Dix sièges tournent entre tous les autres pays, selon une répartition géographique. C'est le remplacement, cette année, de l'Argentine qui a déclenché les passions. Lorsque le Venezuela a fait savoir qu'il briguait la succession, Washington a déployé une machine de guerre pour empêcher son élection. Aucun des grands pays latino-américains n'ayant accepté d'être un candidat « anti-Venezuela », l'Administration Bush s'est tournée vers un de ses indéfectibles alliés, le Guatemala. Le petit pays d'Amérique centrale, dépourvu de moyens, n'a pas fait campagne. La Maison-Blanche a mis à son service ses finances, ses réseaux et son Administration. Depuis des semaines, chaque visite d'un fonctionnaire américain dans un pays étranger se conclut par une ferme recommandation à voter pour le Guatemala. Sac de voyage longchamp Boxford Éviter l'humiliationLa stratégie américaine a fonctionné. Si le Guatemala n'a pas été élu, la diplomatie de Washington a empêché le Venezuela de l'emporter, malgré une campagne fondée sur la distribution de pétrodollars et une rhétorique anti-impérialiste. Caracas s'est attaché des alliés dans la région (notamment le Brésil et l'Argentine), une partie du monde arabe, grâce à la condamnation de la guerre menée l'été dernier par Israël au Liban, des voix africaines, et l'appui de la Chine et la Russie, soucieux de contrebalancer la puissance américaine. Les collaborateurs du président vénézuélien avouaient ces derniers jours leur inquiétude : le discours virulent de Chavez à la tribune des Nations unies en septembre, au cours duquel il a comparé Bush au diable, a refroidi l'enthousiasme de nombreux pays. « Nous avions le vent en poupe quand les États-Unis incarnaient l'agresseur, il ne fallait pas rentrer dans leur jeu », confie un diplomate vénézuélien. Un haut fonctionnaire français confirme : « Voter pour le Guatemala ne fait pas plaisir, car c'est un cadeau aux États-Unis. Mais Chavez va trop loin et, avec les essais nucléaires de la Corée du Nord, le contexte international ne se prête plus à la provocation ». Sac de voyage longchamp Le Pliage(L) À deux mois de la présidentielle au Venezuela, l'opposition se félicite déjà de cette défaite de la diplomatie de Hugo Chavez. A New York, l'ambassadeur de Caracas auprès de l'ONU, Francisco Arias Cardenas, nuançait déjà, avant le scrutin, sa portée : « Quel que soit le résultat, il faut se rappeler que le Venezuela n'affronte pas le Guatemala, mais la première puissance mondiale. »Pour éviter l'humiliation, le Venezuela doit désormais empêcher à tout prix le « petit » Guatemala de gagner des voix supplémentaires lors des prochains scrutins. Les grandes manoeuvres vont commencer en Amérique latine pour trouver un troisième candidat susceptible de plaire aux deux camps. Ce ne sera pas facile. Le crédit ascendant de Ségolène Royal dans la compétition présidentielle devrait réjouir tous ceux qui, au-delà des clivages électoraux, déplorent le retard historique de la France en matière de parité.À la voir ainsi portée par une vague que plus rien ne semble à même de contenir, comment ne pas savoir gré à cette fière frégate de tracer sur la mer toujours recommencée du combat des chefs un sillage enfin différent ?Passé la divine surprise, on déchante pourtant. Sac de voyage longchamp Le Pliage(XL) Irrésistible tant qu'elle mène la course en aparté, lors de visites royales sous escorte, professionnelle dans les échanges de plateau avec la presse, la championne socialiste se révèle étrangement inconsistante lorsqu'il lui faut affronter challengers ou militants à coups d'arguments et de propositions.On découvre alors une concurrente distante et crispée dans son abord, méfiante et peu inspirée dans ses réponses, bien en retrait de l'impeccable battante qu'on attendait. Ce déficit se ressent physiquement, dès qu'elle monte à la tribune : Ségolène Royal n'a pas la voix de son emploi. Paradoxe, celle qui sait si bien dispenser les grâces de son image peine à projeter son verbe. Il y a une rupture de construction de ce « corps royal » où le visage radieux, la silhouette fluide sont démentis sur l'estrade par le timbre un peu aigre, le grasseyement, la striction de la voix. Discordance matérielle qui serait à elle seule insignifiante, si elle n'amplifiait le contraste entre la sereine assurance suggérée par l'habitus de la prétendante et la faiblesse de son discours.Contraste intellectuel, d'abord, entre une ambition et un programme.
Éviter l'humiliationLa stratégie américaine a fonctionné. Si le Guatemala n'a pas été élu, la diplomatie de Washington a empêché le Venezuela de l'emporter, malgré une campagne fondée sur la distribution de pétrodollars et une rhétorique anti-impérialiste. Caracas s'est attaché des alliés dans la région (notamment le Brésil et l'Argentine), une partie du monde arabe, grâce à la condamnation de la guerre menée l'été dernier par Israël au Liban, des voix africaines, et l'appui de la Chine et la Russie, soucieux de contrebalancer la puissance américaine. Les collaborateurs du président vénézuélien avouaient ces derniers jours leur inquiétude : le discours virulent de Chavez à la tribune des Nations unies en septembre, au cours duquel il a comparé Bush au diable, a refroidi l'enthousiasme de nombreux pays. « Nous avions le vent en poupe quand les États-Unis incarnaient l'agresseur, il ne fallait pas rentrer dans leur jeu », confie un diplomate vénézuélien. Un haut fonctionnaire français confirme : « Voter pour le Guatemala ne fait pas plaisir, car c'est un cadeau aux États-Unis. Mais Chavez va trop loin et, avec les essais nucléaires de la Corée du Nord, le contexte international ne se prête plus à la provocation ». Sac de voyage longchamp Le Pliage(L) À deux mois de la présidentielle au Venezuela, l'opposition se félicite déjà de cette défaite de la diplomatie de Hugo Chavez. A New York, l'ambassadeur de Caracas auprès de l'ONU, Francisco Arias Cardenas, nuançait déjà, avant le scrutin, sa portée : « Quel que soit le résultat, il faut se rappeler que le Venezuela n'affronte pas le Guatemala, mais la première puissance mondiale. »Pour éviter l'humiliation, le Venezuela doit désormais empêcher à tout prix le « petit » Guatemala de gagner des voix supplémentaires lors des prochains scrutins. Les grandes manoeuvres vont commencer en Amérique latine pour trouver un troisième candidat susceptible de plaire aux deux camps. Ce ne sera pas facile. Le crédit ascendant de Ségolène Royal dans la compétition présidentielle devrait réjouir tous ceux qui, au-delà des clivages électoraux, déplorent le retard historique de la France en matière de parité.À la voir ainsi portée par une vague que plus rien ne semble à même de contenir, comment ne pas savoir gré à cette fière frégate de tracer sur la mer toujours recommencée du combat des chefs un sillage enfin différent ?Passé la divine surprise, on déchante pourtant. Sac de voyage longchamp Le Pliage(XL)
Irrésistible tant qu'elle mène la course en aparté, lors de visites royales sous escorte, professionnelle dans les échanges de plateau avec la presse, la championne socialiste se révèle étrangement inconsistante lorsqu'il lui faut affronter challengers ou militants à coups d'arguments et de propositions.On découvre alors une concurrente distante et crispée dans son abord, méfiante et peu inspirée dans ses réponses, bien en retrait de l'impeccable battante qu'on attendait. Ce déficit se ressent physiquement, dès qu'elle monte à la tribune : Ségolène Royal n'a pas la voix de son emploi. Paradoxe, celle qui sait si bien dispenser les grâces de son image peine à projeter son verbe. Il y a une rupture de construction de ce « corps royal » où le visage radieux, la silhouette fluide sont démentis sur l'estrade par le timbre un peu aigre, le grasseyement, la striction de la voix. Discordance matérielle qui serait à elle seule insignifiante, si elle n'amplifiait le contraste entre la sereine assurance suggérée par l'habitus de la prétendante et la faiblesse de son discours.Contraste intellectuel, d'abord, entre une ambition et un programme.
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