Les bureaux de Bernard Stiegler font face au Centre Pompidou, sous les toits de Paris. C'est pour son célèbre voisin que le philosophe a fondé l'Institut de recherche et d'innovation (IRI), afin d'« anticiper les mutations de l'offre et de la consommation culturelle permises par les nouvelles technologies numériques ». Mais dans l'esprit de l'enseignant-auteur-chef d'entreprise, tout est lié : culture, consommation, technique, travail, politique. Pour lui, le modèle consumériste se meurt, comme celui du progrès permanent. Tout s'automatise. L'intérêt économique ne peut plus être le seul poursuivi. Il faut réhabiliter le savoir, la connaissance, la créativité. Comment ? En développant une « économie de la contribution », qui révolutionne la manière de travailler.