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  #1 xblack147 on 08 Nov 14

   

  13 Larticle de Léonard Laborie éclaire limportance de cette dimension pour le réseau postal. Dans un processus complexe où des acteurs très différents, mus par des logiques parfois contrastées, sont amenés à collaborer, appara?t non seulement une nouvelle organisation de la tarification mais laffirmation dune nouvelle conception du territoire. Le tarif postal unique est en quelque sorte le premier phénomène de déterritorialisation du transfert dinformation. Si la distance évaluée en temps ne peut en effet encore être gommée, la dimension financière de léloignement dispara?t avec ladoption de ce tarif.14 Linstauration dun tarif uniforme sur lensemble du territoire national peut ainsi être considérée à la fois comme une innovation commerciale, comme une innovation dorganisation mais également comme une nouvelle donne politique. Sa mise en place met en lumière des lignes daffrontement et des temporalités qui révèlent toute la richesse des enjeux concernés. Cest tout dabord la mise en évidence de logiques spatiales concurrentes, structurées selon les intérêts des acteurs, qui soutiennent ou sopposent à luniformisation du tarif. sac longchamp pas cher
  Cest ensuite, lentement, laffirmation dune tendance, comme une plus forte pente, qui impose lidée de luniformisation, une fois le processus du tarif national unique enclenché. Le principe étant acquis, il semble en effet logique pour certains de le voir saffranchir des frontières nationales et de lassocier à la construction dun espace européen moins cloisonné. Enfin, il résulte du jeu contradictoire de ces concurrences et tendances comme un compromis entre ceux qui plaidaient pour une uniformité absolue, voire pour la gratuité (comme si lespace nexistait plus) et ceux - ladministration fran?aise surtout -, qui désiraient que le critère spatial conservat toute sa validité.15 Lembo?tement des enjeux, qui transcende ou démultiplie les rigidités ou les potentialités de nouvelles logiques techniques, se retrouve dans létude proposée par Valérie Schafer. Laffrontement entre les conceptions des ?informaticiens? et des ?télécommunicants? concernant la manière dorganiser les réseaux déchange de données a été un moment clef de lhistoire de linformation et de la communication pour la France du dernier XXe siècle. Le choix dune norme dans ce domaine essentiel impliquait en effet les entreprises et administrations concernées, mais, savérait de manière plus large déterminant pour lapparition dun réseau informatique fran?ais, voire même européen, comparable à ce que les Américains étaient en train de réaliser avec Arpanet. La logique dun opérateur, la Direction Générale des Télécommunications, engagé de surcro?t dans un programme de politique industrielle ambitieux, se heurta à celle des informaticiens plus concernés par le point de vue des utilisateurs de ce futur réseau. trench burberry femme pas cher Larticle montre parfaitement comment les logiques respectives, fondées sur des arguments très solides, savèrent, en ce temps et en ce lieu, incompatibles. Il met en lumière également lélaboration des discours des parties prenantes, avec leur part darguments déloyaux, de fausses rationalités et dobjectivité partisane… Ces lignes daffrontement déterminent des territoires au sens métaphorique mais génèrent aussi, sur le long terme une territorialisation des modèles de réseau extrêmement concrète, qui opposera lEurope et les états-Unis.16 Létude dYves Bouvier aborde la notion de territoire de manière plus directe avec lhistoire dune région agricole, le Trégor, qui se métamorphose en lespace de quelques années en un centre de haute technologie consacré aux télécommunications. Pierre Marzin né à Lannion en 1905, sera le grand artisan de cette improbable histoire qui verra des centres de recherche des plus grandes entreprises ?high-tech? mondiales fleurir là où ne croissaient jusqualors quajoncs et genets. Volonté dun homme fidèle à sa région, mobilisation de réseaux politiques, René Pléven, ancien Président du Conseil des Ministres et Président du Conseil général des C?tes du Nord de 1948 à 1976, habileté pour saisir une opportunité exceptionnelle, en loccurrence la ?décentralisation?… On retrouve les ingrédients les plus classiques dune décision dinvestissement public, ?orientée? par un lobbying intelligent. Lhistoire de Lannion dépasse pourtant très largement les cadres dun tel modèle. Limpulsion donnée par limplantation du CNET au début des années 1960 a en effet radicalement transformé ce pays breton, au point que lon peut évoquer une véritable rencontre entre un territoire et une vocation, celle des hautes technologies. doudoune lacoste pas cher
  La dynamique a en effet survécu à la retraite de son inspirateur. La région sest mobilisée pour attirer les investissements, former les hommes, équiper le territoire avec pour volonté de transformer ce qui naurait pu être quune extraordinaire parenthèse en réalité ample et durable.17 Trois échelles daction se sont succédé dans la construction de cet espace industriel?: le cadre national pour le projet initial de décentralisation et la politique volontariste dinnovation dans le domaine de la téléphonie, le cadre régional pour le traitement social de la crise et la mise en ?uvre dinitiatives en faveur des PME, le cadre international pour linsertion dans lespace mondial de la recherche. Plus quune succession, cest une accumulation de générations dentreprises et de technologies qui densifia lespace industriel en multipliant les intervenants, les interlocuteurs, les financements. Bénéficiant toujours dune forte attractivité touristique, le Trégor reste, en ce qui concerne les activités industrielles, singulièrement marqué par la mono-industrie des télécommunications. En quarante ans, celle-ci na pas disparu mais elle sest considérablement complexifiée et a pu, se faisant, se pérenniser.18 Les logiques socio-spatiales qui conduisent Paris à être le berceau de l ?automobilisme naissant? sont bien décrites et mises en perspective par Mathieu Flonneau

   

  <div class="cArrow"> </div><div class="cContentInner">13 Larticle de Léonard Laborie éclaire limportance de cette dimension pour le réseau postal. Dans un processus complexe où des acteurs très différents, mus par des logiques parfois contrastées, sont amenés à collaborer, appara?t non seulement une nouvelle organisation de la tarification mais laffirmation dune nouvelle conception du territoire. Le tarif postal unique est en quelque sorte le premier phénomène de déterritorialisation du transfert dinformation. Si la distance évaluée en temps ne peut en effet encore être gommée, la dimension financière de léloignement dispara?t avec ladoption de ce tarif.14 Linstauration dun tarif uniforme sur lensemble du territoire national peut ainsi être considérée à la fois comme une innovation commerciale, comme une innovation dorganisation mais également comme une nouvelle donne politique. Sa mise en place met en lumière des lignes daffrontement et des temporalités qui révèlent toute la richesse des enjeux concernés. Cest tout dabord la mise en évidence de logiques spatiales concurrentes, structurées selon les intérêts des acteurs, qui soutiennent ou sopposent à luniformisation du tarif. <a title="sac longchamp pas cher" rel="nofollow" href="http://www.lesjeuxduleman.fr/longchamp.php">sac longchamp pas cher</a> <br /> Cest ensuite, lentement, laffirmation dune tendance, comme une plus forte pente, qui impose lidée de luniformisation, une fois le processus du tarif national unique enclenché. Le principe étant acquis, il semble en effet logique pour certains de le voir saffranchir des frontières nationales et de lassocier à la construction dun espace européen moins cloisonné. Enfin, il résulte du jeu contradictoire de ces concurrences et tendances comme un compromis entre ceux qui plaidaient pour une uniformité absolue, voire pour la gratuité (comme si lespace nexistait plus) et ceux - ladministration fran?aise surtout -, qui désiraient que le critère spatial conservat toute sa validité.15 Lembo?tement des enjeux, qui transcende ou démultiplie les rigidités ou les potentialités de nouvelles logiques techniques, se retrouve dans létude proposée par Valérie Schafer. Laffrontement entre les conceptions des ?informaticiens? et des ?télécommunicants? concernant la manière dorganiser les réseaux déchange de données a été un moment clef de lhistoire de linformation et de la communication pour la France du dernier XXe siècle. Le choix dune norme dans ce domaine essentiel impliquait en effet les entreprises et administrations concernées, mais, savérait de manière plus large déterminant pour lapparition dun réseau informatique fran?ais, voire même européen, comparable à ce que les Américains étaient en train de réaliser avec Arpanet. La logique dun opérateur, la Direction Générale des Télécommunications, engagé de surcro?t dans un programme de politique industrielle ambitieux, se heurta à celle des informaticiens plus concernés par le point de vue des utilisateurs de ce futur réseau. <a title="trench burberry femme pas cher" rel="nofollow" href="http://www.louspapalounes.fr/burberry.php">trench burberry femme pas cher</a> Larticle montre parfaitement comment les logiques respectives, fondées sur des arguments très solides, savèrent, en ce temps et en ce lieu, incompatibles. Il met en lumière également lélaboration des discours des parties prenantes, avec leur part darguments déloyaux, de fausses rationalités et dobjectivité partisane… Ces lignes daffrontement déterminent des territoires au sens métaphorique mais génèrent aussi, sur le long terme une territorialisation des modèles de réseau extrêmement concrète, qui opposera lEurope et les états-Unis.16 Létude dYves Bouvier aborde la notion de territoire de manière plus directe avec lhistoire dune région agricole, le Trégor, qui se métamorphose en lespace de quelques années en un centre de haute technologie consacré aux télécommunications. Pierre Marzin né à Lannion en 1905, sera le grand artisan de cette improbable histoire qui verra des centres de recherche des plus grandes entreprises ?high-tech? mondiales fleurir là où ne croissaient jusqualors quajoncs et genets. Volonté dun homme fidèle à sa région, mobilisation de réseaux politiques, René Pléven, ancien Président du Conseil des Ministres et Président du Conseil général des C?tes du Nord de 1948 à 1976, habileté pour saisir une opportunité exceptionnelle, en loccurrence la ?décentralisation?… On retrouve les ingrédients les plus classiques dune décision dinvestissement public, ?orientée? par un lobbying intelligent. Lhistoire de Lannion dépasse pourtant très largement les cadres dun tel modèle. Limpulsion donnée par limplantation du CNET au début des années 1960 a en effet radicalement transformé ce pays breton, au point que lon peut évoquer une véritable rencontre entre un territoire et une vocation, celle des hautes technologies. <a title="doudoune lacoste pas cher" rel="nofollow" href="http://www.jmdservices.fr/lacoste.php">doudoune lacoste pas cher</a> <br /> La dynamique a en effet survécu à la retraite de son inspirateur. La région sest mobilisée pour attirer les investissements, former les hommes, équiper le territoire avec pour volonté de transformer ce qui naurait pu être quune extraordinaire parenthèse en réalité ample et durable.17 Trois échelles daction se sont succédé dans la construction de cet espace industriel?: le cadre national pour le projet initial de décentralisation et la politique volontariste dinnovation dans le domaine de la téléphonie, le cadre régional pour le traitement social de la crise et la mise en ?uvre dinitiatives en faveur des PME, le cadre international pour linsertion dans lespace mondial de la recherche. Plus quune succession, cest une accumulation de générations dentreprises et de technologies qui densifia lespace industriel en multipliant les intervenants, les interlocuteurs, les financements. 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