suite. Cet épisode suit la détérioration des rapports au sein de l'usine qu'on vient de décrire (voir notamment les tensions entre professions que le gaspillage de matériaux et la question des licenciements ont suscitées). L'activité du conseil d'administration, avec sa formule ?participative? héritée de l'après-guerre et maintenue dans la plupart des entreprises du groupe IRI [56] [56] Au lendemain de la guerre, aussi les repr233;sentants des...suite, avait jusque-là échappé aux polémiques internes dont le conseil de gestion s'était fait, de fa?on naturelle, le vecteur. Ce dernier tombera sous le poids de ces mêmes polémiques. vanessa bruno pas cher 2014 39 Toléré, parfois complètement ignoré par la direction générale, notamment après 1948, le r?le du conseil de gestion est de plus en plus mis en cause du point de vue juridique ainsi que sa capacité de fournir une consultation valable pour la résolution des problèmes d'organisation industrielle. L'introduction de nombreuses ?bo?tes aux lettres? dans les différents départements de l'usine afin de recueillir les suggestions techniques des travailleurs fait partie de ce projet de destitution des fonctions de représentativité du conseil de gestion que la direction poursuit avec ténacité. Il mise sur la singularisation des contributions ouvrières à l'amélioration de la gestion du cycle de production dans un contexte où les conditions ayant assuré le compromis social d'après-guerre ne sont plus réunies [57] [57] ISEC, III, Alfa Romeo, Fondo consiglio di gestione, b. ...suite. Chaussures moncler soldes 40 Cette attitude de la direction va de pair avec le désengagement des forces politiques qui, sous la pression d'une situation politique exacerbée par les conséquences de la ?guerre froide?, ne semblent plus croire à un tel instrument de gestion partagée du travail industriel, et se concentrent en revanche sur les formes traditionnelles de lutte syndicale. La convergence d'intérêts qui, au lendemain de la guerre, avait rassemblé les partenaires sociaux et les différentes couches professionnelles de l'usine autour de l'opportunité de donner lieu à l'expérience du conseil de gestion, sert à justifier, quelques années plus tard, l'effacement de cette même expérience. Ainsi, dans le cadre du retour du conflit social le plus aigu, Alfa Romeo et son projet de démocratie industrielle font figure de victimes illustres."ve, du moins immédiate de ces textes frondeurs considérés donc comme des textes d'opinion capables de donner prise à l'historien dans sa reconstitution du débat politique public de cette époque. S'il concède à Christian Jouhaud la possibilité d'une finalité manipulatrice des Mazarinades, à défaut de relever pleinement de la propagande, c'est cependant pour une chronologie précise - la Fronde des Princes - dans laquelle même il relève qu'au plus fort de l'engagement partisan, soit l'année 1652, plus de la moitié des libelles ne se réclame d'aucun parti.2 Ses positions méthodologiques et critiques ainsi établies, il peut mener alors son étude en trois parties inégales, la première s'attachant à l'analyse des ?courants de pensée politique?, la seconde aux manifestations des ?problèmes économiques et [des] questions fiscales? et aux réponses alors proposées, la dernière s'employant à la mise en évidence, à partir de ces textes, des ?structures et [des] mentalités sociales? de la France du milieu du XVIIe siècle. Dans ce large panorama qui embrasse le portrait d'une société partant du roi jusqu'au ?menu peuple? parisien et aux paysans en passant par les ?Grands?, le clergé, le parlement, la reine ou encore ?le bon duc Gaston?, l'auteur examine les principaux thèmes présentés, discutés et argumentés dans ces documents comme la question de la constitutionnalité de la régence, celle de la légitimité du ministériat ou encore le problème de la nature et des ambitions de la puissance royale. Survetement lacoste pas cher En soulignant l'attachement quasi unanime des Fran?ais au régime monarchique et à ses lois coutumières, comme l'illustrent en particulier l'effroi manifesté à la nouvelle de la décapitation de Charles Ier d'Angleterre et la très grande marginalité d'un courant républicain incarné notamment par le polygraphe Fran?ois Davant, Hubert Carrier propose de comprendre la Fronde comme la réponse de la nation à la doctrine nouvelle de l'absolutisme qu'elle rejette comme fondamentalement étrangère à ses traditions, à ses m?urs et à son esprit.3 On ne saurait reprocher à l'auteur quelques lacunes ou imprécisions tant sa connaissance de ces textes relève de l'érudition?; cependant, on regrettera que la méthode critique employée tienne si peu compte des travaux contradictoires sur des problèmes aussi essentiels que la finalité des textes mobilisés dont la valeur instrumentale compte probablement autant, sinon beaucoup plus, que l'intérêt documentaire. En outre, si l'auteur s'emploie à dépoussiérer quelques mythes tenaces comme la nullité politique de Gaston d'Orléans, sa pratique des textes enferme leur sens sur eux-mêmes ne permettant pas ainsi de comprendre, par exemple, que le radicalisme de l'Ormée bordelaise est certainement moins l'expression d'un républicanisme ?moderne? que la réaction de défense d'un idéal politique urbain communautaire agressé extérieurement par l'absolutisme et fragilisé intérieurement par les divisions de la société bourgeoise et de la représentation civique. Livre important pour la diversité des thèmes abordés, l'étude d'Hubert Carrier participe toutefois d'un débat historiographique et méthodologique dont revient au lecteur la charge de compléter l'approche critique.4 Yann LignereuxLaurence CROCQ (éd.), Le prince, la ville et le bourgeois (XIVe-XVIIIe siècles), Paris, Nolin, 2004, 241 p.5 Ce recueil de douze communications (quatre sur le Moyen ?ge, deux sur le Nouveau Monde, six sur Paris et les provinces fran?aises) correspond à la publication de trois demi-journées d'études organisées par le Centre d'histoire sociale et culturelle de l'Occident de l'université de Nanterre.
started by owen11158 on 22 Nov 14
39 Toléré, parfois complètement ignoré par la direction générale, notamment après 1948, le r?le du conseil de gestion est de plus en plus mis en cause du point de vue juridique ainsi que sa capacité de fournir une consultation valable pour la résolution des problèmes d'organisation industrielle. L'introduction de nombreuses ?bo?tes aux lettres? dans les différents départements de l'usine afin de recueillir les suggestions techniques des travailleurs fait partie de ce projet de destitution des fonctions de représentativité du conseil de gestion que la direction poursuit avec ténacité. Il mise sur la singularisation des contributions ouvrières à l'amélioration de la gestion du cycle de production dans un contexte où les conditions ayant assuré le compromis social d'après-guerre ne sont plus réunies [57] [57] ISEC, III, Alfa Romeo, Fondo consiglio di gestione, b. ...suite. Chaussures moncler soldes 40 Cette attitude de la direction va de pair avec le désengagement des forces politiques qui, sous la pression d'une situation politique exacerbée par les conséquences de la ?guerre froide?, ne semblent plus croire à un tel instrument de gestion partagée du travail industriel, et se concentrent en revanche sur les formes traditionnelles de lutte syndicale. La convergence d'intérêts qui, au lendemain de la guerre, avait rassemblé les partenaires sociaux et les différentes couches professionnelles de l'usine autour de l'opportunité de donner lieu à l'expérience du conseil de gestion, sert à justifier, quelques années plus tard, l'effacement de cette même expérience. Ainsi, dans le cadre du retour du conflit social le plus aigu, Alfa Romeo et son projet de démocratie industrielle font figure de victimes illustres."ve, du moins immédiate de ces textes frondeurs considérés donc comme des textes d'opinion capables de donner prise à l'historien dans sa reconstitution du débat politique public de cette époque. S'il concède à Christian Jouhaud la possibilité d'une finalité manipulatrice des Mazarinades, à défaut de relever pleinement de la propagande, c'est cependant pour une chronologie précise - la Fronde des Princes - dans laquelle même il relève qu'au plus fort de l'engagement partisan, soit l'année 1652, plus de la moitié des libelles ne se réclame d'aucun parti.2 Ses positions méthodologiques et critiques ainsi établies, il peut mener alors son étude en trois parties inégales, la première s'attachant à l'analyse des ?courants de pensée politique?, la seconde aux manifestations des ?problèmes économiques et [des] questions fiscales? et aux réponses alors proposées, la dernière s'employant à la mise en évidence, à partir de ces textes, des ?structures et [des] mentalités sociales? de la France du milieu du XVIIe siècle. Dans ce large panorama qui embrasse le portrait d'une société partant du roi jusqu'au ?menu peuple? parisien et aux paysans en passant par les ?Grands?, le clergé, le parlement, la reine ou encore ?le bon duc Gaston?, l'auteur examine les principaux thèmes présentés, discutés et argumentés dans ces documents comme la question de la constitutionnalité de la régence, celle de la légitimité du ministériat ou encore le problème de la nature et des ambitions de la puissance royale. Survetement lacoste pas cher
En soulignant l'attachement quasi unanime des Fran?ais au régime monarchique et à ses lois coutumières, comme l'illustrent en particulier l'effroi manifesté à la nouvelle de la décapitation de Charles Ier d'Angleterre et la très grande marginalité d'un courant républicain incarné notamment par le polygraphe Fran?ois Davant, Hubert Carrier propose de comprendre la Fronde comme la réponse de la nation à la doctrine nouvelle de l'absolutisme qu'elle rejette comme fondamentalement étrangère à ses traditions, à ses m?urs et à son esprit.3 On ne saurait reprocher à l'auteur quelques lacunes ou imprécisions tant sa connaissance de ces textes relève de l'érudition?; cependant, on regrettera que la méthode critique employée tienne si peu compte des travaux contradictoires sur des problèmes aussi essentiels que la finalité des textes mobilisés dont la valeur instrumentale compte probablement autant, sinon beaucoup plus, que l'intérêt documentaire. En outre, si l'auteur s'emploie à dépoussiérer quelques mythes tenaces comme la nullité politique de Gaston d'Orléans, sa pratique des textes enferme leur sens sur eux-mêmes ne permettant pas ainsi de comprendre, par exemple, que le radicalisme de l'Ormée bordelaise est certainement moins l'expression d'un républicanisme ?moderne? que la réaction de défense d'un idéal politique urbain communautaire agressé extérieurement par l'absolutisme et fragilisé intérieurement par les divisions de la société bourgeoise et de la représentation civique. Livre important pour la diversité des thèmes abordés, l'étude d'Hubert Carrier participe toutefois d'un débat historiographique et méthodologique dont revient au lecteur la charge de compléter l'approche critique.4 Yann LignereuxLaurence CROCQ (éd.), Le prince, la ville et le bourgeois (XIVe-XVIIIe siècles), Paris, Nolin, 2004, 241 p.5 Ce recueil de douze communications (quatre sur le Moyen ?ge, deux sur le Nouveau Monde, six sur Paris et les provinces fran?aises) correspond à la publication de trois demi-journées d'études organisées par le Centre d'histoire sociale et culturelle de l'Occident de l'université de Nanterre.