Le lac Michigan étend à l'infini son bleu marine sans failles. Les parcs au nord ressemblent à des jardins privatifs. Le monde d'en bas paraît minuscule, étriqué. Au sud, seul le Loop se dresse en un tableau époustouflant. Rigueur des lignes, ordonnancement des immeubles, harmonie des couleurs que l'air cristallin renforce. Je m'étonne de tant de beauté due au seul pouvoir de l'homme, capable parfois d'un énigmatique dépassement de l'ordre naturel des choses. Retour sur le macadam où je me trouve plus à l'aise, levant les yeux vers le Hancock, aux façades d'un noir brutal, aux lignes s'effilant vers le haut, si haut que, paraphrasant Gertrude Stein, je me pose la question de savoir comment font ces gratte-ciel pour descendre ainsi du ciel. sac a main longchamp homme Le centre de Chicago exsude de cette puissance créatrice. Michigan Avenue, «The Magnificent Mile », épine dorsale entre le lac et la rivière que je traverse dans le flot des piétons, révèle ses enfilades d'immeubles d'une surprenante diversité. La plus symbolique, la Water Tower, échappe par miracle à l'incendie qui dévaste la cité en 1871. Mais aussitôt la ville renaît de ses cendres. Les habitants ont pris une décision sans appel que titre le Chicago Tribune : « Chicago ressuscitera. » Mythe qui préside à l'histoire de Chicago après 1871. De jeunes architectes venus de partout mettent leur énergie au service de la reconstruction. sac a main longchamp kate moss Vont naître ainsi les grands courants d'architecture sans qu'il y ait jamais véritablement d'école. Dehors, le soleil s'est déplacé. Il éclaire à présent en les rasant les façades à l'ouest de Michigan. Auréolées d'or, elles s'affichent Second Empire ou fantaisie vénitienne. Exubérantes, à l'image de l'InterContinental Art nouveau, dont la piscine rivaliserait avec celle du château Hearst de Citizen Kane. Ou intégralement de verre, comme l'Equitable Building, implanté sur le site où Jean-Baptiste du Sable, père fondateur de Chicago, établit en 1779 la première colonie. Ou impressionnante de blancheur, avec le Wrigley Building, une copie de la Giralda de Séville. sac a main longchamp occasion Enfin, celle de l'Auditorium Building, où se marient dessins naturalistes et lignes géométriques, une oeuvre de Louis Sullivan, poète romantique, inventeur du concept d'architecture organique, qui pendant longtemps a monopolisé la scène avant d'être éclipsé par Frank Lloyd Wright, le créateur des Prairies Houses au style sobre et horizontal. Retour sur Michigan où Frank Gehry s'est laissé porter par les mêmes exubérances, qui l'auréolèrent de gloire à Bilbao après la construction du musée Guggenheim. Ses volutes d'acier tourbillonnant dans l'espace constituent ici le pavillon de musique Jay Pritzker. En bordure du parc, le célèbre institut des Beaux-Arts. Dans son écrin Renaissance italienne, l'un des plus riches musées des Etats-Unis. Si l'art indien m'a fascinée par la beauté énigmatique de ses objets et sculptures, si les Picasso de 1901 m'ont surprise par le décalage entre les débuts hésitants et, deux ans plus tard, la période Bleue, les oeuvres les plus touchantes et les plus méconnues sont, au rez-de-chaussée, les toiles des peintres japonais de la première moitié du XXe siècle. Shin-ôhashi Bridge in Tokyo, de Kawase Hasui, d'une poésie astrale, l'une des oeuvres les plus abouties, mélange indicible de langueur et de mélancolie.
Le centre de Chicago exsude de cette puissance créatrice. Michigan Avenue, «The Magnificent Mile », épine dorsale entre le lac et la rivière que je traverse dans le flot des piétons, révèle ses enfilades d'immeubles d'une surprenante diversité. La plus symbolique, la Water Tower, échappe par miracle à l'incendie qui dévaste la cité en 1871. Mais aussitôt la ville renaît de ses cendres. Les habitants ont pris une décision sans appel que titre le Chicago Tribune : « Chicago ressuscitera. » Mythe qui préside à l'histoire de Chicago après 1871. De jeunes architectes venus de partout mettent leur énergie au service de la reconstruction. sac a main longchamp kate moss Vont naître ainsi les grands courants d'architecture sans qu'il y ait jamais véritablement d'école. Dehors, le soleil s'est déplacé. Il éclaire à présent en les rasant les façades à l'ouest de Michigan. Auréolées d'or, elles s'affichent Second Empire ou fantaisie vénitienne. Exubérantes, à l'image de l'InterContinental Art nouveau, dont la piscine rivaliserait avec celle du château Hearst de Citizen Kane. Ou intégralement de verre, comme l'Equitable Building, implanté sur le site où Jean-Baptiste du Sable, père fondateur de Chicago, établit en 1779 la première colonie. Ou impressionnante de blancheur, avec le Wrigley Building, une copie de la Giralda de Séville. sac a main longchamp occasion
Enfin, celle de l'Auditorium Building, où se marient dessins naturalistes et lignes géométriques, une oeuvre de Louis Sullivan, poète romantique, inventeur du concept d'architecture organique, qui pendant longtemps a monopolisé la scène avant d'être éclipsé par Frank Lloyd Wright, le créateur des Prairies Houses au style sobre et horizontal. Retour sur Michigan où Frank Gehry s'est laissé porter par les mêmes exubérances, qui l'auréolèrent de gloire à Bilbao après la construction du musée Guggenheim. Ses volutes d'acier tourbillonnant dans l'espace constituent ici le pavillon de musique Jay Pritzker. En bordure du parc, le célèbre institut des Beaux-Arts. Dans son écrin Renaissance italienne, l'un des plus riches musées des Etats-Unis. Si l'art indien m'a fascinée par la beauté énigmatique de ses objets et sculptures, si les Picasso de 1901 m'ont surprise par le décalage entre les débuts hésitants et, deux ans plus tard, la période Bleue, les oeuvres les plus touchantes et les plus méconnues sont, au rez-de-chaussée, les toiles des peintres japonais de la première moitié du XXe siècle. Shin-ôhashi Bridge in Tokyo, de Kawase Hasui, d'une poésie astrale, l'une des oeuvres les plus abouties, mélange indicible de langueur et de mélancolie.
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