Inutile de dire que la porte de communication fut plus ouverte que jamais, et qu'à toute heure du jour et de la nuit, la duchesse eut la disposition de la chambre sacrée. Le jour où elle avait quitté le lit, Luisa avait reçu une nouvelle lettre de Portici. Giovannina l'avait vue avec inquiétude prendre cette lettre. Puis elle avait attendu que la lecture en fut faite. Si cette lettre indiquait la lettre précédente, et si Luisa la réclamait, Giovannina cherchait cette lettre, la retrouvait intacte, et mettait son oubli sur le compte de la préoccupation que lui avait causée la maladie de sa maîtresse. Si Luisa ne la réclamait pas, Giovannina la conservait à tout hasard, comme un auxiliaire dans un sombre projet qu'elle n'avait pas encore mûri, mais qui déjà était en germe XCIV OU LE LECTEUR RENTRE DANS LA M.. sac de voyage longchamp pliage .136 Page 141 La SanFelice, Tome V dans son cerveau. Les événements suivaient leur cours. On connaît ces événements . nous les avons longuement racontés. La duchesse Fusco, lancée dans le parti patriote, avait rouvert ses salons et y recevait tous les hommes éminents et toutes les femmes distinguées de ce parti. Au nombre de ces femmes était Éléonore FonsecaPimentel, que nous allons bientôt voir, avec l'âme d'une femme et le courage d'un homme, se mêler aux événements politiques de son pays. sac longchamp pas cher Ces événements politiques avaient pris pour Luisa, qui, jusquelà, ne s'en était jamais préoccupée, une importance suprême. Si bien que fussent renseignés les familiers de la duchesse Fusco, il y avait toujours un point sur lequel Luisa était mieux renseignée qu'eux . c'était la marche des Français sur Naples. En effet, tous les trois ou quatre jours, elle savait précisément où étaient les républicains. Elle avait reçu aussi deux lettres du chevalier. Dans la première, où il lui annonçait son arrivée à bon port à Palerme, il lui exprimait tout son regret de ce que l'état orageux de la mer l'eût empêchée de s'embarquer avec lui . mais il ne lui disait point de venir le rejoindre. longchamp pas cher La lettre était tendre, calme et paternelle, comme toujours. Il était probable que le chevalier n'avait point entendu ou n'avait pas voulu entendre le dernier cri de désespoir jeté par Luisa. La seconde lettre contenait, sur la situation de la cour à Palerme, des détails que l'on trouvera dans la suite de notre récit. Mais, pas plus que la première, elle n'exprimait le désir de la voir quitter Naples. Au contraire, elle lui donnait des conseils sur la manière dont elle devait se conduire au milieu des crises politiques qui allaient agiter la capitale, et la prévenait que, par le même courrier, la maison Backer recevait avis de mettre à la disposition de la chevalière SanFelice les sommes dont elle pourrait avoir besoin. Le même jour, la lettre du chevalier à la main, André Backer, que Luisa n'avait point revu depuis le jour de sa visite à Caserte, se présentait à la maison du Palmier. Luisa le reçut avec la grâce sérieuse qui lui était habituelle, le remercia de son empressement, mais le prévint que, vivant trèsretirée, elle avait décidé de ne recevoir aucune visite pendant l'absence de son mari.
.136 Page 141 La SanFelice, Tome V dans son cerveau. Les événements suivaient leur cours. On connaît ces événements . nous les avons longuement racontés. La duchesse Fusco, lancée dans le parti patriote, avait rouvert ses salons et y recevait tous les hommes éminents et toutes les femmes distinguées de ce parti. Au nombre de ces femmes était Éléonore FonsecaPimentel, que nous allons bientôt voir, avec l'âme d'une femme et le courage d'un homme, se mêler aux événements politiques de son pays. sac longchamp pas cher Ces événements politiques avaient pris pour Luisa, qui, jusquelà, ne s'en était jamais préoccupée, une importance suprême. Si bien que fussent renseignés les familiers de la duchesse Fusco, il y avait toujours un point sur lequel Luisa était mieux renseignée qu'eux . c'était la marche des Français sur Naples. En effet, tous les trois ou quatre jours, elle savait précisément où étaient les républicains. Elle avait reçu aussi deux lettres du chevalier. Dans la première, où il lui annonçait son arrivée à bon port à Palerme, il lui exprimait tout son regret de ce que l'état orageux de la mer l'eût empêchée de s'embarquer avec lui . mais il ne lui disait point de venir le rejoindre. longchamp pas cher
La lettre était tendre, calme et paternelle, comme toujours. Il était probable que le chevalier n'avait point entendu ou n'avait pas voulu entendre le dernier cri de désespoir jeté par Luisa. La seconde lettre contenait, sur la situation de la cour à Palerme, des détails que l'on trouvera dans la suite de notre récit. Mais, pas plus que la première, elle n'exprimait le désir de la voir quitter Naples. Au contraire, elle lui donnait des conseils sur la manière dont elle devait se conduire au milieu des crises politiques qui allaient agiter la capitale, et la prévenait que, par le même courrier, la maison Backer recevait avis de mettre à la disposition de la chevalière SanFelice les sommes dont elle pourrait avoir besoin. Le même jour, la lettre du chevalier à la main, André Backer, que Luisa n'avait point revu depuis le jour de sa visite à Caserte, se présentait à la maison du Palmier. Luisa le reçut avec la grâce sérieuse qui lui était habituelle, le remercia de son empressement, mais le prévint que, vivant trèsretirée, elle avait décidé de ne recevoir aucune visite pendant l'absence de son mari.
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