Quant à l'affaire la plus récente, celle du désamiantage du Clemenceau, l'opinion commence à s'apercevoir qu'elle a été montée de toutes pièces par quelques ONG dépourvues de toute légitimité représentative, assez fortes pour avoir troublé le Conseil d'Etat et bourrées d'une idéologie aussi dangereuse que l'amiante. Leur véritable but n'était pas la protection des ateliers indiens concernés, dont on découvre un peu tard qu'ils étaient mieux équipés que les nôtres pour conduire cette opération. Leur but était l'affaiblissement de l'exécutif. La Ve République ne meurt pas d'être obsolète, mais de ne plus guère être respectée ni dans la lettre ni dans l'esprit.(1) Pour sortir des sentiers battus, voir le remarquable essai de Renaud Dehousse, La Fin de l'Europe, chez Flammarion. Voir également le dernier dossier, original et courageux, consacré au sujet par la Lettre d'Ilissos, notamment l'entretien avec Gérard Montassier, n° 36, février 2006, illissos@wanadoo.fr La mesure, l'impartialité, la juste appréciation des faits, sont des arts difficiles, et leur exercice est délicat.polo ralph lauren prix Même le plus parfait professionnalisme et la meilleure volonté auront parfois du mal à le maîtriser.Les magistrats en savent quelque chose, qui, au quotidien, s'efforcent de rendre la justice en s'astreignant à ces exigences.Mais voici que s'impose alors aussitôt à eux une autre obligation, tout aussi impérieuse, qui consiste à convaincre les justiciables que leur cause a été justement pesée. Car, comme le dit l'adage de droit anglais, «Justice must not only be done, it must also be seen to be done» («Il ne faut pas seulement que la justice soit rendue, il faut aussi qu'elle donne l'apparence d'être rendue.»).La justice doit en effet être impartiale, mais également donner l'impression qu'elle est rendue avec impartialité. Cette difficulté, la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire d'Outreau est en train de s'y confronter.ralph lauren black labelEt il n'est pas certain qu'elle soit, dans l'immédiat, parvenue à la dépasser.Avec le recul qu'elle impose, la rediffusion des enregistrements des auditions successives réalisées par la commission apporte en effet un éclairage différent, et une mise à distance très utile et riche d'enseignements pour ceux qui en sont les acteurs.Que nous révèle cette vision «à froid» ? Que certaines questions peuvent ne pas présenter toujours l'apparence de l'impartialité ou de la neutralité, mais sont interprétées comme contenant des jugements de valeur, ou comme étant des questions «fermées». Dans sa très grande majorité, le corps judiciaire s'en est ému et l'a fait savoir, sous forme de pétition d'abord, par voie syndicale ensuite.Il serait par trop simpliste d'écarter cette réaction, en la qualifiant de «corporatiste» pour la décrédibiliser. La simple objectivité impose, à nous membres de la commission, de reconnaître que, même si notre intention n'a jamais été d'accuser, mais simplement de rechercher, si notre impartialité est mise en doute, nous devons nécessairement en tenir compte.C'est une loi d'airain que devraient connaître tous les magistrats : il ne faut pas rajouter de l'humiliation aux situations humiliantes.ralph lauren sport Or en l'espèce, toute la magistrature est profondément blessée par le désastre judiciaire de «l'affaire d'Outreau», et elle vit encore plus difficilement le traitement médiatique, avec tout ce qu'il suppose de déformant, du travail de notre commission.La démocratie repose sur les trois piliers que sont le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, et l'autorité judiciaire. Et si, chacun à sa place, doit jouer son rôle de contre-pouvoir des deux autres, aucun ne doit prêter le soupçon de vouloir les fragiliser. Les rapports entre la justice et le politique sont déjà suffisamment mauvais, et il ne faut pas, comme on commence à l'entendre çà et là, que la commission parlementaire puisse être soupçonnée de «solder les comptes des années Thierry Jean-Pierre».Il est donc urgent de calmer le jeu, et de se concentrer sur l'essentiel : donner à la justice les moyens de ses missions. Ce n'est que l'objet de cette commission, mais c'est tout son sens.Il serait trop fastidieux, et surtout bien vain, de rechercher des coupables aux maux dont souffre la justice.
Même le plus parfait professionnalisme et la meilleure volonté auront parfois du mal à le maîtriser.Les magistrats en savent quelque chose, qui, au quotidien, s'efforcent de rendre la justice en s'astreignant à ces exigences.Mais voici que s'impose alors aussitôt à eux une autre obligation, tout aussi impérieuse, qui consiste à convaincre les justiciables que leur cause a été justement pesée. Car, comme le dit l'adage de droit anglais, «Justice must not only be done, it must also be seen to be done» («Il ne faut pas seulement que la justice soit rendue, il faut aussi qu'elle donne l'apparence d'être rendue.»).La justice doit en effet être impartiale, mais également donner l'impression qu'elle est rendue avec impartialité. Cette difficulté, la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire d'Outreau est en train de s'y confronter. ralph lauren black label Et il n'est pas certain qu'elle soit, dans l'immédiat, parvenue à la dépasser.Avec le recul qu'elle impose, la rediffusion des enregistrements des auditions successives réalisées par la commission apporte en effet un éclairage différent, et une mise à distance très utile et riche d'enseignements pour ceux qui en sont les acteurs.Que nous révèle cette vision «à froid» ? Que certaines questions peuvent ne pas présenter toujours l'apparence de l'impartialité ou de la neutralité, mais sont interprétées comme contenant des jugements de valeur, ou comme étant des questions «fermées». Dans sa très grande majorité, le corps judiciaire s'en est ému et l'a fait savoir, sous forme de pétition d'abord, par voie syndicale ensuite.Il serait par trop simpliste d'écarter cette réaction, en la qualifiant de «corporatiste» pour la décrédibiliser. La simple objectivité impose, à nous membres de la commission, de reconnaître que, même si notre intention n'a jamais été d'accuser, mais simplement de rechercher, si notre impartialité est mise en doute, nous devons nécessairement en tenir compte.C'est une loi d'airain que devraient connaître tous les magistrats : il ne faut pas rajouter de l'humiliation aux situations humiliantes. ralph lauren sport
Or en l'espèce, toute la magistrature est profondément blessée par le désastre judiciaire de «l'affaire d'Outreau», et elle vit encore plus difficilement le traitement médiatique, avec tout ce qu'il suppose de déformant, du travail de notre commission.La démocratie repose sur les trois piliers que sont le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, et l'autorité judiciaire. Et si, chacun à sa place, doit jouer son rôle de contre-pouvoir des deux autres, aucun ne doit prêter le soupçon de vouloir les fragiliser. Les rapports entre la justice et le politique sont déjà suffisamment mauvais, et il ne faut pas, comme on commence à l'entendre çà et là, que la commission parlementaire puisse être soupçonnée de «solder les comptes des années Thierry Jean-Pierre».Il est donc urgent de calmer le jeu, et de se concentrer sur l'essentiel : donner à la justice les moyens de ses missions. Ce n'est que l'objet de cette commission, mais c'est tout son sens.Il serait trop fastidieux, et surtout bien vain, de rechercher des coupables aux maux dont souffre la justice.
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