Mais elle a du mal à remettre de l'ordre dans le capharnaüm que sont devenues les Philippines. «Elle est tellement focalisée sur sa survie politique», explique l'éditorialiste Segundo Romero, «qu'elle est contrainte à l'immobilisme».Des records d'impopularitéPlus de la moitié des 84 millions d'habitants vivent avec moins de deux dollars par jour. 67% d'entre eux estiment que leur niveau de vie s'est dégradé depuis un an. Et tous sont persuadés qu'elle a truqué les dernières élections de mai 2004. Après quatre ans au pouvoir, celle qui n'a jamais réussi à se départir de son image de présidente des élites atteint des records d'impopularité.Certaine de détenir un mandat divin, la fille de Diosdaldo Macapagal qui fut président de 1961 à 1965 n'est pas prête de renoncer au pouvoir. http://cave-et-traditions.fr/ N'est-elle pas, comme elle l'a encore estimé mardi dernier, «la seule personne à même de diriger le pays» ? Certains analystes pensent que toute cette histoire est un leurre savamment orchestré : «Le gouvernement Arroyo réagit avec excès, estime Earl Parreno, de l'Institut pour la réforme politique et électorale. Il est possible qu'il y ait une menace d'une petite faction de l'armée, mais elle n'est pas suffisamment sérieuse pour renverser son gouvernement». «Elle exagère les menaces relatives à la sécurité pour dissuader d'éventuels conspirateurs et s'attirer la sympathie du public», soupçonne Nelson Navarro.Les ultranationalistes serbes renforcés NÉ DE rumeurs, l'emballement médiatique sur une éventuelle arrestation par la police serbe du général Ratko Mladic, inculpé de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre par le Tribunal pénal international de La Haye (TPI), n'aura pas été perdu pour tout le monde. Le Parti radical (opposition nationaliste, près d'un tiers des sièges au Parlement de Serbie) avait prévu depuis longtemps de manifester hier au centre de Belgrade pour marquer le troisième anniversaire du transfert à La Haye de son fondateur historique, Vojislav Seselj, inculpé pour son rôle politique durant la guerre de Croatie (juillet-décembre 1991). L'affaire Mladic a permis au Parti radical de mobiliser la foule sur un thème plus vaste encore que le seul sort de son chef : «L'insupportable tyrannie de La Haye.»Ils étaient plus de 50 000 à manifester hier après-midi sur la place de la République, chantant en choeur, sur des airs populaires, le nom de Seselj, et brandissant des centaines de drapeaux bleu roi, la couleur du Parti radical. DOUDOUNES JEEP Dans la foule, où l'on comptait beaucoup plus d'hommes que de femmes, nombre de manifestants portaient la sajkaca, le béret traditionnel du paysan serbe, qui était aussi celui des soldats de l'armée du roi Pierre Ier de Serbie pendant la Première Guerre mondiale.«Nous sommes venus réclamer la libération de notre président Vojislav Seselj, toujours injustement retenu à La Haye», a expliqué au Figaro Nebojsa Stefanovic, économiste de 29 ans, secrétaire général adjoint du Parti radical. «Il est scandaleux que, trois ans après son départ volontaire pour La Haye, le TPI n'ait pas encore commencé le procès de Seselj !»Le nationaliste Seselj s'était illustré en 1991 par ses discours incendiaires contre le sécessionnisme de la République de Croatie, qui combattait alors pour quitter la Yougoslavie de Tito et devenir indépendante. Grâce à une éloquence comparable à celle de son ami Jean-Marie Le Pen, Seselj persuada de nombreux citoyens de Serbie de s'enrôler dans des formations paramilitaires pour aller combattre à Vukovar (Slavonie, est de la Croatie) aux côtés des unités de défense territoriale des Serbes de Croatie et de l'armée fédérale yougoslave (JNA).«Tribunal illégal»Après la chute de Vukovar, en novembre 1991, plusieurs centaines de prisonniers de guerre croates furent exécutés. Des officiers supérieurs de la JNA sont actuellement incarcérés à La Haye pour répondre de ce crime de guerre. «C'est parce qu'il est très difficile de condamner pénalement un activiste politique pour ses propos, fussent-ils jugés extrémistes, que le TPI n'a pas entamé le procès de Seselj», s'indigne M. DOUDOUNES JEEP pas cher Stefanovic.En ce qui concerne le général Ratko Mladic, commandant en chef de l'armée bosno-serbe durant la guerre de Bosnie (1992-1995), dont la responsabilité dans le massacre de Srebrenica (7 000 hommes et adolescents musulmans exécutés en juillet 1995) est avérée, le Parti radical est opposé à son transfert à La Haye. «Ce tribunal est illégal au regard du droit international», explique le jeune secrétaire général adjoint du Parti radical. «Il a été créé par le Conseil de sécurité de l'ONU alors que seule l'Assemblée générale avait ce pouvoir. Nous ne sommes pas opposés au principe du jugement des criminels de guerre, mais nous voulons qu'ils soient déférés à des cours nationales. Le TPI est une institution partiale antiserbe : 70% des inculpés sont serbes et le tribunal vient de permettre à un haut responsable kosovar albanais inculpé de préparer sa défense à Pristina, tout en continuant là-bas ses activités politiques !»Fort de ses récents succès électoraux, le Parti radical, qui souhaite parvenir légalement au pouvoir, et qui est favorable à l'intégration de la Serbie dans l'Union européenne, tempère désormais son discours. «Nous manifestons pour la justice, en toute légalité ; nous rejetons toute violence dans la rue et nous ne souhaitons pas qu'une goutte de sang serbe soit à nouveau versée», ajoute M.
N'est-elle pas, comme elle l'a encore estimé mardi dernier, «la seule personne à même de diriger le pays» ? Certains analystes pensent que toute cette histoire est un leurre savamment orchestré : «Le gouvernement Arroyo réagit avec excès, estime Earl Parreno, de l'Institut pour la réforme politique et électorale. Il est possible qu'il y ait une menace d'une petite faction de l'armée, mais elle n'est pas suffisamment sérieuse pour renverser son gouvernement». «Elle exagère les menaces relatives à la sécurité pour dissuader d'éventuels conspirateurs et s'attirer la sympathie du public», soupçonne Nelson Navarro.Les ultranationalistes serbes renforcés NÉ DE rumeurs, l'emballement médiatique sur une éventuelle arrestation par la police serbe du général Ratko Mladic, inculpé de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre par le Tribunal pénal international de La Haye (TPI), n'aura pas été perdu pour tout le monde. Le Parti radical (opposition nationaliste, près d'un tiers des sièges au Parlement de Serbie) avait prévu depuis longtemps de manifester hier au centre de Belgrade pour marquer le troisième anniversaire du transfert à La Haye de son fondateur historique, Vojislav Seselj, inculpé pour son rôle politique durant la guerre de Croatie (juillet-décembre 1991). L'affaire Mladic a permis au Parti radical de mobiliser la foule sur un thème plus vaste encore que le seul sort de son chef : «L'insupportable tyrannie de La Haye.»Ils étaient plus de 50 000 à manifester hier après-midi sur la place de la République, chantant en choeur, sur des airs populaires, le nom de Seselj, et brandissant des centaines de drapeaux bleu roi, la couleur du Parti radical. DOUDOUNES JEEP Dans la foule, où l'on comptait beaucoup plus d'hommes que de femmes, nombre de manifestants portaient la sajkaca, le béret traditionnel du paysan serbe, qui était aussi celui des soldats de l'armée du roi Pierre Ier de Serbie pendant la Première Guerre mondiale.«Nous sommes venus réclamer la libération de notre président Vojislav Seselj, toujours injustement retenu à La Haye», a expliqué au Figaro Nebojsa Stefanovic, économiste de 29 ans, secrétaire général adjoint du Parti radical. «Il est scandaleux que, trois ans après son départ volontaire pour La Haye, le TPI n'ait pas encore commencé le procès de Seselj !»Le nationaliste Seselj s'était illustré en 1991 par ses discours incendiaires contre le sécessionnisme de la République de Croatie, qui combattait alors pour quitter la Yougoslavie de Tito et devenir indépendante. Grâce à une éloquence comparable à celle de son ami Jean-Marie Le Pen, Seselj persuada de nombreux citoyens de Serbie de s'enrôler dans des formations paramilitaires pour aller combattre à Vukovar (Slavonie, est de la Croatie) aux côtés des unités de défense territoriale des Serbes de Croatie et de l'armée fédérale yougoslave (JNA).«Tribunal illégal»Après la chute de Vukovar, en novembre 1991, plusieurs centaines de prisonniers de guerre croates furent exécutés. Des officiers supérieurs de la JNA sont actuellement incarcérés à La Haye pour répondre de ce crime de guerre. «C'est parce qu'il est très difficile de condamner pénalement un activiste politique pour ses propos, fussent-ils jugés extrémistes, que le TPI n'a pas entamé le procès de Seselj», s'indigne M. DOUDOUNES JEEP pas cher
Stefanovic.En ce qui concerne le général Ratko Mladic, commandant en chef de l'armée bosno-serbe durant la guerre de Bosnie (1992-1995), dont la responsabilité dans le massacre de Srebrenica (7 000 hommes et adolescents musulmans exécutés en juillet 1995) est avérée, le Parti radical est opposé à son transfert à La Haye. «Ce tribunal est illégal au regard du droit international», explique le jeune secrétaire général adjoint du Parti radical. «Il a été créé par le Conseil de sécurité de l'ONU alors que seule l'Assemblée générale avait ce pouvoir. Nous ne sommes pas opposés au principe du jugement des criminels de guerre, mais nous voulons qu'ils soient déférés à des cours nationales. Le TPI est une institution partiale antiserbe : 70% des inculpés sont serbes et le tribunal vient de permettre à un haut responsable kosovar albanais inculpé de préparer sa défense à Pristina, tout en continuant là-bas ses activités politiques !»Fort de ses récents succès électoraux, le Parti radical, qui souhaite parvenir légalement au pouvoir, et qui est favorable à l'intégration de la Serbie dans l'Union européenne, tempère désormais son discours. «Nous manifestons pour la justice, en toute légalité ; nous rejetons toute violence dans la rue et nous ne souhaitons pas qu'une goutte de sang serbe soit à nouveau versée», ajoute M.
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