Je n'ai obtenu aucune réponse, et des journaux proches du pouvoir m'ont férocement attaqué. J'ai compris alors que le Kremlin continuerait à protéger et à défendre son passé.Comment se manifeste cette continuité ?Le FSB ne permet pas d'enquêter sur le KGB, protège ses archives et sa mémoire. Tous les officiers du KGB ont été recyclés dans les nouveaux services de Moscou, FSB et SVR. Il n'y a jamais eu rupture ni épuration, comme cela s'était fait en Allemagne à la fin de la guerre. Ni les méthodes ni les structures n'ont été remises en cause.Du côté italien, a-t-on cherché à faire la lumière sur les infiltrations du KGB ?Aucune enquête n'a jamais abouti. vente foulard burberry pas cher Toutes ont été archivées. C'est le cas de l'affaire Mitrokhine. Cet ancien archiviste du KGB, aujourd'hui disparu, s'était réfugié à Londres en emportant avec lui 300 000 dossiers cryptographiés de sa main contenant les noms et les agissements des principaux agents soviétiques en Occident. Il s'agissait du plus grand scoop mondial en matière d'espionnage. Tous les pays européens ont réagi, sauf l'Italie. Quand Scotland Yard transmet ces dossiers à Rome, les services militaires italiens (Sismi) de l'époque, sur ordre du gouvernement, les mettent sous clé et se gardent d'enquêter. De même quand Mitrokhine, à trois reprises, demande à être interrogé par des agents italiens pour leur décrypter ses documents, il n'obtient aucune réponse. echarpe burberry pas cher C'est pourquoi, le 22 décembre 2005, j'ai porté plainte, comme président de la commission, devant le procureur en chef de Rome contre les chefs des trois gouvernements de gauche (Lamberto Dini, Romano Prodi et Massimo D'Alema, NDLR) et les responsables des services secrets qui se sont succédé à l'époque des faits, entre 1995 et 1999. Cette plainte a été archivée sans autre forme de procès.Quel intérêt Romano Prodi aurait-il eu à taire les agissements du KGB en Italie ?Le général Trofimov a affirmé à Litvinenko que Prodi était un agent de référence. « Notre homme », dit-il. Cela figure dans le rapport conclusif que Scaramella a remis en mars à la commission, sur la base de ce que lui avait rapporté Litvinenko. À deux mois des élections d'avril, j'avais préféré ne pas le rendre public, d'autant que la source primaire, le général Trofimov, avait disparu. Aussi ai-je fait apposer le secret sur le dossier, qui se trouve encore sous clé au greffe de la commission. chemise burberry pas cher Pourtant, on en parle aujourd'hui. Pourquoi Romano Prodi aurait-il été en contact avec le KGB ?Partons de l'affaire Aldo Moro, en 1978 : le président de la Démocratie chrétienne était l'otage des Brigades rouges (BR), qui l'assassineront après cinquante-quatre jours de détention. Un jour, Romano Prodi se présente au siège de la DC et déclare avoir appris que Moro était détenu à Gradoli. Il fournit même un numéro de rue et d'appartement. Il affirme que cette information lui a été suggérée lors d'une séance « spirituelle » dans une villa près de Bologne, ce qui est difficile à croire. Les carabiniers entreprennent des recherches à Gradoli, près de Viterbe. Le message est clair : nous sommes sur vos traces.
Toutes ont été archivées. C'est le cas de l'affaire Mitrokhine. Cet ancien archiviste du KGB, aujourd'hui disparu, s'était réfugié à Londres en emportant avec lui 300 000 dossiers cryptographiés de sa main contenant les noms et les agissements des principaux agents soviétiques en Occident. Il s'agissait du plus grand scoop mondial en matière d'espionnage. Tous les pays européens ont réagi, sauf l'Italie. Quand Scotland Yard transmet ces dossiers à Rome, les services militaires italiens (Sismi) de l'époque, sur ordre du gouvernement, les mettent sous clé et se gardent d'enquêter. De même quand Mitrokhine, à trois reprises, demande à être interrogé par des agents italiens pour leur décrypter ses documents, il n'obtient aucune réponse. echarpe burberry pas cher C'est pourquoi, le 22 décembre 2005, j'ai porté plainte, comme président de la commission, devant le procureur en chef de Rome contre les chefs des trois gouvernements de gauche (Lamberto Dini, Romano Prodi et Massimo D'Alema, NDLR) et les responsables des services secrets qui se sont succédé à l'époque des faits, entre 1995 et 1999. Cette plainte a été archivée sans autre forme de procès.Quel intérêt Romano Prodi aurait-il eu à taire les agissements du KGB en Italie ?Le général Trofimov a affirmé à Litvinenko que Prodi était un agent de référence. « Notre homme », dit-il. Cela figure dans le rapport conclusif que Scaramella a remis en mars à la commission, sur la base de ce que lui avait rapporté Litvinenko. À deux mois des élections d'avril, j'avais préféré ne pas le rendre public, d'autant que la source primaire, le général Trofimov, avait disparu. Aussi ai-je fait apposer le secret sur le dossier, qui se trouve encore sous clé au greffe de la commission. chemise burberry pas cher
Pourtant, on en parle aujourd'hui. Pourquoi Romano Prodi aurait-il été en contact avec le KGB ?Partons de l'affaire Aldo Moro, en 1978 : le président de la Démocratie chrétienne était l'otage des Brigades rouges (BR), qui l'assassineront après cinquante-quatre jours de détention. Un jour, Romano Prodi se présente au siège de la DC et déclare avoir appris que Moro était détenu à Gradoli. Il fournit même un numéro de rue et d'appartement. Il affirme que cette information lui a été suggérée lors d'une séance « spirituelle » dans une villa près de Bologne, ce qui est difficile à croire. Les carabiniers entreprennent des recherches à Gradoli, près de Viterbe. Le message est clair : nous sommes sur vos traces.
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