"«Du passé nous n'avons reçu aucune référence : toutes les représentations occidentales, de la statuaire grecque à la peinture classique et même au-delà tendent à éluder la chose, c'est-à-dire à installer l'absence. Sexe de femme = pas de sexe. Les seules références explicites que nous ayons sont données par l'iconographie contemporaine (pornographie, érotisme, cinéma, magazines) qui va invariablement dans le même sens : épilation soignée et fente fermée. Donc, toujours pas de sexe à l'horizon.» Les femmes n'ont donc pour seul modèle d'identification que des images propres et «léchées» de sillon rose dépourvu d'excroissance. Nous sommes à l'ère du pretty pussy : aucune langue de chair rose (ni marron, ni violette) ne doit dépasser. Le problème, c'est que dans la réalité, les choses débordent, et de toutes les couleurs."
""Les femmes remettent en cause le statu quo, parce qu'il ne leur est jamais favorable. Il y a beaucoup d'argent à se faire en prenant les femmes au sérieux, surtout dans ce milieu. (...) Il faut aider et financer les femmes qui veulent inventer le futur du porno, pour les femmes et pour les hommes. Et on aura peut-être un jour une industrie du porno dirigée par des hommes et des femmes, vendant à des hommes et des femmes. Ce sera à ce moment-là que le porno ne dégradera plus personne. Sauf, bien sûr, si vous avez envie d'être dégradé."
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