Skip to main content

Home/ Digital Ethnography at Kansas State University/ magasin raphlauren moins cher Si
masquebf1

magasin raphlauren moins cher Si - 0 views

le moin cher ralph loraine magasin raphlauren moins marque homme pas

started by masquebf1 on 03 Sep 14
  • masquebf1
     
    Elle débute une danse hypnotique, faite de gestes exquis, dépassant le raffiné pour rejoindre une poétique envoûtante. Le shamisen semble au début grincer dans l'ombre, mais on découvre vite, dans une arythmie étrangement violente, des paysages musicaux d'une belle intensité. On est loin alors des sous-entendus grivois de la vision occidentale. Faut-il le rappeler, la geisha n'est pas et ne sera jamais une prostituée. C'est une muse, un enfant des arts. Elle vogue sur un monde, entre une incompréhension qui la renforce et une fascination qui la porte. Pékin a tranché : adapté du best-seller de l'américain Arthur Golden (1997), le film Mémoires d'une geisha, qui devait sortir le 9 février en Chine, restera dans ses boîtes. le moin cher ralph loraine
    Même si le DVD piraté circule déjà insolemment sur le marché, la direction du bureau de la propagande et de la publicité estime délicate et «compliquée» sa distribution. Chose surprenante dans un pays où les manifestations sont si réglementées et encadrées, on craint des «réactions sociales négatives». Au Japon, en revanche, le film, qui aurait déjà pu faire sursauter plus d'un Nippon, est sorti en décembre sans que personne ne descende dans la rue ; tout au plus leva-t-on, dans les salons de Kyoto, un sourcil dubitatif. Autour d'un thé vert, dans un très select restaurant de la ville, il est même difficile de susciter l'intérêt autour de ce film tant ici on s'est habitué à la vision des Occidentaux lorsqu'ils s'approchent de la réalité japonaise, l'un des derniers exotismes au monde. De Yakuza à Lost in Translation, on a appris ici (tradition d'îlien) à ignorer ce regard parfois pataud, souvent mièvre, rarement juste. «Le film ? Un excellent divertissement», finit par répondre la tablée dans un sourire. Et de passer à d'autres sujets beaucoup plus intéressants : un grand combat de sumo qui a lieu le lendemain, l'interdiction de karaoké après 19 heures aux adolescents de moins de 16 ans, dans le but de les inciter à avoir «une vie nocturne saine», etc. magasin raphlauren moins cher Si ce qui précède n'est pas assez précis, procédons à la façon occidentale, à l'instar du critique du Chicago Times, Roger Ebert : «Plus on connaît le Japon, moins on aime le film.» Est-ce clair, maintenant ? Le songe est un cheval impatient Il est vrai que Mémoires d'une geisha a parfois de quoi faire bondir dans son fauteuil. Passe encore le décor kitsch à souhait, mais le numéro de danse ? Alors qu'une danse de geisha est d'une subtilité de papillon de nuit, ici, c'est Candeloro en triple axel avec retourné arrière sur les fessiers, extension des dorsaux, jambes à l'équerre. Et que dire de la langue originale du film, l'américain, alors que le phrasé de Kyoto n'est que douceur, effleurement des syllabes... Ainsi, à Tokyo, merci se dit «arigato», alors qu'à Kyoto, un souffle léger passe sur un désarmant «okini». marque homme pas cher
    A titre de comparaison, on ressent le même effet que devant un film de Louis de Funès doublé en allemand. Pour clore ce chapitre des méprises et des malentendus, signalons que la Chine a, de surcroît, fort peu goûté que ses deux stars nationales (Gong Li et Zhang Ziyi) jouent le rôle de geishas. Ici, comme du reste partout dans le monde, la geisha est considérée comme une prostituée. Le chemin n'est-il pas trop long entre la réalité et le mythe ? Et si oui, est-il besoin de le rattraper ? Car finalement, dans ce salon de thé de Kyoto, ce qu'il fallait comprendre à travers les sourires courtois des convives, c'est que le monde peut toujours continuer de fantasmer sur les geishas, jamais on ne pourra rejoindre cet univers diaphane, aux gestes lents, aux peaux blanches et aux lèvres carmines. A quoi bon expliquer, à quoi bon attendre ? Le songe est parfois un cheval impatient, qui rue, se cabre et, lassé, s'enfuit au lointain. On est loin des sous-entendus grivois Le lointain n'est pourtant pas si éloigné. Il suffit de se poster dans la rue à Kyoto.

To Top

Start a New Topic » « Back to the Digital Ethnography at Kansas State University group