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"Dès le début de son pontificat, le pape François a beaucoup insisté sur sa qualité d'évêque de Rome. Certains ont cru voir là une volonté de restreindre l'autorité de la papauté, en vue d'un exercice plus modeste de la primauté. Si cet exercice peut connaître à travers l'histoire diverses variations de modalités, il n'en demeure pas moins irréductiblement lié au charisme pétrinien qui ne cesse d'assurer l'unité de l'Église dans le temps. François, comme ses prédécesseurs, reçoit ce charisme parce qu'il a la charge du siège de Rome. Le langage de François est donc d'une exactitude théologique scrupuleuse. C'est parce qu'il est évêque de Rome qu'il est pape, c'est-à-dire investi d'une mission universelle. Il n'est pas un «  super-évêque  », il est le premier des évêques. Son enracinement romain a des conséquences fondamentales et inaliénables. Ainsi les cardinaux qui l'ont élu sont eux-mêmes symboliquement intégrés dans l'Église particulière de Rome. D'une façon imagée, François dit qu'ils sont «  les prêtres du pape  ». C'est une façon de préciser que, représentant la diversité des Églises locales, ils n'en assument pas moins la fonction d'électeurs dans le cadre de l'Église particulière fondée par les apôtres Pierre et Paul."

"Les Nations Unies hisseront pour la première fois le drapeau du Saint-Siège dans la matinée du 25 septembre pour saluer l'arrivée du Pape François. La décision a été prise après des consultations avec le Saint-Siège. D'un commun accord, les deux parties ont décidé qu'il n'y aurait pas de cérémonie officielle à cette occasion. Depuis 1929, le drapeau du Saint-Siège est composé de deux bandes verticales, une jaune et une blanche. Sur la partie blanche sont représentées deux clés croisées, une dorée et une argentée, tenues ensemble par un cordon rouge et surmontées d'une tiare avec une croix au sommet. Les clés et la tiare sont les symboles traditionnels de la papauté. Il y a une dizaine de jours, l'assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution autorisant les Etats non membres observateurs, y compris le Saint-Siège, à hisser leurs drapeaux dans l'enceinte des Nations Unies. L'adoption du texte a été saluée par des applaudissements nourris au sein de l'Assemblée. Proposée par la Palestine, cette résolution bouleverse une pratique établie. Parmi les pays qui ont voté contre figurent l'Australie, le Canada, les Etats Unis et Israël. "

"Ce n'est pas à Rome, mais à Bangui que s'est ouverte dimanche l'Année sainte décrétée par le pape François. Plus qu'un symbole, si l'on se souvient que l'institution de l'Année sainte, en 1 300 fut un moyen pour la papauté de mettre Rome au centre du catholicisme. Quand le pape Boniface VIII institua le premier jubilé de l'Église catholique, plus de 200 000 pèlerins affluèrent en effet dans la Ville éternelle. Et la pression fut telle que les papes ont été contraints à proclamer des Années saintes de manière de plus en plus serrées : tous les cent ans, puis tous les cinquante, puis tous les vingt-cinq ans…"

"Alors que le pape François célébrera le 13 mars 2023 le dixième anniversaire de son élection, le directeur de l'Observatoire de géopolitique des religions, le politiste François Mabille revient sur les grandes orientations de son pontificat et l'avenir de la papauté."

"De Clovis à nos jours, les relations entre la France et la papauté n'ont jamais été un long fleuve tranquille. Malgré un réel attachement mutuel."

"L'Église célèbre ce 13 mai la fête de Notre-Dame de Fatima. Plusieurs Papes se sont rendus au sanctuaire marial du Portugal, témoignant ainsi d'une étroite connexion entre ce lieu et les successeurs de Pierre."

"Pour François Mabille, professeur de sciences politiques la récente dénonciation par le Vatican de la doctrine catholique ayant justifié la colonisation des terres indigènes en Amérique témoigne de la « sensibilité » du pape François sur ces questions mémorielles. Mais aussi de la nécessité pour l'Église catholique de faire face à son action passée."

"Une OGN américaine craint que l'élection de l'Italien Pietro Parolin ou du Philippin Luis Antonio Tagle enterre la lutte contre les violences sexuelles."

"Le pape prendra, dimanche, ses quartiers d'été à la résidence de Castel Gandolfo, délaissée par son prédécesseur. Un signe de sa volonté d'apaiser une curie romaine que François avait braquée par des décisions perçues comme unilatérales et des prises de parole vécues comme hostiles."