Comme un papier buvard, l'horizon absorbe la brume et tout doucement des ombres aux courbes parfaites se profilent en contre-jour sur les eaux lisses du lac Chungju : pendant quelques instants, le paysage devient une immense et délicate estampe dont les rochers de Dodamsanbong (une des «huit merveilles» du lac) seraient le centre. Pour fixer l'instant, magique, sous le meilleur angle, une demi-douzaine de photographes amateurs armés de caméras sophistiquées, de pieds et de longues focales, sont déjà à l'affût au pied de l'embarcadère. Il est à peine 6 heures du matin. Dans quelques heures, les cars de touristes coréens, chinois et japonais envahiront le parking en retrait, les haut-parleurs de l'embarcadère cracheront leurs décibels pour annoncer le départ de la navette qui sillonne le «lac aux huit merveilles» (des formations granitiques extravagantes, habillées de légendes en forme d'épopées), et le charme se sera envolé avec la brume. Risquons le cliché : le «pays du matin calme» livre d'abord ses sortilèges à ceux qui se lèvent tôt. On s'en doutait un peu depuis le superbe film-poème du Sud-Coréen Kim ki-Duk, Printemps, été, automne, hiver.. vente de sac longchamps pas cher . et printemps (2003), hommage silencieux à la beauté contemplative de la nature au fil des jours et des saisons. Et on s'en convainc très vite, à quelques heures seulement de TGV de Séoul et à mille années-lumière de ses palaces design, en allant passer une nuit (ou plus si affinités avec la méditation zen) dans un temple bouddhiste. Le «sunmudo», entre yoga, danse et kung-fuAujourd'hui, une quarantaine de temples accueillent à travers tout le pays pèlerins et simples curieux, désireux de partager le rythme immuable, quasi militaire, de la vie des moines. Dépaysement assuré et émotions garanties. On n'oubliera pas de sitôt le réveil en pleine nuit à Haiensa, le temple le plus sacré de Corée fondé en 802. A 3 heures, au milieu d'un épais silence végétal, sous le pavillon de musique, une lueur blafarde éclaire trois moines drapés de gris et de rouge fixant une horloge numérique, incongrue dans ce décor. besace longchamp noir pas cher A 3 h 18 pétantes, sur l'immense tambour (le beopgo, d'environ 2 mètres de diamètre), ils entament une sorte de lamento qui ira crescendo pendant quelques minutes d'une étrange intensité. Suivent les trois coups de bélier sur la cloche monumentale (le beomjong), puis les percussions : d'une carpe en bois évidée (le mageo), les baguettes sortent des petits sons mats et légers, comme une boîte vide dégringolant un escalier. Un cliquetis qui tinte toute la journée dans les sanctuaires où méditent moines et pèlerins. «C'est pour les empêcher de s'endormir...» vous glisse à l'oreille l'amie coréenne, pas du tout bouddhiste mais très confucéenne. sac longchamp pas cher A votre guise, vous partagerez ensuite les tâches ordinaires des novices, leurs génuflexions matinales (108... soit une douloureuse gymnastique pour les non-initiés), leurs repas végétariens, en silence et en vitesse, mais aussi, avec un peu de chance, la cérémonie du thé chez l'un des supérieurs du temple qui peut-être vous ouvrira les portes du saint des saints : le pavillon qui abrite depuis huit siècles le Tripitaka Koreana, le canon bouddhique gravé sur plus de 80 000 planches de bois, à l'abri de l'humidité grâce à une ventilation naturelle subtile. Fascinant.Plus à l'est, près de l'ancienne capitale royale Gyeongju, le temple de Golgulsa est une autre halte sur la voie de la sagesse. Dès l'aube, on vous initiera au sunmudo - une discipline zen basée sur la maîtrise du souffle, à mi-chemin entre le yoga, le kung-fu, et la danse classique - dans un cirque granitique dominé par un énigmatique bouddha sculpté dans la roche : un décor digne d'une peinture de Jang Seung-up (dit «Ohwon», ce peintre génial immortalisé par le film de Im Kwon-taek, Ivre de femmes et de peinture).
. et printemps (2003), hommage silencieux à la beauté contemplative de la nature au fil des jours et des saisons. Et on s'en convainc très vite, à quelques heures seulement de TGV de Séoul et à mille années-lumière de ses palaces design, en allant passer une nuit (ou plus si affinités avec la méditation zen) dans un temple bouddhiste. Le «sunmudo», entre yoga, danse et kung-fuAujourd'hui, une quarantaine de temples accueillent à travers tout le pays pèlerins et simples curieux, désireux de partager le rythme immuable, quasi militaire, de la vie des moines. Dépaysement assuré et émotions garanties. On n'oubliera pas de sitôt le réveil en pleine nuit à Haiensa, le temple le plus sacré de Corée fondé en 802. A 3 heures, au milieu d'un épais silence végétal, sous le pavillon de musique, une lueur blafarde éclaire trois moines drapés de gris et de rouge fixant une horloge numérique, incongrue dans ce décor. besace longchamp noir pas cher A 3 h 18 pétantes, sur l'immense tambour (le beopgo, d'environ 2 mètres de diamètre), ils entament une sorte de lamento qui ira crescendo pendant quelques minutes d'une étrange intensité. Suivent les trois coups de bélier sur la cloche monumentale (le beomjong), puis les percussions : d'une carpe en bois évidée (le mageo), les baguettes sortent des petits sons mats et légers, comme une boîte vide dégringolant un escalier. Un cliquetis qui tinte toute la journée dans les sanctuaires où méditent moines et pèlerins. «C'est pour les empêcher de s'endormir...» vous glisse à l'oreille l'amie coréenne, pas du tout bouddhiste mais très confucéenne. sac longchamp pas cher
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