L'Université « de masse » uniforme, née du baby-boom, doit laisser place à des universités différenciées, complémentaires, regroupées et mises en concurrence par une évaluation systématique. Elles devront être regroupées pour parvenir à une vraie dimension internationale. Il est temps d'en finir avec la confusion entre aménagement du territoire et politique universitaire.La question de l'autonomie passe surtout par les modalités de financement. Beaucoup de présidents d'université réclament une augmentation relative des droits d'inscription des étudiants, qui sont les plus bas d'Europe. On pourrait, là encore, diversifier les frais de scolarité en fonction de l'avancement de l'étudiant dans ses études, système qui s'accompagnerait de prêt garanti par l'État, remboursable après l'obtention d'un contrat de travail stabilisé.Le système devrait permettre à chacun de surmonter les inégalités liées à l'origine sociale, en améliorant la qualité de vie des milieux universitaires dont le niveau se dégrade à tout point de vue et surtout dans le domaine du logement. saclongchamppascherMais nous serions loin du compte si l'on devait se limiter à l'augmentation de politiques déjà existantes. Nous ne pourrons pas longtemps faire peser sur l'État seul, l'ensemble du poids financier des universités pour parvenir à un rang compétitif. Les collectivités territoriales ne doivent plus se contenter de financer des locaux universitaires éparpillés sur le territoire national, et doivent être associées à la diversité des cursus universitaires, ce qui n'entame en rien la question « théologique » du diplôme national.Il faudra intégrer bien sûr massivement le secteur économique privé et associatif à la refondation des universités. Des structures académiques pourraient collecter et récupérer une part des taxes professionnelles et d'apprentissage entre autres, une politique de défiscalisation devant se généraliser. En contrepartie, le secteur économique devra devenir un acteur à part entière, à l'instar de l'État et des collectivités territoriales. Le financement diversifié et multiple reste encore la meilleure garantie d'une autonomie. vente longchamp Faut-il avoir peur de débattre de ces questions lors de la grande échéance politique de 2007 ? Devons-nous continuer à pratiquer la politique de l'autruche devant des faits probants de l'affaiblissement de nos structures universitaires ? À l'évidence les Français ont besoin de changements qui ne se borneraient pas à des discours et des réformettes. Demain l'économie du savoir dominera la France et le monde, peut-on imaginer que l'Université soit absente de ce changement de société ?Député (UMP) de Paris, Délégué général chargé de la Recherche et de l'Université à l'UMP.<p>« L'Université<p> « de masse », uniforme, née du baby-boom, doit laisser place à des universités mises en concurrence par une évaluation systématique ».LA SERBIE ne s'est toujours pas remise de la mort, en mars 2003, de Zoran Djindjic, son dernier homme politique capable de prendre des décisions courageuses. Avant d'être assassiné par des barbouzes nostalgiques de l'ère Milosevic, l'ancien premier ministre confiait en privé qu'il fallait rapidement négocier une partition du Kosovo, avant qu'il ne soit trop tard. Il est aujourd'hui sans doute trop tard.Province de Serbie administrée par l'ONU depuis 1999, le Kosovo est peuplé à plus de 90% d'Albanais, qui ne partagent avec les Serbes ni la langue ni la religion et qui réclament ouvertement leur indépendance depuis 1991. http://www.francecbd.fr/En mars 1998 émergea une guérilla albanaise séparatiste, que Belgrade entreprit de mater. Les États-Unis et la Grande-Bretagne dénoncèrent très tôt la répression, avant d'être suivis plus ou moins chaudement par les autres pays membres de l'Otan. De mars à juin 1999, l'Otan bombarda la Serbie, pour l'obliger à lâcher prise sur le Kosovo.Sur le ferme conseil de son «allié» russe, le président serbe Milosevic accepta finalement de retirer ses forces de police du Kosovo, en échange d'une résolution de l'ONU réitérant l'appartenance de la province à la Serbie. Les forces de l'Otan prirent alors possession du territoire, qui passa sous l'autorité d'un administrateur civil nommé par l'ONU. La communauté internationale se montra ensuite incapable de réaliser le «Kosovo multiethnique et pacifié», promis par le président américain Bill Clinton.<p>Pour fuir les assassinats et les enlèvements (plus d'un millier depuis que l'Otan assure la police du territoire), les civils serbes ont quitté la province ou se sont réfugiés dans des enclaves.
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