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peir ric

Quelques réflexions sur l'histoire du sujet et de l'individu en Occident - Du... - 0 views

  • le sujet reste ainsi dans leurs travaux encore massivement confondu avec l’individu, l’histoire de la subjectivation avec celle de l’individualisme, la modernité avec le monde moderne [1].
  • ’histoire du sujet est ainsi le plus souvent rabattue sur celle de « la découverte et du développement de l’individualisme occidental ».
  • l’apparition du monde moderne, est le résultat de la prédication christique, dont la diffusion des valeurs éthiques serait, selon lui, la cause principale de tous les changements d’individuation depuis deux mille ans en Occident.
  • ...34 more annotations...
  • Elle est en fait simplement déduite d’une opposition structurale entre sociétés dites « modernes » et sociétés dites « traditionnelles » et ne se soutient que d’une survalorisation du facteur religieux.
  • rejeter l’une et l’autre de ces prémisses
  • Elias remarque que les individus médiévaux – sans qu’il y ait d’ailleurs beaucoup de différences entre les groupes sociaux – se comportaient d’une manière très différente de la nôtre.
  • D’une manière générale, les hommes de l’époque médiévale possédaient un comportement et un psychisme à la fois plus simples et plus contrastés que ceux des périodes absolutistes et bourgeoises ultérieures.
  • l’appartenance des individus à des réseaux d’interaction peu diversifiés et la plupart du temps de très faible ampleur
  • Les chaînes d’interaction y étaient donc très courtes et peu variées.
  • Faible interdépendance, menace physique permanente, liberté pulsionnelle et rationalité limitée constituaient ainsi des « phénomènes complémentaires ».
  • ne attention déjà assez forte est portée aux manières courtoises concernant les relations entre sexes, les codes de combat ou les manières de table.
  • met l’accent sur le type de travail effectué par l’individu sur lui-même
  • Elias met cet essor du travail sur soi et ses formes en relation avec l’augmentation des contraintes que font peser la force et la complexité croissantes des interdépendances, entre les différentes classes sociales, d’une part, et, entre les individus de la classe dominante elle-même, de l’autre
  • Comme Burckhardt et Foucault, Elias centre son approche de l’individuation sur les techniques de soi, mais à la différence de ces deux historiens, il montre aussi les faciès spécifiques des interdépendances qui déterminent ces formes.
  • C’est cette interaction entre les pratiques de soi et les formes d’interdépendances qui constituent certainement l’apport théorique le plus précieux du travail d’Elias.
  • le sujet désigne la face interne, psychologique, de ce dont l’individu est la face externe, sociologique.
  • le postulat selon lequel les formes de l’intériorité et les formes sociales sont en interaction constante et évoluent, sinon à la même vitesse – car les formes psychiques opposent, selon lui, leur rigidité et leur passivité aux changements plus rapides des formes sociales – du moins dans le même sens.
  • la sociologie historique poursuit la confusion des histoires de l’individu et du sujet
  • chez Elias, qu’un moi pris entre les forces biologiques du ça et les normes sociologiques du surmoi.
  • modèle proposé par la psychologie historique.
  • Pour Meyerson, la personne ne constitue pas une entité unitaire ; elle est composée de différentes « fonctions »
  • chacune de ces fonctions possède une histoire particulière en grande partie déterminée socialement.
  • tout être humain peut être décrit comme un corps accompagné de quatre instances psychique, éthique, politique et morale
  • l’individu
  • l’agent
  • le moi
  • le singulier
  • Le moi au sens de vie intérieure ; l’agent au sens de celui qui agit ; l’individu au sens de la plus ou moins grande insertion de la personne dans le ou les groupes sociaux ; le singulier au sens de la valorisation par la société de sa plus ou moins grande singularité.
  • tout en doublant l’étude de chacune d’elles par une enquête approfondie sur les techniques du corps qui les sous-tendent.
  • sept volets qui va lui permettre de dresser un tableau très fin des formes prises par les diverses instances de la personne.
  • Lors des cérémonies religieuses publiques, l’individu est donc largement engagé et l’on n’observe aucune valorisation de l’agent, du singulier ou du moi.
  • en ce qui concerne le dionysisme. L’individu y est à peine moins désengagé du groupe qu’il ne l’est dans la religion civique
  • aux cultes à mystères. Ces cultes désengagent en effet en partie les individus de leur groupe, au moins le temps du rituel, tout en impliquant une décision qui renforce leur statut d’agent
  • Leur rôle est de maintenir la continuité du groupe familial et de la cité.
  • Le culte des héros est d’une certaine manière un culte à une singularité fondée sur une capacité d’action et donc un devenir-agent.
  • Ces pratiques aboutissent à développer une nouvelle instance de la personne, cette fois considérée comme intérieure, bien qu’encore sans lien avec la volonté, l’agent et la singularité. Selon Vernant, cette nouvelle instance personnelle constitue l’origine de ce que nous appelons le moi, l’intériorité, la vie psychique.
  • pose la question des formes d’individuation et même de subjectivation dans les sociétés dites « traditionnelles »
peir ric

L'identité dans le cyberespace, par Yann Leroux - Blog du modérateur : consei... - 0 views

  • Serge Tisseron a mis la construction de l'identité au regard du développement des dispositifs d'image : le miroir de bronze, puis le miroir argentique et enfin les images de la photographie et du cinéma ont conduit Ego à prendre de moins en moins appui sur l'autre dans la construction de certains aspects de l'image de soi
  • L'identité est au carrefour de trois éléments : le corps, le groupe et Ego
  • Le groupe est un des hauts fourneaux de l'identité. La famille, comme groupe primaire, participe bien évidement à la construction de l'identité, mais également tous les groupes auxquels Ego va appartenir : classes, clubs, groupes de travail...
  • ...24 more annotations...
  • Finalement, on peut définir l'identité par les flux de discours conscients et inconscients tenus sur et par une personne. C'est une définition qui est suffisamment large pour prendre en compte l'identité dans ce qu'elle a de complexe et surtout qui permet d'avancer dans la compréhension de la façon dont fonctionne l'identité en ligne.
  • Enfin, Ego est lui-même le lieu ou se fonde son identité. Dans la façon dont se raconte ce qui est vécu, l'identité se construit. Elle se construit également dans ce qui se tait : réserves conscientes, secrets maintenus ou dont Ego est l'objet, refoulements, cryptes inconscientes.
  • L'identité s'enracine dans le corps : le sexe, la taille, la corpulence, la carnation de la peau, la pilosité sont des éléments qui ont donné bon nombre de noms de famille.
  • Nous n'avons pas besoin de nous y présenter en un tout puisque sur Internet nos différents investissements peuvent être dissociés.
  • A chaque espace social son rôle, et à chaque rôle son espace social, telle semble être la promesse de l'Internet.
  • 1. Le niveau de dissociation et d'intégration
  • 2. La valence positive et négative.
  • 3. Le niveau de fantasme et de réalité
  • car Ego est toujours réel et ce jusque dans les identités qu'il se rêve.
  • Ce que l'on appelle identité réelle est une convention : c'est l'identité par laquelle on se fait reconnaître par l'Etat : âge, sexe, lieu d'habitation, profession.
  • 4. Le niveau de contrôle conscient.
  • 5. Le média choisi.
  • Dans le cyberespace, les canaux de communication sont des moyens d'expression pour Ego. Certains préfèrent les longs échanges des forums tandis que d'autres sont attirés par le côté électrique des messageries instantanées et des bavardoirs. Les premiers donnent le temps de la réflexion, tandis que les autres sont plus orientés vers la spontanéité et l'immédiateté. Pour Suler, ces dispositifs attireront Ego en fonction de leur style cognitif.
  • Lisa Nakamura parle même de "tourisme identitaire"
  • L'adresse IP est la moins personnelle et la plus sociale des adresses. Elle rattache l'individu à une machine
  • cette adresse donne aux jeux de cache-cache que l'on peut trouver sur l'Internet leur valeur exacte : il s'agit de positions imaginaires par lesquels se disent le rapport à la loi, à la culpabilité ou à sa propre origine.
  • L'adresse email
  • Elle s'articule de part et d'autre du signe arobase "@".
  • Le nom - ou le pseudo
  • La signature
  • a signature est le lieu de la permanence. Elle dit en effet, quelque soit le contexte, quelque soit l'humeur ou la tonalité du message que l'on vient d'écrire, que le fond des choses reste toujours identique à lui-même.
  • L'avatar signale le sujet pour les autres depuis que le Web s'est doté de dispositifs sociaux comme les forums. Il s'agit d'une image, choisie par l'utilisateur qui le représente.
  • A l'exception de l'adresse I.P. qui est donnée par un tiers, tous les autres marqueurs d'identité sont des échos de la vie imaginaire et inconsciente de l'utilisateur. Les marqueurs d'identité disent vers qui vont les idéalisations ; ils peuvent commémorer des événements heureux ou malheureux, et cette commémoration peut être privée, familiale, ou publique.
Eric Delcroix

La médiation identitaire - 2 views

  • Bien qu’utopique, cette aspiration à suspendre tout détour par un intermédiaire n’en traverse pas moins les sociétés suréquipées converties à l’injonction de communication.
  • Bien qu’utopique, cette aspiration à suspendre tout détour par un intermédiaire n’en traverse pas moins les sociétés suréquipées converties à l’injonction de communication.
  • De fait, plus on valorise la technique dans la gestion des rapports sociaux, plus sont considérés comme performants les dispositifs perçus comme « transparents ».
  • ...3 more annotations...
  • La médiation est alors réduite à une mise en code opérée dans des couches invisibles de l’interface, ou plus exactement au travail d’effacement qui oblitère les transformations induites par ce codage.
  • on insiste sur la possibilité – réelle ou fantasmée – de court-circuiter les anciens vecteurs de fabrication et de légitimation, sans envisager que ce court-circuit constitue lui-même une nouvelle forme d'intermédiation.
  • le Web dit « social » renouvelle l’administration de la mémoire et de l’autorité plus qu’il ne la suspend, faisant même de la question de la médiation le cœur d'une innovation permanente.
  •  
    "La crise des médiations unanimement observée dans la montée en puissance des pratiques numériques est ici réexaminée comme la mise en œuvre d'une nouvelle forme d'intermédiation centrée sur l'identité. Tout en revenant sur les grandes étapes qui ont conduit à la disqualification des intermédiaires traditionnels, l'article décrit l'avènement d'une forme inédite de régulation économique, technique et cognitive, où l'individu grammatisé sert d'agent de légitimation et d'orientation. La mise en évidence de cette médiation identitaire cherche d'abord à dénoncer les impostures d'une idéologie de l'immédiation propre à déstructurer le corps social. Elle vise ensuite à critiquer la réduction de la problématique de l'identité numérique à des enjeux de réputation individuelle, là où il est en réalité question de la maintenance d'un espace commun. L'objectif est enfin d'alerter sur les risques de contraction que pourrait signifier une personnalisation mal réfléchie des processus informationnels. "
peir ric

Emails, tchats, historique web : la NSA voit tout, stocke tout - Page 1 | Mediapart - 1 views

  • fonctionnement de XKeyscore
  • dans les metadatas
  • contenu des emails
  • ...9 more annotations...
  • 'email de la personne visée
  • le nom, le numéro de téléphone, l'adresse IP ou bien par mots-clés, type de navigateur utilisé ou langue utilisée…
  • dans les destinataires
  • chercher dans le corps du message,
  • espionner le contenu des tchats
  • historique internet d'une personne
  • le reste de son activité sur le web
  • le fait de pouvoir chercher par mot-clé dans toute l'activité HTTP (hypertexte transfer protocol, le protocole le plus commun utilisé pour naviguer sur le web) permet aux services de renseignement d'accéder à « pratiquement tout ce qu'un utilisateur lambda fait sur internet ».
  • accéder aux adresses IP de toutes les personnes passées sur un site en particulier
  •  
    Dire que l'on peut tout voir de nos activités demande aussi à être relativisé. L'affaire de la NSA montre exactement ce que l'on peut voir avec internet. A mettre en relation aussi avec les autres données informatiques comme la carte bancaire, les données de géolocalisation et la 3G/4G, le wifi, la vidéo-surveillance
peir ric

Suis-je un document ? - Bloc-notes de Jean-Michel Salaün - 2 views

  • le document est une «Information portée par un support – information délimitée et structurée, de façon tangible ou logique selon le support qui la porte, et intelligible sous forme de mots, de sons ou d’images».
  • Ainsi, pour ces textes officiels, le document est un objet (matériel ou électronique) sur lequel est consigné une information, en anglais on dira un «record», un enregistrement.
  • Dire qu'un écrit est un document, c'est lui donner un statut, une fonction.
  • ...39 more annotations...
  • Le collectif de chercheurs Pédauque l'a signifié en proposant une définition tri-dimensionnelle : forme, contenu et médium, la troisième dimension, le médium renvoyant à la fonction sociale de mise en relation
  • Dire qu'un écrit est un document, c'est lui donner un statut, une fonction.
  • Le collectif de chercheurs Pédauque l'a signifié en proposant une définition tri-dimensionnelle : forme, contenu et médium,
  • la troisième dimension, le médium renvoyant à la fonction sociale de mise en relation
  • transmettre et prouver.
  • Prenons successivement l'une et l'autre et voyons si elles peuvent s'appliquer à ma personne.
  • un document a eu deux fonctions complémentaires
  • transmettre et prouver.
  • La transmission peut passer par les individus, c'est d'ailleurs la fonction première du professeur. Mais l'intérêt justement du processus documentaire est d'externaliser la mémoire humaine.
  • Si du point de vue de la transmission on pourrait me considérer comme un document, je serais un document à l'image de ma mémoire, disons plutôt un protodocument sans doute peu fiable et bien fragile.
  • Si du point de vue de la transmission on pourrait me considérer comme un document, je serais un document à l'image de ma mémoire, disons plutôt un protodocument sans doute peu fiable et bien fragile.
  • Ainsi l'enregistrement audiovisuel est bien un document, mais un document d'une autre nature que l'écrit qui par l'illusion visuelle et sonore produit un effet de réalité et confond le document et son objet, tout spécialement pour la personne humaine du fait de l'empathie créée.
  • En réalité, cette virtualisation de l'individu, par sa transformation en document ou peut-être faudrait-il dire en dossier documentaire, n'est pas née avec l'enregistrement de l'image et du son.
  • Ainsi l'enregistrement audiovisuel est bien un document, mais un document d'une autre nature que l'écrit qui par l'illusion visuel et sonore produit un effet de réalité et confond le document et son objet, tout spécialement pour la personne humaine du fait de l'empathie créée
  • Blogues et réseaux sociaux nous obligent à gérer aujourd'hui notre identité numérique, c'est à dire à contrôler plus ou moins laborieusement nos archives, et font de tout un chacun un auteur romantique aux petits pieds, virtuellement un document, en déplaçant les frontières entre les traces de notre vie privée et celles de notre vie publique.
  • c'est à dire à contrôler plus ou moins laborieusement nos archives, et font de tout un chacun un auteur romantique aux petits pieds, virtuellement un document, en déplaçant les frontières entre les traces de notre vie privée et celles de notre vie publique.
  • en montrant par exemple pour les auteurs l'importance grandissante accordée à leurs archives comme parties prenantes de leur œuvre
  • Pour S. Briet, tout élément qui fait office de preuve est un document, y compris les êtres vivants, s'ils ont cette fonction.
  • Dans cette perspective audiovisuelle, on peut dire que je suis virtuellement un document, par exemple sur une vidéo chargée de transmettre
  • Selon cette perspective, tout individu est potentiellement un document s'il est utile à prouver quelque chose.
  • Les hommes vivant en sociétés organisées, tous leurs faits et gestes sont potentiellement utiles pour au moins trois champs de connaissances : le savoir scientifique, le commerce, le politique,
  • La seconde fonction complémentaire de la première, celle de preuve
  • Pour S. Briet, tout élément qui fait office de preuve est un document, y compris les êtres vivants, s'ils ont cette fonction.
  • Les hommes vivant en sociétés organisées, tous leurs faits et gestes sont potentiellement utiles pour au moins trois champs de connaissances : le savoir scientifique, le commerce, le politique,
  • La médecine, les sciences humaines, les sciences sociales et bon nombre de sciences appliquées s'appuient sur l'homme comme document : sur son corps, sur la personne et ses productions, sur l'individu en société, sur les utilisateurs d'objets ou de systèmes.
  • Je suis donc potentiellement une source primaire d'information pour documenter toutes ces disciplines pour peu que je sois observé.
  • Le marketing est apparu dans les années cinquante pour documenter systématiquement le commerce. Cette documentation s'appuie sur l'observation des consommateurs. Là encore, pour peu que je sois observé je suis une source documentaire, pour le meilleur (adapter les produits à mes besoins) ou pour le pire (me forcer à acheter des produits inutiles).
  • tous les éléments présentés plus haut sont «redocumentarisés», c'est à dire reformatés, catalogués à nouveau, manuellement ou automatiquement. Ils sont, grâce aux performances informatiques qui agissent ici comme des langages documentaires sophistiqués, rangés dans des bases de données et peuvent être mis en relation, travaillés, recalculés à des échelles et selon des configurations jusqu'ici inédites.
  • Il s'est produit dans ce domaine un changement radical avec le Web. En effet, pour la première fois, les consommateurs peuvent être observés de façon massive et à leur insu par les traces de navigation qu'ils laissent. Je suis donc là encore une source documentaire, tout particulièrement pour les moteurs de recherches, les réseaux sociaux ou les sites de e-commerce.
  • J'étais documenté, je suis redocumentarisé, c'est à dire que je suis entré dans un ordre documentaire qui, combinant données et métadonnées sur ma personne, peut faire apparaître un «moi documentaire» jusqu'ici impossible à observer.
  • Pour le «document humain» cette confusion entre transmission et preuve et ces organisations documentaires inédites ne vont pas sans problème d'éthique.
  • Dès lors que la fonction de transmission et celle de preuve s'évaluent sur une grande échelle et sur une grande profondeur, les risques de manipulations des individus, petites ou grandes, ponctuelles ou planifiées, sont réels au travers de leur double documentaire virtuel.
  • N'oublions pas que les hommes ont externalisé leur mémoire pour pouvoir construire des connaissances en manipulant des objets porteurs de sens, les documents.
  • Le troisième champ est le politique, celui qui règle la vie en sociétés, petites ou grandes. Pour les individus, il s'agit des documents administratifs qui définissent notre identité (passeport, carte d'identité, etc.), nos droits et devoirs (visa, carte de sécurité sociale, feuille d'impôts), nos compétences (diplômes, certificats, permis de conduire etc.), nos jouissances (baux, propriétés, etc.), nos fonctions (contrat de travail).
  • Jusqu'à présent dans les pratiques des professions du document, les deux fonctions étaient relativement autonomes. La transmission a conduit à la bibliothéconomie, la preuve relevait plutôt de l'archivistique.
  • Avec le numérique, j'ai souvent eu l'occasion de le dire, les frontières entre les deux pratiques ont tendance à s'estomper ce qui témoigne sans doute d'une confusion de plus en plus forte entre les deux fonctions.
  • Mieux, tous les éléments présentés plus haut sont «redocumentarisés», c'est à dire reformatés, catalogués à nouveau, manuellement ou automatiquement.
  • J'étais documenté, je suis redocumentarisé, c'est à dire que je suis entré dans un ordre documentaire qui, combinant données et métadonnées sur ma personne, peut faire apparaître un «moi documentaire» jusqu'ici impossible à observer.
  • N'oublions pas que les hommes ont externalisé leur mémoire pour pouvoir construire des connaissances en manipulant des objets porteurs de sens, les documents. Michel Serres, toujours optimiste, salue l'espace nouveau laissé à la création par l'allègement de notre mémoire. Le danger serait de retourner le raisonnement en se servant de ces mêmes objets pour nous manipuler. Michel Foucault, pessimiste, y trouverait sans doute confirmation de sa réflexion sur le pouvoir (1975).
peir ric

L'identitÉ numÉrique : de la citÉ À l'Écran. Quelques aspects de la reprÉsent... - 3 views

  • t, le net introduit quelques variables nouvelles à ce bavardage
  • plaçant le sujet parlant en situation de puissance inédite en autorisant les interactions au niveau mondial, sous forme synchrone ou asynchrone, et surtout en exposant médiatiquement aux yeux de tous les internautes le produit de ses échanges.
  • L’épouillage mutuel, ou grooming, représente en effet une activité essentielle du groupe à laquelle l’individu consacre une bonne partie de son temps et pour cause : il participe notamment au maintien de la hiérarchie et évite les conflits entre les membres, à travers un principe régulateur qui tient de "l’économie de service"
  • ...18 more annotations...
  • L’auteur fait l’hypothèse que le bavardage aurait permis à l’homme de gagner du temps en s’adonnant à d’autres activités simultanément, tout en pratiquant ces indispensables échanges sociaux.
  • le nombre de participants, et l’exposition médiatique décuplant le pouvoir du bavardage (pour un aperçu, voir Donald, 2007) ; la possibilité de clavarder avec de nombreux participants indépendamment et simultanément, en ouvrant plusieurs fenêtres de chat par exemple ; le décalage dans l’espace (à l’échelle planétaire) et dans le temps : même en cas d’interaction synchrone, les décalages horaires induisent que les interactants ne partagent pas une même référence temporelle, quand bien même ils sont connectés au "même moment".
  • Les communautés ainsi créées sur le web ont en commun de se retrouver sur des univers indépendants les uns des autres (jeux, actualité, loisirs, sphère professionnelle… déclinés en communautés d’opinions) où "chaque internaute a le sentiment d’être le point central autour duquel le reste évolue. C’est l’individualisme de réseau [qui] devient une forme de sociabilité sur Internet, et ceci n’est pas sans conséquences sur la vie concrète, réelle des individus."
  • Ces communautés localisées dans ces espaces identifiés et identifiants reposent, comme cela est le cas dans le monde réel, sur des praxis et des comportements langagiers à valeurs lectales.
  • (Dunbar estime qu’ils représentent les deux tiers de nos conversations)
  • e temps suspend son vol, mais jamais ne l’arrête. Madeleine Pastinelli (op. cité), qui a étudié de très près le comportement d’un chat québécois (le canal #amitie25-qc), souligne comment cet espace doit être occupé en permanence, quitte à parler même lorsque l’on a plus rien à dire, en guise de processus compensatoire de l’absence de coprésence physique.
  • Concrètement, sur le net et chez les observateurs, nous retrouvons cette figure du sujet : l’internaute n’a d’existence dans la communauté qu’en fonction de son activité, d’abord évaluée quantitativement (nombre de "posts", d’ "amis"…), en une "identité calculée" pour reprendre la terminologie de Fanny Georges (2009).
  • L’existence numérique est ainsi déterminée par l’exigence de la publicité de soi, qui suppose le partage d’un cadre de référence et d’un code commun de communication.
  • Patrick Chardenet (2004, p. 71)
  • L’auteur souligne ainsi que les différentes thématiques abordées dans les échanges s’effacent généralement derrière le travail de la relation. Ce travail relationnel explique également le recours à la citation des autres internautes, amplifié par le dispositif technologique qui permet de reproduire à l’identique tout ou partie d’un message.
  • La dimension interactionnelle semble donc être au cœur du dispositif avec quelques différences marquées entre bavardage et clavardage, dont la non moindre est l’absence de rencontre des corps.
  • Si les dynamiques de la communication en distance rapprochée sont ici largement amputées (odeur, contact épidermique…), celle-ci semble bien créer les conditions d’une communication proche, favorisant les registres intimistes tels qu’on peut les retrouver sur beaucoup de forums et sites (cela reste bien sûr une hypothèse).
  • la construction de l’autre dans l’espace du média est extrêmement générale et anonyme. En même temps, cet autre fait partie du quotidien : on converse tous les jours avec lui et l’on passe ensemble des heures sur le réseau. Avec les médias électroniques, il devient possible de vivre dans un monde à la fois d’abstraction et de proximité" (p. 212).
  • S’il n’est pas question de circonscrire en quelques lignes une définition de l’identité, nous pouvons toutefois rappeler sa triple dimension :
  • dimension personnelle, subjective, d’abord, résultant d’une construction visant un "effet" d’unité dans la complexe hétérogénéité de la personnalité, permettant l’identification à/de soi dans la permanence.
  • dimension interpersonnelle, ensuite, c’est-à-dire co-construite dans la relation à autrui,
  • dimension sociale, enfin, en référence aux statuts et rôles préparés dans la société.
  • Dans les lignes qui suivent, nous considérons l’identité comme le résultat de l’intime interaction de ces trois dimensions. Mais ce résultat n’est pas homogène : il dépend, par exemple, du contexte.
  •  
    Dans l'espace virtuel du web social, les dynamiques subjectives se travaillent entre identité civile et identité numérique. Cet article, après avoir explicité les grandes caractéristiques de l'interaction dans le web social, s'attache à présenter ces deux bornes du continuum identitaire sur le net. Ce cadre posé, l'auteur s'attache au personnage-écran, une forme extrême de la subjectivité numérique, construite entre liberté et contrainte du système.
Julien PIERRE

Philippe BRETON « l'utopie de la communication », La Découverte, 1992 - 0 views

  • la cybernétique donne priorité aux relations entre les choses
  • c’est la capacité + ou - grande des êtres à échanger des informations qui est au fondement de la cybernétique
  • l’homo comunicans que BRETON décrit comme « un être sans intériorité et sans corps, qui vit dans une société sans secret, un être tout entier tourné vers le social, qui n’existe qu’à travers l’information et l’échange, dans une société rendue transparente grâce aux nouvelles machines à communiquer »
  • ...3 more annotations...
  • Etre vivant équivaut à participer à un large système mondial de communication
  • L’individu y est vu comme un réacteur à l’information.
  • Intercommunication et calcul rationnel sont à la base du lien social.
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