Winnie Byanyima et Miria Obote ont fait irruption dans la campagne électorale là où on ne les attendait pas : au premier plan. L'épouse du président Museveni, la femme de son principal challenger, Kizza Besigye, et la veuve du défunt chef d'Etat Milton Obote ont animé les débats avec une férocité peu commune sur un continent où le rôle des femmes est le plus souvent réduit à la portion congrue. La presse a fait ses choux gras de ce violent et peu fair-play combat à distance.
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