Ses robes habillent désormais d'innombrables célébrités, de Catherine Zeta-Jones à la reine Rania de Jordanie, et rien qu'au dernier Festival de Cannes, on a décompté 25 stars qui avaient choisi d'arborer l'un de ses sublimes fourreaux, tout de strass et de fluidité.</p><p>Alors que le Liban entame aujourd'hui sa convalescence, Elie Saab se dit conscient qu'être un créateur libanais n'a rien d'anodin. Si, en 1982, le couturier confesse bien volontiers n'avoir pensé qu'à établir sa renommée, il revendique, vingt-cinq ans plus tard, l'influence décisive de ce climat de guerre permanent sur son travail. L'attachement viscéral qui le lie à sa terre et à son peuple le pousse en particulier vers une mode plus habitée, où les diktats de la tendance pèsent moins que l'impérieuse nécessité de redonner des couleurs à son cher pays. Et, s'il a pris la décision audacieuse de ne présenter que des robes dorées lors de son défilé du 8 octobre à Paris, il faut bien évidemment y voir un élégant pied de nez à ceux qui présentent l'image complaisante d'un Liban exsangue.</p><p>Outre ce parti pris monochrome sur le thème du soleil, on décèlera aussi dans cette collection une nostalgie flagrante des années 70, qui représentent plus pour lui que les souvenirs fugaces d'un jeune garçon ébloui par l'avènement des shorts mini ou des coupes près du corps. Cette période correspond en effet à celle où le jeune Elie arrive à Beyrouth pour fuir les ravages de la violence dans son village natal, Damour, rendu tristement célèbre par le massacre des chrétiens par les milices palestiniennes en 1976. big pony ralph lauren Aujourd'hui, confortablement installé dans un immeuble ultramoderne du quartier de Bad Idriss, le coeur économique de Beyrouth épargné par les récents bombardements israéliens, Elie Saab n'a toujours rien du créateur enfermé dans sa tour d'ivoire. A peine rentré au pays, il s'est au contraire imposé un dur retour aux sources en se rendant dans le village de son enfance, situé en bord de mer, qui a cette fois encore payé un lourd tribut à la guerre. En découvrant le pont détruit qui conduisait jadis à la ferme où sa grand-mère l'emmenait jouer avec les animaux, la star internationale redevient l'espace d'un instant un petit garçon désemparé qui ne parvient à murmurer qu'un naïf «pourquoi ?» La réponse, l'adulte et l'homme d'affaires qu'il est aujourd'hui la connaît, mais Elie Saab refuse d'entrer dans la polémique. S'il juge cette guerre «injuste» et considère que «le vrai courage, c'est de vouloir la paix», il place son combat ailleurs, dans sa volonté farouche de rester au Liban, qui représente à ses yeux «la clé de voûte de la résistance libanaise».Ce qui ne l'empêche évidemment pas d'admettre que continuer à travailler dans Beyrouth présente plus d'un inconvénient : la nouvelle collection a pris du retard à cause du blocus aérien et terrestre, il a fallu ruser pour livrer les commandes à l'heure en envoyant une partie de l'équipe terminer les robes chez les clientes... big pony ralph lauren casquette en passant par Damas, sur une route continuellement bombardée. Mais Elie Saab persiste à vouloir faire de Beyrouth une capitale mondiale de la mode, son grand cheval de bataille : «Si Le Caire est la capitale intellectuelle du Moyen-Orient, Beyrouth est indubitablement celle de l'élégance et du savoir-vivre.» Sa participation à l'émission «Mission Fashion», émule orientale de notre «Star Ac'» version mode, a pour objectif avoué d'encourager les jeunes créateurs à rester au pays pour y contribuer à l'essor national.Quant à ceux qui seraient tentés de lui opposer que la mode paraît une arme bien futile en ces temps troublés, il leur répond du tac au tac : «Chacun doit apporter sa pierre à l'édifice ; en tant que créateur, je peux contribuer à montrer sur la scène internationale un Liban fier et toujours debout ; si tous les Libanais, à leur niveau, font un effort, notre pays se relèvera très vite.» Une gageure séduisante alors que les troupes israéliennes tardent à se retirer du Liban, tandis que le Hezbollah sort renforcé du conflit.Disons-le tout net, ce film est calamiteux. A Paris, deux frères charmeurs ont des états d'âme. big pony ralph lauren pas cher L'un prend tout à la rigolade, l'autre déprime à vue d'oeil. Deux raisons à cela : une soeur disparue à l'âge de 17 ans et des parents divorcés. Leur histoire interminable serait, paraît-il, un hommage à la nouvelle vague. Mais alors à ses pires défauts, avec la scène du type qui feuillette un roman dans son lit pendant que sa copine palabre. Romain Duris mérite mieux que cela. Quand on l'entend chanter comme un chameau au téléphone, on demande à descendre. Seuls Guy Marchand et la très belle Marie-France Pisier se sortent de ce film pathétique et suffisant.
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